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SILENCE
Je ne sais plus quel mot user
Alors motus et bouche cousue
Comment faut-il te dire aimer ?
Là, dis le moi, je ne sais plus.
Peut-être le silence…le silence
Saura l’exprimer, l’imprimer
Comme l’absence de ta présence
En encre d’or, aux courbes effilées
Tes charmes, innommables séquences
Sur tes seins…tes seins à jamais perdus
M’ont enlacé, embrassé dans l’errance
Prison tissée de mes souvenirs vaincus…
Alors silence…SILENCE !
Afficher en entierPACIFICATION
Le silence retentit
Dans une nuée de brumes
Le tank est sorti
Au clair de la Lune
Plus personne dans les rues
Rien que la mine aigrie
De ce monstre des dunes
Qui jamais ne sourit
Et quand il repartit
Seules, des ruines fument
Ensablées de folie
Et de pure amertume
La liberté perdue
La guérilla finit
Les canons sont venus
Éteindre les bruits
Afficher en entierSONNET À MALLARMÉ
Je crée des vers
Je creuse la rime
Un ver de terre
S’exprime…S’escrime.
Poésie ! Que je mime
Parodie ! De l’amer
Vérité… Un centime
Vaut bien plus, quelle misère !
Je pars du néant
Pour créer le beau
Mais un rien, paraît trop…
Toi ! Ecrivain au firmament
Moi, écrivant ces deux-trois mots
Te tire un grand coup de chapeau
Afficher en entierLA PROIE
La lune est pleine
Et le loup hurle
Je pleure, je saigne
Rien ne rassure
Le loup s’approche
Mon sang se glace
Mon coeur s’accroche
Commence la chasse
Puis le silence
Est-ce bien réel ?
Ai-je une chance ?
Un rêve mortel…
Qui est cette fille ?
Qui donc me chasse ?
Les étoiles brillent
Et elle m’embrasse
La lune est pleine
La nuit est sûre.
Le loup assène
L’ultime morsure.
Afficher en entierDRAGONÉISMES
Quand les dragons rêvent
Leurs écailles frémissent
Parfois ils soulèvent
Les montagnes trop lisses
Quand les dragons volent
Crachent leurs feux frivoles
Au-dessus des volcans
Ils surprennent les vents
Ce n’est pas pour déplaire
A la Terre enchantée
Qui fait trembler les pierres
Aux plus beaux jours d’été
Ce n’est qu’une communion
De deux feux de passion
Séismes perdus, fondus de fer
Les dragons et la Terre
Afficher en entierAu fond de la grève neigeuse d'écumes
Je regardais la calanque et les ombres
Du bec de l'aigle béant d'amertume
En face de l'île verte, et son reflet sombre…(La Ciotat)
Tout cela pour vous dire, que ce recueil vous parleras ou pas selon votre sensibilité mais que j'ai beaucoup aimé
Afficher en entierEt le calme des galaxies se reflétait dans ce spectacle
Aux couleurs changeantes, pleines de curieuses arabesques.
Seconde après seconde, chaque microscopique obstacle
Se faisait emporter, dans une danse dantesque
Afficher en entierL’océan s’étend à perte de vue
Peuplé de mille et mille vagues
L’eau sait, en bien des années perdues
Que l’écume la blanchit de milles dagues
La frêle goélette survolait les lames
Qui pourraient l’étouffer dans les fonds
Sombres coffres-forts qui retiennent les âmes
Noyées, enfermées, bercées dans des oublis sans noms
La frêle goélette filait comme une flèche
Sur les flots turquoises qui s’assagissent
Elle abordera bientôt, bientôt sur les rivages revêches
Là où les grains de sable, sous le soleil, pâlissent
L’océan attend, fracasse les côtes et rétame
Travaille la pierre polie, comme un petit polisson
Dans ses entrailles, il n’attrape que des rames
Pour l’instant, aux ailes du navire furibond
La frêle goélette se soulèva bien au-dessus
Des rêves noirs, que l’écume élague
Et elle trancha une voie droite à perte de vue
Jusqu’au port maudit où s’arrêtent les vagues.
Afficher en entierMETAMÉRIES
Mon ondine gracieuse
Dis : on dîne ce soir ?
Au bord de la Meuse
Aux chandelles d’ivoire
Danse une lumière pâle
Dansent les ombres noires
Habillée d’un voile
Que je déshabille
Tu m’es donc fatale…
Tu voiles mes pupilles
D’un cyan saignant
D’un vert qui frétille
Laisse filer le temps
Douce fée de la nuit
Aux reflets changeants
Tu m’as ébloui
Amour aveuglant
De métaméries.
Afficher en entierSTOMP! CLIC AND CLAC
Y’a comme des milliers de squelettes
Qui chantent un vieux jazz, dans ma tête
Et même édentés, ils sourient encore
Ils s’agitent, ils s’agitent tous ces morts
Stomp! Clic and clac
Et tous leurs os, crac !
Y’a comme un grand air de fête
Qui rythme la nuit, quelle discothèque !
Et les zombies bougent bien leur corps
Et ils dansent, ils dansent tous ces morts
Stomp! Clic and clac
Et tous leurs membres, crac !
Y’a comme des momies d’opérette
Qui sortent, avec toutes leurs bandelettes
Elles se font draguer par le croque-mort
Qui boit un verre et attend qu’ çà mord
Stomp! Clic and clac
Et tous mes os, crac !
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