Extraits

Les guérisseurs sont toujours les plus mal guéris

- Ce sont des truands! Sont-ils moins importants que ta propre vie ?

- Je suis l'Orcière.

Éléonore tenta de s'exprimer d'une voix calme, mais celle-ci tremblait.

- La magie ne m'a pas confié ses dons pour que je m'assoie sur un trône et que je regarde les jours passer. Je suis là pour aider mon peuple. Et ces truands, comme tu dis, en font partie, quoi qu'en pense le Grand Séroce.

- A en risquer ta vie?

- Oui. Peu importe si je meurs, je mourrais en sachant que j'ai fait ce qui me semblait juste.

- Mais comment peux-tu dire ça? Tu songes à tous ceux que tu laisserais? A Jérémy, à Topaze, à moi? Tu es vraiment égoïste de raisonner de cette façon !

- Je suis égoïste, moi? Si je n'étais pas intervenue, tu serais mort. Tu n'aurais jamais abandonnée les miraculés. Et tu parles de moi? J'ai questionné le Grand Séroce, c'est toi qui as voulu te battre ! Comment peux-tu me reprocher ce que tu fais toi-même?

Axel fut désarçonné par sa rebuffade.

- C'est différent.

- En quoi c'est différent? Parce que je suis une femme?

- Non bien sur que non! C'est différent, c'est tout! se défendit-il difficilement.

- Axel, que les choses soient bien claires. Je ne changerai pas de personnalité pour te plaire. Je continuerai de faire mon maximum pour apporter le bonheur aux sorciers. Je me sacrifierai s'il le faut. Si tu ne peux pas le supporter, tu es libre de partir. Après tout, tu n'es pas mon scutateur.

Eleonore se demanda si elle n'était pas allée trop loin. Les yeux d'Axel la fixaient, elle y lu une ombre de déception.

- Jamais je ne t'abandonnerai.