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C’est bon, sifflai-je. On a fini de parler. Une seule question avant d’y aller : selon ton opinion d’expert en gestion de maison, quand Rynda t’a appelé, il s’agissait d’une authentique urgence ? De quelque chose d’absolument impossible à résoudre sans ta présence ? Ou bien s’agissait-il d’une nouvelle occasion pour elle de s’assurer que tu seras émotionnellement impliqué dans la prise en charge de ses enfants et d’elle-même si jamais Brian ne s’en sort pas ? Et s’il s’agissait vraiment d’une urgence, pourquoi ne m’as-tu pas demandé de venir avec toi ? Je refermai les battants de la fenêtre. Voilà, c’était dit. Il me regarda fixement à travers la vitre puis pivota sur lui-même et repartit vers l’autre côté de la rue. C’est ça, rentre chez toi sans rien dire.

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-Quand tu regardes d'autres hommes, j'ai envie de les tuer. Si tu me trompes, je le ferai peut-être. Plus de rendez-vous avec d'autres hommes, Nevada. Pour quelque raison que ce soit.[...] Tu vivras avec moi. Tu dormiras avec mois dans notre lit, gronda-t-il. Chaque nuit. [...] Je t'aime. Tu es tout ce que j'attends de cette vie. Épouse-moi, Nevada.

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Le moment n'était sans doute pas plus mal choisi qu'un autre.

-Garen Shaffer est passé me voir aujourd'hui.

Le visage de Rogan demeura détendu, presque nonchalant, tandis qu'il découpait son steak.

-L'héritier, dit-il.

-Il a demandé à dîner avec moi demain soir.

Je coupai un autre petit morceau de la côte de porc avant d'ajouter :

-J'ai dis oui.

Il y eut un craquement. Rogan poursuivit son repas, son expression parfaitement calme. Une fissure se dessina sur la vitre épaisse à coté de nous jusqu'au coin en haut à droite, juste au-dessus de Rogan.

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- C'est un véritable appeau è mâles, expliqua grand-mère Frida, poings serrés. Ils craquent complètement pour le coup de la demoiselle en détresse. Son mari a disparu depuis trois jours. S'il ne s'est pas tiré, il est sans doute mort. Elle aura besoin qu'on la console. Elle va se chercher une épaule sur laquelle pleurer, un épaule forte et solide. Il faut que je te fasse un dessin? Tu es sur le point de lui servir ton petit ami sur un plateau d'argent!

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— À quoi penses-tu ? demandai-je.

— À la meilleure façon de te kidnapper jusqu’au jour des épreuves, répondit-il.

— On est déjà passés par là. Tu te souviens ?

— J’ai fait installer la climatisation au sous-sol.

— Et une jolie chaîne en acier qui m’y attend ?

— Non, dit-il. Mais j’ai des menottes.

— C’est non, répondis-je. Enfin, peut-être. Qui portera les menottes ?

Il eut un grand sourire.

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-J'ai des requêtes de profil génétiques à évaluer, et des kidnappings à résoudre.

-Quelles requêtes ? gronda-t-il. Venant de qui ?

[...]

-La maison Tremaine et la maison Shaffer.

-Tu as dis oui ?

-Pas à Termaine.

-Tu as dis oui à Shaffer ?

-Oui.

Il se tut. une expression glaciale se peignit sur son visage.

-Tu as raison. Tu va être à la tête d'une maison. Autant commencer à planifier ton futur mariage dès maintenant.

Oh, par tous les saints.

-Ils ont demandé à voir mon profil de base pour éliminer les possibilités du lien du sang entre nos famille, parce qu'ils s'inquiètent que je puisse être une enfant Shaffer illégitime.

-Ils t'ont demandé pour s'assurer qu'il n'y aura pas de complications empêchant une future union, rétorqua-t-il entre ses dents. C'est la première étape.

Je me penchais à ma fenêtre, et savourai ma réponse :

-Tu dramatises.

On entendit une porte s'ouvrir quelque part et la voix de Catalina se fit entendre :

-Maman dit que vous devriez soit coucher ensemble, soit arrêter de vous disputer. Parce qu'il est plus de minuit et qu'on essaie tous de dormir.

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Vincent leva les yeux au ciel.

- Je n'arrive pas à croire que je suis obligé de dire ça. Toi, là, le fringuant secrétaire ! Lâche cette poêle à frire.

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Extrait ajouté par CloB 2018-07-18T15:15:30+02:00

— Nevada n’est la domestique de personne, répondit Rogan. Et surtout pas la mienne.

Puis il sourit. Je savais exactement ce qui arrivait quand il souriait ainsi. Si je n’agissais pas immédiatement, le plafond s’effondrerait sur la tête d’Edward.

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Vincent sourit.

Ce sourire indolent et assuré m'apprit tout ce que je voulais savoir: aucun d'entre nous ne ressortirait d'ici vivant. Il nous tuerait d'abord, Cornelius et moi, puis achèverait Edward, Rynda et les enfants. Vincent faisait partie des ces individus qui prenaient plaisir à exercer leur pouvoir sur les autres. Et il n'était de pouvoir plus grand que celui de la vie ou de la mort sur quelqu'un. Il jouerait avec nous comme un chat avec un oiseau blessé, après quoi il nous achèverait.

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Rogan ne plaisantait pas en matière de sécurité. Il m’aimait et, parce qu’il estimait que ma maison n’était pas parfaitement protégée contre une éventuelle attaque, il avait acheté les trois kilomètres carrés de terrain industriel autour de notre entrepôt pour en faire sa base militaire personnelle. Tous les passants étaient habillés en civil mais ils ne trompaient personne. Les employés de Rogan avaient tous fait partie des forces armées à un moment de leur vie et ils n’étaient pas du genre à flâner au hasard. Ils allaient d’un point A à un point B avec un objectif précis en tête. Ils portaient des vêtements propres, des cheveux courts et appelaient Rogan « major ». Quand nous faisions l’amour, je l’appelais Connor.

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