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Extrait ajouté par anonyme 2021-10-31T18:29:06+01:00

Deux modes de vie, deux situations : quiconque se trouve pour la première fois dans un supermarché américain, dans l'un de ces centres commerciaux gigantesques, interminables, ne peut qu'être frappé par la richesse et la variété des marchandises qui y sont amoncelées, par la profusion de tous les objets que l'homme a inventés, créés, puis qu'il a rassemblés, rangés et entassés pour éviter au client de réfléchir, de penser et lui offrir toutes ces richesses sur un plateau.

L'univers de l’Africain moyen est différent. C'est un monde pauvre, sommaire, élémentaire, réduit à quelques objets : une chemise, un plat, une poignée de grains, une gorgée d'eau. Sa richesse et sa diversité s'expriment non pas sous une forme matérielle, concrète, palpable, visible, mais dans les valeurs et les significations symboliques qu'il donne aux choses les plus ordinaires, des valeurs et des significations secrètes, imperceptibles car inconsistantes.

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Extrait ajouté par anonyme 2021-10-31T18:18:40+01:00

L'histoire est souvent le produit de l'étourderie, le fruit de la bêtise humaine, de l'obscurantisme, de l'idiotie et de la folie. Elle est souvent faite par des hommes qui ne savent pas ce qu'ils font, qui ne comprennent pas le sens de leurs actes ou pire, qui ne veulent pas savoir, rejettent toute analyse avec dégoût et hargne. Nous les voyons se diriger vers leur propre destruction, se prendre dans leurs propres filets, ils serrent eux-mêmes les liens qui les étranglent, ...

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Extrait ajouté par anonyme 2021-10-31T18:13:40+01:00

Le trafic d'esclaves a aussi eu des conséquences psychologiques fatales. Il a empoisonné les relations humaines entre les habitants de l'Afrique, il a semé la haine, multiplié les guerres. Les plus forts essayaient d’assujettir les plus faibles et de les vendre au marché, les rois négociaient leurs sujets, les vainqueurs leurs prisonniers, les juges leurs condamnés.

Mais ce trafic a surtout laissé dans la structure psychique de l'Africain une blessure profonde, douloureuse et durable, le complexe d'infériorité : le Noir, autrement dit celui que le Blanc, le trafiquant, l'occupant, le bourreau peut arracher à sa maison ou à son champ, mettre aux fers, expédier sur un navire, exposer au marché, puis pousser d'un coup de fouet au cauchemar des travaux forcés.

L'idéologie des marchands d'esclaves reposait sur la conception que le Noir n'est pas un homme, que l'humanité est divisée en deux parties : les hommes et les sous-hommes, et que l'on peut faire de ces derniers ce que l'on veut , au mieux exploiter leur travail, puis les détruire. Dans les notes et les commentaires de ces marchands se trouve la future idéologie du racisme et du totalitarisme, dont l'essence repose sur l'idée que l'Autre est un ennemi, pire encore, un non-homme. Toute cette philosophie de mépris et de haine obsessionnelle, de bassesse et de retour à la barbarie, avant d'inspirer les chantiers de la Kolyma et d'Auschwitz, a été des siècles plus tôt formulée et notée par les capitaines des Marthe, Progresso, Mary Ann et Rainbow, tandis qu'ils surveillaient des cabines de leurs navires amarrés à proximité des îles Sherbro, Kwale ou Zanzibar, les chargements successifs de nègres tout en contemplant par le hublot les palmeraies et les plages inondées de soleil.

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Extrait ajouté par anonyme 2021-10-31T17:54:06+01:00

En général, on considère qu'avoir un objectif, c'est positif car cela motive. D'un autre côté, quand on a un but, on a des œillères : on a en vue son objectif et rien d'autre. Or ce qu'il y a autour, dans un horizon plus large, un champ plus profond, est souvent bien plus intéressant et important. Aborder un univers, c'est pénétrer un mystère pouvant receler une infinité de labyrinthes, de recoins, d'énigmes et d'inconnues !

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En réalité, à part la notion géographique, l'Afrique n'existe pas.

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Extrait ajouté par Hathor13 2014-02-21T11:48:00+01:00

Il suffit d’arrêter la voiture pour être aussitôt entouré par une nuée d’enfants et de vendeuses qui vous proposent tout ce dont peut avoir besoin un voyageur : du Coca-Cola, de la gnôle maison appelée varagui, des biscuits, des biscottes (en paquets ou à l’unité), du riz cuisiné, des galettes de sorgho (une variété de millet). Ces vendeuses sont en concurrence avec leurs camarades qui se tiennent plus loin et ne peuvent quitter leurs étalages, car les voleurs sont légion

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Extrait ajouté par Hathor13 2014-02-21T11:47:27+01:00

Toute la vie du pays est concentrée sur cette route bordée par endroits de magasins, de bars, de petits hôtels ouverts jour et nuit. Généralement il y a beaucoup de monde et de bruit. Même à midi, la vie ne s’arrête pas. Sous les vérandas, les auvents ou les parasols, penchés sur leur machine, des tailleurs, des couturiers réparent chaussures et sandales, des coiffeurs tondent et peignent, des femmes écrasent le manioc pendant des heures, d’autres font griller des bananes ou vendent des poissons séchés, des papayes juteuses ou des savons maison à base de cendre et de graisse de mouton. Tous les dix kilomètres environ se trouve un atelier de réparation de voitures ou de vélos, une entreprise de vulcanisation ou un point de vente de carburant – en fonction de la conjoncture, cela peut être une pompe à essence ou tout simplement une table sur laquelle des bouteilles ou des bidons d’essence attendent le client

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Extrait ajouté par Hathor13 2014-02-21T11:46:54+01:00

Premier choc : la lumière. De la lumière partout. Intense, vive. Du soleil partout. Hier encore, Londres dégoulinant sous une pluie d'automne, un avion ruisselant d'eau, un vent froid et les ténèbres. Ici, dès le matin, l'aéroport baigne dans le soleil, nous baignons tous dans le soleil.

Autrefois, lorsque les gens traversaient le monde à pied, à cheval ou en bateau, ils avaient le temps de s'accoutumer aux changements. Les images de la terre défilaient sous leurs yeux lentement, le film du monde tournait tout doucement. Comme leur voyage durait des semaines, des mois, ils se familiarisaient progressivement à l'environnement, aux paysages nouveaux.

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Le racisme, la haine de l'autre, le mépris et le désir d'extermination trouvent leurs racines dans les relations coloniales en Afrique. C'est là-bas que tout a été inventé et mis en pratique, bien des siècles avant que les systèmes totalitaires ne viennent greffer leurs expériences lugubres et honteuses sur l'Europe du XXème siècle. Autre conséquence de la monopolisation des contacts par cette classe d'obscurantistes : les langues européennes n'ont guère développé un lexique permettant de décrire de manière appropriée un univers autre que l'univers européen. des pans entiers du monde africain ne peuvent être appréhendés ni même effleurés à cause de l'indigence de la langue... Chaque langue européenne est riche, mais la richesse est au service de la description de sa propre culture, elle est là pour représenter son propre monde.

L'Afrique, ce sont des milliers de situations les plus diverses, les plus variées, les plus contradictoires. Quelqu'un vous dira : "Il y a la guerre là-bas". Et il aura raison. Un autre dira : "Là-bas, c'est calme". Et il aura raison aussi. Car tout dépend du lieu et du temps. A l'époque précoloniale, il existait en Afrique plus de dix mille petits Etats, royaumes, unions ethniques, fédérations. L'historien londonien Ronald Oliver met le doigt sur un paradoxe : il est d'usage de dire que les colons européens ont réalisé le partage de l'Afrique. Le partage ? s'étonne Oliver. Cela a plutôt été une unification, menée brutalement, par le fer et le feu. de deux mille, on est passé à 50.

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