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IL Y A DES JOURS où certaines choses s’emparent de nous. Des petits riens, des choses sans importance. Un bouton de rose, un chapeau égaré, un pull qu’on aimait, enfant, un vieux disque de Gene Pitney… On pourrait dresser une liste impressionnante de toutes ces choses modestes qui n’ont plus nulle part où aller. Elles errent en nous durant deux ou trois jours puis retournent d’où elles sont venues… dans les ténèbres. Nous creusons toujours des puits dans notre esprit. Et, au-dessus de ces puits, vont et viennent des oiseaux.

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Elle sortit de l’étagère un disque des Sonates pour flûte à bec de Haendel, le posa sur la platine, fit descendre le bras. C’était un album que ma petite amie m’avait offert bien des années auparavant, pour la Saint-Valentin. Au milieu des sons de la flûte, du violon ou du clavecin, comme une sorte de basse continue, perçaient les grésillements de la viande sautée. Avec ma petite amie, nous avions souvent fait l’amour en écoutant ce disque. Une fois qu’il était terminé, que l’aiguille continuait à suivre son sillon en crachotant, nous restions dans les bras l’un de l’autre sans dire un mot.

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Pour moi aussi, c’était une saison de solitude. De retour chez moi, chaque fois que je me déshabillais, j’avais l’impression que tous mes os allaient jaillir à travers ma peau. C’était comme si, à l’intérieur de moi, une force inconnue, énigmatique, me poussait dans une mauvaise direction pour m’entraîner dans un autre monde.

Le téléphone sonnait et moi, je songeais : quelqu’un a quelque chose à dire à quelqu’un d’autre. Je ne recevais pratiquement jamais d’appels. Il n’y avait personne qui aurait eu quelque chose à me dire, et en tout cas personne que j’aurais eu envie d’entendre.

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La brise tiède faisait trembler la lumière. L’air circulait lentement, à la manière des oiseaux qui se regroupent et cherchent à se frayer un chemin entre des arbres. Suivant la douce pente herbeuse le long des rails, le vent léger les dépassait et, enfin, traversait les bois sans faire osciller la moindre feuille. Le cri d’un coucou déchirait la lumière suave, puis s’évanouissait au-delà de la chaîne de montagnes. On pouvait voir une succession de collines ondoyantes, tels des chats géants endormis, blottis dans l’ensoleillement du temps.

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Un jour, je me réveillai dans mon lit, flanqué de jumelles. Des expériences du même genre, j’en avais déjà connu, mais c’était la première fois avec des jumelles. Chacune avait le nez qui touchait une de mes épaules. Elles dormaient paisiblement. C’était un dimanche matin bien ensoleillé.

Elles s’éveillèrent à peu près au même moment, fouillèrent sous le lit pour attraper leurs jeans et leurs chemises, les enfilèrent et, sans dire un mot, allèrent à la cuisine préparer du café et des toasts. Elles sortirent le beurre du frigo et mirent la table. Elles étaient visiblement débrouillardes. Par la fenêtre, sur la chaîne qui entourait le terrain de golf, un oiseau inconnu était posé, et son chant évoquait le crépitement d’une mitraillette.

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« Il y a toujours un chien qui se balade d’une extrémité du quai à l’autre. Voilà, c’est ce genre de gare. Tu vois ce que je veux dire ? »

Je fis signe que oui.

« Quand on sort de la gare, il y a un petit rond-point et un arrêt de bus. Et puis quelques magasins… Des boutiques pas très animées. Si on continue tout droit, on tombe sur un jardin public. Dans ce jardin, il y a un toboggan et trois balançoires.

— Et un bac à sable ?

— Un bac à sable ? » Elle médita longuement puis hocha la tête pour approuver. « Un bac à sable, oui. »

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Pour des raisons inconnues, chacun avait quelque chose à proclamer au monde entier, ou du moins à transmettre à quelqu’un d’autre. Voici l’image que cela m’évoquait : j’avais un carton plein de singes, que je sortais un par un. Je les brossais soigneusement afin de les débarrasser de la poussière, leur donnais une petite tape sur le derrière et les relâchais dans la nature. Où allaient-ils ensuite ? Je l’ignorais. Sans doute finir leurs jours quelque part en mordillant des glands. Après tout, c’était leur destin.

En vérité, j’accomplissais là une tâche qui demandait de gros efforts et offrait bien peu de récompenses en retour. À présent que j’y repense, si, cette année-là, s’était tenu le concours de « celui qui écoute les autres avec le plus d’enthousiasme », j’aurais été sans conteste le lauréat. Et, en guise de prix, j’aurais peut-être gagné une boîte d’allumettes.

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Quelques années plus tard, je suis allé en Amérique. Un voyage bref, juste pour me rendre sur la tombe de Hartfield. Je connaissais l’emplacement de cette tombe grâce à une lettre de M. Thomas McClure, un universitaire fervent admirateur de Hartfield (en fait, l’unique admirateur). « Cette tombe est aussi petite qu’un talon aiguille. Ne la ratez pas ! » écrivait-il.

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Voilà bien longtemps que je n’avais pas senti le parfum de l’été. L’odeur de la marée, le bruit des sirènes au loin, la sensation de la peau des filles, les bouffées citronnées de l’après-shampoing, la brise du soir, les espoirs incertains, et puis les rêves de l’été…

Mais comme sur une feuille de papier-calque qui s’est un peu décalée, toute chose était légèrement mais inexorablement différente de ce qu’elle avait été dans le passé.

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IL M’ARRIVE DE MENTIR QUELQUEFOIS.

La dernière fois, c’était l’an passé.

Il est profondément détestable de mentir. On pourrait dire que le mensonge et le silence sont les fautes les plus abominables de notre société contemporaine. Pourtant, dans la réalité, nous disons bien souvent des mensonges et nous nous réfugions fréquemment dans le silence.

Néanmoins, si à longueur d’année nous ne disions que la vérité, celle-ci finirait sans doute par perdre de sa valeur.

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