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Pour fuir leur misère et rejoindre "l'Eldorado", les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune... avant d'être impitoyablement repoussés par les gardes-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci fait partie de ceux qui sillonnent les mers à la recherche de clandestins, les sauvant parfois de la noyade. Mais la mort est-elle pire que le rêve brisée ? En écoutant l'histoire d'une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l'humanité l'emporter sur ses certitudes...
De l'autre côté de la Méditerranée, c'est Soleiman et son frère qui tentent de rejoindre cette terre où une vie meilleure doit les attendre.
Je me suis trompé. Aucune frontière n'est facile à franchir. il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s'arracher la peau pour quitter son pays. Et qu'il n'y ait ni fils barbelés ni poste frontière n'y change rien. J'ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l'on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passez sereinement. Elles blessent toutes.
Il y a des moments où certaines lectures s’imposent d’elles-mêmes. C’est le cas pour Eldorado. En effet, à l’heure où le sujet est plus que jamais d’actualité, rien de tel que la lecture de ce roman de Laurent Gaudé pour remettre les choses en ordre, et pour oublier, l’espace d’un instant, l’absurdité de l’information, parfois. Ici, c’est « l’humain » qui prime ; la petite part d’humanité enfouie au plus profond de chacun qui compte. Nous suivons l’errance de deux hommes (qui représentent chacun un côté de la frontière : l’oppresseur et l’opprimé ; le commandant en charge d’intercepter et de renvoyer les migrants dans leur pays d’origine, sains et saufs, et le frère qui abandonne absolument tout, loin, là-bas, dans l’attente d’une vie meilleure). Parfois loyaux envers autrui, d’autres fois durs et irréfléchis au point de commettre certaines folies (poussés par l'envie ; la survie, aussi). Dans ce roman, il n’y a ni bons, ni méchants. Nous souffrons avec Salvatore Piracci et Soleiman, mais, surtout, nous gardons espoir. Oui, un jour, le monde sera meilleur...
L'histoire nous fait suivre en parallèle le trajet d'un jeune émigré voulant rejoindre l'Europe, et un Capitaine de Frégate italien ayant secourue les réfugiés sur les boat people. L'histoire se lit rapidement et est intéressante. bon moment de lecture.
"Eldorado" me laisse perplexe. C'est bien écrit mais le problème réside peut-être là : trop de lyrisme plombe le roman déjà lesté par la gravité du sujet. Le style narratif, s'il possède parfois un réel impact, reste grandiloquent (la maladie du SIDA n'est pas appelée par son nom; elle est la "morte lente qui engloutit les hommes par générations entières"). On aurait préféré une écriture plus simple, plus "pragmatique". Dommage également que le parti pris de l'auteur traduise une vision naïve, voire manichéenne, du problème de l'émigration.Trop partisan et unilatéral !
Un livre vraiment puissant, il m'a laissé perplexe, déchiré, la larme à l'œil et le sourire aux lèvres. Je ne m'intéresse pas spécialement au sujet des migrants, mais ce livre m'en a appris plus que n'importe quel documentaire.
On suis deux protagoniste qui ont d'évoluer à contre-sens, je n'ai pas encore réussi a cerner l'esprit qui animait Salvatore, sans doute un mélange de peur de haine et de tristesse, mais j'ai clairement compris Soleiman, au début il à l'air errant mais ensuite il se forge un caractère, fais face à la dureté de la vie et se trouve un but.
L'histoire de Spoiler(cliquez pour révéler)la jeune femme du Vittoria m'a particulièrement touché, j'avoue avoir versé ma petite.
C'est un tout petit livre, tout plein d'émotions qui se termine de façon très inattendue (sauf si vous lisez la dernière page p-s: j'ai regretté l'avoir fait).
J’ai apprécié cette lecture car l’auteur évoque des thèmes importants et intéressants comme la chance, l’immigration, la vieillesse et la pauvreté. En effet, le thème le plus présent est l’immigration. On a pour une fois à le point de vue de quelqu’un de l’autre côté de la mer Méditerranée, quelqu’un qui veut quitter son pays pauvre, ce qui nous permet de réfléchir aux problèmes actuels. La chance est quelque chose qui paraît abstrait mais dans ce livre on se rend compte qu’une toute petite chose aurait pu tout faire basculer comme Soleiman s’en rend compte à la fin.
J’ai également apprécié l’alternation entre les 2 récits racontés par 2 personnages que tout oppose, du pays aux convictions. Soleiman qui est jeune et pauvre vit au Soudan et Salvatore Piracci qui est plus âgé, vit en Sicile et était chargé de sauver les migrants et de les rapatrier. Pendant toute le livre on se demande quand les 2 personnages se rencontrent, ce que l’on apprend seulement à la fin.
Enfin, la part d’humanité de ce livre m’a particulièrement touchée, la fraternité, le courage, le rêve et l’espoir sont ce qui fait ou ont fait vivre Soleiman et Salvatore, ce qui les emmène au bout de ce qu’ils voulaient accomplir. L’histoire avait bien commencé pour le sicilien mais se termine mal. La vie de Soleiman avait mal commencé mais va bien se terminer en Europe avec son ami.
C'est un livre très bien écrit, qui nous fait accompagner plusieurs destins croisés, de près ou de loin.
Le sujet est toujours d'actualité, même si on en entend moins parler, et qu'on en entendait pas encore énormément parler quand le livre est sorti. Tous les jours des gens vivent ces vies.
C'est un livre assez triste, qui parle du désespoir et de la lutte pour un vie meilleure, entre autres, mais il vaut la peine d'être lu.
C'est un livre qui suit les destins croisés du capitaine d'un navire italien chargé de veiller sur les alentours de l'Italie en quête de bateaux d'immigrants en perdition et d'un de ces immigrants. Sans parti pris, on suit les destins déchirants d'un homme qui quitte tout en quête d'un meilleur avenir et d'un autre qui pense ne plus en avoir. Deux opposés qui pourtant évoluent en parallèle dans la réalité crue de l'immigration vers l'Europe.
Le ton est neutre, on ne cherche pas à nous faire prendre en pitié les personnages, mais c'est pourtant bel et bien ce qui se produit à mesure qu'on comprend que, s'ils ne sont que personnages, ils traversent des épreuves que d'autres ont traversé et continuent à traverser aujourd'hui : l'abandon de leur terre, les trahisons, les arnaques, les sacrifices, les choix, le dégoût d'eux-mêmes, la perte de sens, la quête de quelque chose dont ils ne sont jamais sûrs de connaître le nom. Même si c'est loin d'être thriller, on est tenu en halène jusqu'à la dernière page, on guette quand les trajectoires des personnages vont cesser d'être parallèles pour devenir perpendiculaires et au final tout est fait si habilement qu'on ne s'en rend même compte sur le coup. Et la fin... La fin est une vraie fin, pas celle à laquelle on s'attend quand on commence le livre mais vers laquelle on ne peut pas s'empêcher de se sentir attiré à mesure que les pages se tournent.
Quant à l'écriture... Je ne sais pas si l'histoire serait aussi puissante sans parce qu'il n'y a pas vraiment de dialogues pour détourner l'attention du lecteur, juste des pensées, des réflexions, des doutes, des sentiments des personnages qui nous sont si bien transmis que j'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Le ton n'est ni moralisateur ni minimisant, et le résultat est là : on ne se sent ni coupable ni innocent quand on referme le livre. À défaut de pouvoir être qualifiée de belle histoire en ce que la leçon cachée derrière la vie des personnages serait édifiante, l'histoire de Salvatore et de Soleiman fait définitivement partie de celle que je n'oublierai pas de sitôt.
Résumé
Pour fuir leur misère et rejoindre "l'Eldorado", les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune... avant d'être impitoyablement repoussés par les gardes-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci fait partie de ceux qui sillonnent les mers à la recherche de clandestins, les sauvant parfois de la noyade. Mais la mort est-elle pire que le rêve brisée ? En écoutant l'histoire d'une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l'humanité l'emporter sur ses certitudes...
De l'autre côté de la Méditerranée, c'est Soleiman et son frère qui tentent de rejoindre cette terre où une vie meilleure doit les attendre.
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