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E.D.N., tome 1 : La Tentation



Description ajoutée par anonyme 2015-04-26T19:02:44+02:00

Résumé

Alors que l’inspecteur Dave Bradley célèbre la St-Valentin, le téléphone sonne ; le buste d’une femme vient d’être découvert, jeté dans le conteneur d’un immeuble en construction… Vous serez mêlé dans une enquête dépassant l'entendement. Tantôt dépourvu, tantôt submergé par l'action ; où l’on cherche à expliquer le présent quand le passé et le futur restent à définir, où le rêve est la réalité et la réalité devient un rêve... L'auteur s'amuse à tisser son histoire au travers de millions de morceaux de puzzle qui, un jour ou l'autre, finiront bien par s'emboiter... Le premier d’une série ; ce thriller de science-fiction au soupçon d’érotisme vous tiendra en haleine du début jusqu’à la fin.

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Classement en biblio - 5 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Decaz24 2015-04-09T19:25:16+02:00

Assoupi sur son banc, Collins ouvre les yeux. Désorienté, il observe l’habitacle dans lequel il se trouve. Une douleur persiste dans son cou et dans son dos, il passe sa main sur sa nuque pour se soulager. Autour de lui, les gens sont assis calmement, discutant entre eux de tout et de rien.

Une jeune femme, vêtue d’un uniforme classique, pousse un charriot sur lequel sont disposés café et boissons. Elle s’arrête près de lui :

– Puis-je vous servir quelque chose à boire, Monsieur ?

Il regarde sa montre l’air perdu. 19h30. Il a dormi longtemps, beaucoup trop longtemps.

– Monsieur, c’est l’heure du service, voudriez-vous quelque chose à boire ? répète la dame.

– Euh pardon ? dit-il en se grattant la tête. Pourrais-je avoir l’une de vos bouteilles d’eau servies dans un verre s’il vous plait ?

– Bien sûr, tout de suite Monsieur.

Alors que l’hôtesse fouille parmi les consommations, l’homme en redemande :

– Excusez-moi ? Je sais que la question est étrange, mais depuis combien de temps sommes-nous partis ?

Elle le regarde, sourit, comme si par cette simple question elle venait de tout comprendre.

– Trois heures environ, Monsieur. Vous deviez être exténué, puisque je ne vous ai pas vu éveillé du voyage.

– S’il y a quoi que ce soit d’autre que je peux faire pour vous, vous n’avez qu’à me demander.

Collins sort un mouchoir de sa poche et s’essuie un peu le visage et la nuque puis s’appuie contre le banc, soucieux.

Buvant son verre d’eau à petites gorgées, il cherche autour de lui les réponses à ses questions.

Il trouve à côté, une brochure laissée sur une tablette près d’un couple discutant de manière enflammée. Intrigué, il fronce les sourcils et cherche à en lire les détails. Sur la couverture, une plage où deux femmes vêtues d’un monokini s’embrassent à pleine bouche dans un décor tropical.

« Las Paradizia… lorsque vos fantasmes deviennent réalité ».

Affalé dans son banc, Collins se sent rassuré, il est au bon endroit. Il regarde par le hublot et voit le soleil disparaître lentement, reflétant un rouge orangé magnifique sur les nuages blancs immaculés. Malgré le spectacle angélique, il essaie tant bien que mal de se détendre en essayant d’oublier la mission qu’il doit accomplir et les risques possibles. N’en pouvant plus de ses heures interminables à attendre, l’homme assis à ses côtés se retourne pour lui faire la conversation.

– Est-ce votre premier voyage ?

– Euh… répond Collins embêté.

– Ne vous inquiétez pas, c’est toujours intense la première fois. Puis, on finit par s’y habituer. Prenez-moi par exemple, j’ai été malade comme un chien la première fois. Je passais mon temps entre les toilettes et ma place. Sitôt arrivé que j’éprouvais des étourdissements et des nausées infernales. Je dégobillais partout où j’allais. Mais bon, tout cela n’est que du passé. Il ne faut pas désespérer.

– Euh ?…

L’air de rien, l’homme bien en chair et à la chemise fleurie avait bien vu. Ayant passé des années à parfaire l’art de demeurer incognito, il venait de se faire déjouer par le premier venu.

– Ne vous inquiétez pas, chuchota l’homme à son oreille. Vous allez adorer votre voyage. Moi, c’est la troisième fois que je viens ici. Entre vous et moi, ça change des cuisses de ma femme et puis… ça coûte beaucoup moins cher qu’un divorce ! dit-il en lui adressant un clin d’œil.

Rire

– Ouais, vous avez bien raison ! rétorque Collins mal à l’aise.

Ting

L’indicateur lumineux s’allume soudainement et la voix du pilote se fait entendre.

– Bonsoir à tous, ici le commandant de l’appareil pour le vol D464. Nous survolons actuellement l’ile de Las Paradizia à une altitude de 10 000 mètres. La température au sol est de vingt-neuf degrés Celsius et le ciel est dégagé. Nous vous demandons de bien attacher votre ceinture de sécurité, car nous allons amorcer notre descente dans quelques instants. Nous vous souhaitons un excellent voyage et vous remercions d’avoir choisi Las Paradizia pour la destination de vos vacances.

Amorçant sa descente, l’appareil tangue vers la gauche ; montrant à travers les hublots l’ile tant attendue. Au sol, des ilots à la végétation tropicale, des plages de sable blanc et une eau turquoise dans laquelle se verse un port où de luxueux yachts y sont accostés. Lui, qui n’a jamais apprécié les voyages en avion, se maintient sur son banc, comptant chaque seconde avant l’atterrissage… 96, 97…98, enfin ! Les roues de l’appareil se posent sur la piste sans difficulté. Collins, les doigts enfoncés dans les appuie-bras, sent son corps se détendre au fur et à mesure que l’avion décélère.

Les passagers applaudissent l’atterrissage réussi du pilote et tous se lèvent les uns après les autres pour prendre leurs bagages et ensuite, attendent en ligne que la porte de l’aéronef s’ouvre enfin.

Passé la porte, ils empruntent l’escalier de fer qui les mène directement sur la piste. Désorienté, Collins suit la horde de voyageurs qui se dirige vers l’aéroport avec, comme unique bagage, un sac à l’épaule.

Flamboyante, une limousine est garée devant l’aéroport. Le chauffeur, lunettes fumées et bras croisés est adossé à la voiture et fume une cigarette en scrutant parmi les visiteurs, l’invité attendu. Remarquant à travers la foule celui qu’il cherche, il se redresse, prend une dernière bouffée puis lance son mégot, avant de l’interpeller.

– Monsieur Edward ? demande celui-ci.

– Oui… ?

– Je me présente : Benjamin. Bienvenue à Las Paradizia, monsieur. Jonathan vous attend à l’intérieur.

Il ouvre la portière puis prend les bagages. L’air confus, Collins demande :

– Je n’ai pas besoin de passer les douanes ?

– Pas pour vous, monsieur ! dit le chauffeur en rigolant. Les amis de Jonathan n’ont pas besoin de passer les contrôles, voyons ! L’ile tout entière lui appartient !

La luxueuse voiture dévale les rues et Jonathan, à l’intérieur, est toujours aussi confiant. Il sourit, assis sur la banquette arrière, tel un roi siégeant sur son trône.

– Collins ? Enfin, je vis ce que j’ai toujours rêvé. En fait, devrais-je dire… je suis heureux de vivre le rêve de tout homme ! Tout m’appartient ici. Que pourrais-je demander de plus ? dit-il à son invité assis en face de lui. J’ai toutes les femmes que je veux, des milliards en banque et le monde à mes pieds. Appelez ça comme vous voulez, mais le dictionnaire doit définir cela dans la catégorie : bonheur absolu. Le monde dira bien ce qu’il a à dire, mais sachez que nous offrons des milliers d’emplois, que nous présentons la meilleure croissance économique depuis 10 ans et le meilleur rendement en placements financiers ! D.N. mon cher, je vous le dis, c’est l’avenir ! Que dire de plus ? Je suis l’avenir Collins !

À ces mots, Jonathan entrouvre son veston et sort un cigare cubain qu’il sent avec intérêt.

– Vous fumez, dites-moi ?

– Non merci, mais je prendrais volontiers de votre champagne, car il me nargue depuis mon arrivée déjà. Il faut bien se garder quelques vices, dit-il en riant.

– Allez, ma belle ! Tu as entendu ce que le Monsieur a demandé ? Sers-lui un verre ! dit-il à la jeune demoiselle assise à ses côtés, avant d’humecter son cigare.

Devant la situation inconfortable, le journaliste sourit timidement. Il tend son verre de cristal à la belle qui s’exécute en se penchant vers lui.

– Santé ! dit-il en lui présentant son verre.

– Santé ! Longue vie à l’Éden !

– Ha, ha ! oui longue vie à l’Éden, le paradis sur terre !

– Ce soir, vous savez mon cher Collins ? Ce soir, nous allons fêter comme il se doit chez moi. La ville entière est à moi, mon cher ami et tout ce qui est à moi est à vous. Profitez-en !

La belle sourit et passe sa main dans ses cheveux d’un blond parfait. Jambes croisées, martini à la main, elle regarde son invité comme une louve guettant sa proie. Difficile de ne pas la regarder, tant la sensualité transpire de sa peau.

Timidement, Collins l’observe, ne pouvant empêcher ses yeux de vaciller vers cette déesse incarnée. Désireux de réussir sa mission, il lutte pour se concentrer sur ses objectifs, mais cède toutefois à ses instincts. Son regard se pose sur ses bottes noires à talons aiguilles puis sur ses magnifiques jambes qui n’en finissent plus. Il en salive d’envie. Elle porte une jolie jupe très ajustée qui dissimule difficilement les courbes de ses hanches. Jamais il n’eut songé qu’une arme aussi redoutable viendrait le menacer à ce point. Hypnotisé, Collins dissimule mal certains de ses tics en se mordant la lèvre inférieure.

Avalant quelques gorgées de champagne, il tente de trouver une quelconque distraction extérieure qui puisse lui faire oublier le moment présent. Il en profite pour défaire le collet de sa chemise. Curieusement, la température de l’habitacle semble augmenter et il craint que ses intentions deviennent trop révélatrices. Malheureusement pour lui, le bruit de la jupe sur le banc de cuir le pousse à l’observer davantage.

De belles lèvres pulpeuses d’un rouge vif, dissimulent à peine sa langue joueuse qui s’entremêle à la queue de la cerise de son cocktail. Elle la sort délicatement de sa bouche puis la glisse le long de son menton, de son cou et jusqu’à son buste ferme et généreux. De ses doigts fins, elle agrippe l’anneau de métal attaché à son collier de cuir et le tire légèrement vers lui en poussant un léger soupir. « Quelle agace est-elle », se dit Collins dans sa tête. « Si ce n’était que de moi, j’écarterais ses jambes sur le champ ! »

Collins, le regard fixe, ne boit plus et sa coupe, toujours pleine, lui sert tout au plus de support pour sa lèvre inférieure. Décidément, elle ne pratique pas l’art de la subtilité.

Jonathan dépose son scotch sur la table et de sa main charnue, caresse les cheveux de l’Aphrodite. Ses lèvres masculines empreignent les siennes et sa langue s’y enchevêtre dans un baiser passionné. Sa main robuste se pose sur son coup fragile et plonge progressivement sous sa chemise blanche très échancrée, dévoilant encore plus le galbe de ses seins.

– Vous aimeriez goûter, mon ami ? lui demande Jonathan.

– Euh ? répond Collins dans un moment d’hésitation.

La limousine se gare et la fenêtre intérieure séparant l’habitacle en deux s’abaisse. « Sauvé par la cloche », songe-t-il.

– Nous venons d’arriver à votre demeure, Monsieur. Voulez-vous que j’en informe l’Alliance ?

Jonathan lève les sourcils, apparemment déçu par la durée trop courte du trajet.

– Oui, merci Benjamin. Ce sera tout pour ce soir, vous pouvez disposer.

Le chauffeur sort de la voiture, replace son veston et se dirige à l’arrière de celle-ci pour en ouvrir la portière. Les talons de la belle se posent sur le tapis rouge. Aidée par le major d’homme, elle sort, replace quelque peu sa jupe moulante, susurre quelques mots à l’oreille de Jonathan et part en direction de la maison ; son sac à main scintillant sous le bras.

Collins sort de la voiture et regarde tout autour de lui. Impressionné par la luxure des lieux, il est stupéfait.

– Bienvenue à Las Paradizia ! s’exclame Jonathan en passant son bras autour du cou de son invité. Tu sais quel âge a ce scotch que je tiens au fait ? Soixante-quinze ans, soixante-quinze ans ! Incroyable, non ? Il n’en existe que quelques exemplaires dans le monde et moi, moi j’en déguste tous les soirs ! Pouvez-vous imaginer ? Las Paradizia c’est cela : le paradis sur terre. Tout, vraiment tout ce que vous voulez, vous pouvez l’avoir ici. Tout le meilleur que le monde puisse vous offrir, et ce, sans restriction, sans privation, sans loi ni morale. Un paradis ! Un paradis libre, un paradis qui m’appartient ! Allez, ne soyez pas aussi crispé, mon cher ami. Je ne fantasme pas sur les hommes, voyons ! Je vous taquinais un peu, voilà tout. C’est l’une de mes femmes, elle fait tout ce que je lui demande. Allez ! Faites-moi un sourire et défaites votre collet de chemise un peu plus. Vous ressemblez beaucoup trop à un comptable et ceux-ci m’ennuient. Vous êtes mon invité, rappelez-vous. Ce soir, tout ce qui est à moi est à vous !

Jonathan relève la manche de sa veste et regarde sa montre.

– Vous m’excuserez, je dois filer, un rendez-vous m’attend. On se reparlera après la fête. Allez-y, faites des folies ! Les femmes sont là pour vous après tout ! s’exclame Jonathan avant de quitter.

– Elles sont là pour moi ? Que voulez-vous insinuer ?

– Comme si vous ne saviez pas la vraie raison de votre visite ! Le péché est délicieux, laissez-vous aller et succombez aux tentations. Amusez-vous, enfin, ce n’est qu’un rêve !

– Au fait, l’Alliance ? Vous ne m’aviez pas parlé d’elle ? Vous savez que je n’aime pas ce genre de surprise Jonathan. Je vous ai fait confiance en venant ici, je ne veux pas d’emmerdes.

Un rire s’échappe de la bouche de Jonathan qui s’éloigne en marchant.

– Vous imaginez n’importe quoi, mon cher ami. Ici, c’est Las Paradizia, ne l’oubliez pas. Rien n’est plus merveilleux et sécuritaire qu’ici ! dit-il avant de disparaître dans la pénombre du sentier.

Laissé à lui-même, Collins se tourne vers la limousine et se penche à la fenêtre du conducteur pour lui adresser la parole. L’écoutant à peine, celui-ci démarre sans même remarquer son interlocuteur et disparaît à l’horizon à la vitesse de l’éclair.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par atalyana 2017-08-16T04:04:37+02:00
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J'ai bien aprecier la fin du livre les dernier 100 page mais j'ai trouver le reste un peu long .

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