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Mais tandis que la première conserve une âme froide, au coeur sec et un caractère impérieux, la seconde est toute en dévouement, en tendresse et en discrétion. C'est la seconde qui parvient logiquement à l'emporter. Tout est bien qui finit bien: les valeurs du coeur triomphent.

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Sa promotion auprès de la reine n’écarte pas la marquise de Montespan de son ancien cercle d’admirateurs, celui de Monsieur, frère du roi. Philippe aime à ce point la compagnie de la belle marquise qu’à les voir sans cesse ensemble Louis XIV, qui n’est pas encore subjugué, finit par adresser des reproches à son frère qui lui réplique : « Elle a de l’esprit, elle m’amuse. » Le marquis de Montespan aussi s’inquiète de la trop grande familiarité de son épouse et du duc d’Orléans. Il veut alors la ramener en Gascogne. Mais Françoise ne désire pas partir et, d’ailleurs, le commerce avec Philippe d’Orléans, dont les penchants homosexuels sont notoires, n’est qu’un aimable badinage intellectuel. Il ne saurait être question d’autre chose. La belle s’en ouvre directement à Philippe qui sermonne l’époux. Il n’y a plus de raison d’éloigner la marquise. Le marquis de Montespan s’aveugle sur les préférences de sa femme, s’alarmant d’une passion hypothétique et négligeant celle qui va bientôt le rendre le cocu le plus célèbre du royaume. L’année suivante, en effet, malgré les suppliques d’une épouse vertueuse qui le met en garde, le marquis fait la sourde oreille. Il n’écoute pas. Il ne fait rien pour la détourner de la couche royale. Pourtant, Athénaïs ne succombe que difficilement. Elle se montre tout aussi soucieuse que son amie Françoise Scarron du qu’en dira-t-on. Elle entend garder une réputation de probité parfaite. Madame de Montespan a ainsi toutes les qualités de la terre, y compris celle d’être une épouse fidèle et d’entendre le rester.

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À la Cour, Françoise de Montespan est, depuis son mariage, attachée au service de Marie-Thérèse. Cette fonction lui donne l’occasion d’être en contact avec des connaissances de Françoise Scarron, en premier lieu avec sa marraine, Suzanne de Navailles, qui a été nommée dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse, c’est-à-dire qu’elle est responsable des filles d’honneur, de leur gouvernante et de leur sous-gouvernante. Elle occupe cette fonction un court moment seulement puisque le roi obtient son renvoi dès 1664. Suzanne est d’une rigueur morale sans concession. S’apercevant que Louis XIV a fait percer une entrée pour s’introduire dans la chambre des filles de la reine, elle fait murer le passage. Fou de colère, le roi chasse le couple de la Cour, mais la reine mère qui leur sait gré de la fidélité à Mazarin obtient d’adoucir leur disgrâce.

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La Belle Indienne se retrouve face à une femme magnifique et impérieusement autoritaire. Intriguée, elle se rapproche d’elle, entame une conversation où l’intelligence le dispute à la culture. Athénaïs est frappée de trouver chez son interlocutrice tant de vivacité et de savoir-faire mondain. Habituée des salons littéraires et précieux, Françoise Scarron est parfaitement dans son élément. Elle répond du tac au tac. Elle vient de trouver une partenaire de jeux. Les deux Françoise se fascinent réciproquement. À l’admiration réelle qu’éprouve la première répond l’intérêt que montre la seconde. Athénaïs, qui n’est occupée que d’elle-même, accepte de converser parce qu’elle trouve en Françoise un esprit percutant, qui lui donne la réplique, pratique l’art des bons mots et des paradoxes, tout en sachant modestement rester à sa place. Flattée par les louanges que déverse sur elle la veuve Scarron et heureuse de trouver une interlocutrice si parfaite, Athénaïs se lie d’une franche amitié avec elle.

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Scarron lui propose d’entamer une correspondance, avec l’accord de sa tutrice, sans passer par l’intermédiaire de Mademoiselle de Saint-Herman. À l’automne 1651, Françoise est de nouveau à Paris. On est en pleine Fronde. Scarron s’acharne en paroles contre Mazarin. Cela fait six mois que le Premier ministre a été contraint de prendre le chemin de l’exil, laissant la reine et le roi aux mains des princes rebelles. Depuis Brühl, près de Cologne, Mazarin continue de gouverner dans l’attente de la majorité du roi et de l’effondrement de la rébellion, mais son départ donne l’illusion aux Frondeurs qu’ils ont gagné. Tout à l’euphorie de la victoire, Scarron s’enflamme pour Françoise : « Je ne sais si je n’aurais pas mieux fait de me défier de vous la première fois que je vous vis mais quelle apparence y avait-il qu’une jeune fille dût troubler l’esprit d’un vieil garçon ? » Il ose même lui avouer sa flamme, lui, le cul-de-jatte frondeur rescapé de la vie : « La malespeste que je vous aime et que c’est une sottise d’aimer tant ! À tout moment il me prend envie d’aller en Poitou et par le froid qu’il fait n’est-ce par une forcenerie ? Ah ! Revenez, de par Dieu, revenez, puisque je suis assez fou pour me mêler de regretter des beautés absentes. »

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En juillet 1644, toute la famille s’embarque sur un navire pour les Antilles. Après plus d’un mois d’une traversée périlleuse, le bateau accoste en Martinique, où une colonie française s’est installée dix ans auparavant, puis en Guadeloupe. Constant part immédiatement s’établir comme planteur sur l’île de Marie-Galante, à cinq lieues au nord, laissant sa femme et ses trois enfants au port de Basse-Terre.

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Chez eux, l’intelligence pétille. Ils font assaut de reparties spirituelles et de jeux de mots, qu’ils préparent souvent dans le calme et l’isolement, et qu’ils lancent, impromptu, comme s’ils venaient de les inventer. Être brillant en société relève pour les Mortemart des beaux-arts et de l’exercice de style dont aucun membre de la famille n’est exonéré. Ils font mentir ceux qui ne voient dans la noblesse que des hobereaux de province ignares, des militaires rustres, des parvenus sans façon ou des mondaines écervelées.

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Les contemporains ne croient pas à la montée en puissance de Madame Scarron. Ils assistent, incrédules, à sa lente ascension et hésitent à reconnaître ce qu’ils jugent incroyable. La première a tant d’avantages qu’il paraît invraisemblable qu’elle puisse se laisser distancer par une femme de six ans plus âgée qu’elle, moins bien née, moins éclatante, moins belle selon les canons de l’époque, moins soutenue, moins superbe, moins, moins, moins…

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Leurs relations d’amitié puis de rivalité, qui durent trente ans, font l’objet de maints développements ponctués d’interrogations et de supputations dans les correspondances et les mémoires de l’époque. Quoi de plus banal qu’une telle compétition pour l’amour d’un roi ?

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Elles ont d’abord été amies. Si surprenant que cela puisse paraître, c’est le terme d’amitié qui caractérise le mieux leur relation à ses débuts, un mélange d’estime et d’affection. Dans son Dictionnaire universel, le premier du genre, le littérateur Antoine Furetière décrit l’amitié comme « une convention tacite de s’aimer et s’estimer mutuellement1 ». Et c’est bien un alliage d’admiration et d’élans du cœur qui les soude dans les commencements.

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