Écarlate

Un grand roman, dans la veine de La servante écarlate. J'ai lu ce livre dès sa sortie et, avec le recul, il s'avère prémonitoire... Partout dans le monde les droits des femmes sont bafoués et les Etats-Unis, tout particulièrement, opèrent un retour en arrière des plus inquiétants.

Au delà de sa thématique puissante, l'histoire nous entraine dans une vision futuriste effrayante et démoralisante, parfaitement maitrisée. J'ai fait lire ce livre aux lycéens qui fréquentaient la bibliothèque où je travaillais. Les retours étaient toujours passionnants !

J'ai quand même bien aimé cette réécriture de La Lettre Écarlate, malgré le fait que ça s'égare un peu trop parfois de l'original. Et très franchement, la fin laisse à désirer.

L’Etat (des religieux extrémistes), a remplacé l’emprisonnement de certains criminels par l’injection d’un virus qui les colore intégralement ! Selon la gravité des faits reprochés, les hors la loi sont remis en liberté surveillée, après avoir été teints en rouge, bleu, vert ou jaune.

Ainsi, chaque faux pas stigmatise le temps de la peine : de quelques mois à de nombreuses années.

Les personnes portent leurs péchés sur elle.

Dans la première partie du livre, on découvre l’héroïne Hannah, condamnée pour des actes jugés contre nature (une relation adultère, une grossesse non désirée, un avortement….) « accroche » avec son originalité, à partir de la fuite de l’héroïne cela devient plus classique, mais malgré des longueurs dans le récit, le personnage d’Hannah est attachant, tantôt fragile, en colère, faillible, loyale, amoureuse et insoumise.

Après avoir subi les dégâts physiques et psychologiques Hannah se rend compte à quel point c’est inhumain et dégradant quel que soit le crime commis, à quel point la ségrégation détruit les vies des « chromés » et les rend à la merci des gens « libres et normaux », qui peuvent en faire ce qu’ils veulent : les chasser, les violer, les tuer.

Les dérives des fanatiques religieux sont largement dénoncées.

L’auteur s’est clairement inspirée de la lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne pour écrire ce roman : l’histoire d’Hester Prynne, au 17ème siècle, condamnée à porter sur la poitrine la lettre A, d’une couleur écarlate durant sa vie entière, pour avoir commis l’adultère avec un homme d’église, une fille naîtra de leur union, un livre majeur de la littérature classique sur l’amour, l’oppression de la société et la révolte d’une femme emprise de liberté.

Alors forcément le roman d’Hillary JORDAN souffre un peu de la comparaison.

Plusieurs thèmes sont abordés, notamment, la question du droit à l’avortement, le poids de la religion dans la société et sa confusion avec les règles de droit, le fanatisme religieux…

un beau plaidoyer sur les libertés humaines et l'hypocrisie de la bienséance

Alors que la religion détermine le mode de vie de cette époque, mais de façon extrême, Hannah, contrairemment à la loi, avorte pour protéger l'homme qu'elle aime. Pour la punir de son crime, elle est chromée et se reveille un jour écarlate de la tête aux pieds. Voici son histoire.

Vraiment une trés bonne surprise. En lisant le 4éme de couverture je ne m'attendais pas a ce genre d'histoire. On découvre Hannah dans un monde proche du notre : seul différence les criminels sont colorés celon les crimes commis. Mais les jugements sont ils honnétes car Hannah est colorés en rouge car elle a avortés.. une aventures où se méle doutes sur la foi sur elle même, des rencontres parfois bonnes parfois trés mauvaises. Je conseil vraiment ce livre qui est trés intéressant et nous poussent a raisonner sur le bien fonder de la sociéter.