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Je suis tombé amoureux de toi, Jace. Et je ne me suis jamais relevé.
Afficher en entier"Ian m’embrasse comme si le monde avait cessé d’exister.
Mais il m’embrasse aussi comme s’il me haïssait.
Je peux sentir sa rage, son amertume sur ma langue, dans la façon dont ses ongles courts s’enfoncent dans ma chair"
Afficher en entierIAN
Je me redresse et passe une main sur mon visage, puis quitte le canapé pour me diriger vers ma chambre, ne tournant pas la tête en entendant des pas derrière moi. Et je suis intercepté par des doigts qui s’agrippent à mon poignet.
Déjà vu.
Déjà vécu.
Il y a moins d’une heure de ça.
Et cette fois, c’est à mon tour de me retrouver plaqué contre un mur, le corps de Jace pratiquement collé au mien. Je ravale mon grognement de rage. Surtout, je tente d’annihiler ce gémissement qui cherche à s’emparer de moi. Un gémissement puissant qui me déchire de l’intérieur. Parce que je refuse de ressentir ça à nouveau
Et pourtant, c’est le cas.
Du désir.
Un désir brutal, fulgurant.
Un désir si douloureux que je voudrais hurler.
— Ian…
Cette voix.
Ces yeux qui cherchent les miens.
Je ferme les paupières, incapable d’affronter ce regard qui m’a toujours fait dérailler. Soudain, sa main libre se pose sur ma joue, et j’aimerais me fondre dans cette caresse. Dans cette chaleur. J’ouvre la bouche, mais mes paroles se perdent lorsque je croise finalement le regard de Jace. Ce bleu et ce brun, cette intensité qui embrasse mon sang.
Je te hais.
Je te hais, putain.
Lorsqu’un sanglot s’échappe de ma gorge, je serre les dents.
Surpris par ma réaction. Honteux, aussi. Surtout.
Mes mains me démangent de foutre un pain à Jace. Elles me démangent d’agripper sa taille pour le coller contre moi. Je m’attarde sur ses lèvres. Ces lèvres que je ne pouvais arrêter d’embrasser autrefois.
— S’il te plaît, soufflé-je d’une voix étranglée.
Je ne peux pas gérer. Cette proximité. Ces mots non exprimés. Sa main est toujours sur ma joue, et je ferme brièvement les yeux lorsque son pouce effleure ma pommette
— J’aurais voulu… j’aurais voulu que les choses se terminent autrement, murmure-t-il.
Je déglutis, en colère, perdu, brisé.
Exactement dans le même état qu’il m’a laissé il y a des années. Les doigts de Jace quittent ma joue pour glisser le long de mon bras, et chaque cellule de mon corps réagit à ce contact. Encore. Encore, crient-elles. Mais il finit par lâcher mon poignet et reculer. Son regard parcourt mon visage et il secoue la tête avant d’ajouter :
— En fait… j’aurais voulu qu’elles ne se terminent jamais
Afficher en entierIan tremble dans mes bras, s'accrochant à moi comme s'il était sur le point de se noyer. De mon côté, il est déjà trop tard. Je me suis laissé happer par les profondeurs et je n'ai aucune envie de remonter à la surface. Mon cœur cogne contre ma cage thoracique, si fort que j'ai l'impression que l'univers peut entendre.
Je souhaite que l'univers l'entende. Qu'il sache combien mes sentiments pour lui sont si puissants qu'ils ne peuvent être contenus.
J'ancre mon regard au sien, si fiévreux, si brûlant, que j'ai la sensation que mon monde cesse de tourner.
Et lorsque Ian sourit, de ce sourire doux, sincère, j'ai envie de crever.
Afficher en entierÀ peine me libère-t-il que je bascule sur le sol, mes jambes cédant sous le poids de cette jouissance dévastatrice.
Les mains de Jace emprisonnent mon visage et sa bouche est de retour sur la mienne, douce, apaisante.
Un baiser qui signifie bien plus qu'aucun mot ne le fera jamais.
Son pouce essuie mes larmes et je me laisse totalement aller contre lui, submergé. Je le laisse m'étreindre, je le laisse me bercer. Je le laisse m'aimer.
Afficher en entierParce que même si je n'ai pas l'intention de le brusquer, je rêve de l'embrasser depuis qu'il est rentré de Chicago. Et si nous sommes restés sages, jusqu'à présent, je suis certain qu'aucun de nous ne sera capable de tenir encore très longtemps.
Cette tension entre nous ne cesse d'augmenter de jour en jour, et si nous ne la laissons pas exploser, elle finira par nous étouffer.
Ce serait dommage d'avoir une mort sur la conscience, pas vrai ?
Afficher en entierEt je déteste savoir à quel point, une fois nos tenues de hockey enfilées, je peux compter sur lui.
Haïr quelqu'un avec qui on est obligé de cohabiter est une chose.
Haïr quelqu'un qui nous permet de nous rendre meilleur, plus performant, en est une autre.
Afficher en entierC'est alors que Jace ôte ses lunettes.
Et braque son regard sur moi.
Ses yeux vairons fixés sur les miens.
Et j'ai envie de crever.
Je ne détourne pas la tête. Je l'affronte, même si ça fait un mal de chien. Même si je voudrais que la terre s'ouvre et me fasse disparaître. Ou mieux, fasse disparaître cet enfoiré.
Le fasse brûler dans les flammes de l'enfer.
Où est Lucifer quand on a besoin de lui, putain ?
Afficher en entierUne furieuse envie d'agripper sa nuque pour le tirer contre moi me percute de plein fouet.
Je voudrais l'embrasser.
Chasser cette colère.
Retrouver notre passé.
Nos regards se verrouillent, et je me demande s'il devine mes pensées.
Ian se lèche les lèvres, puis murmure:
- Je voudrais... Il me fixe, furibond.
- Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré.
Afficher en entierJace éclate de rire, et je l'imite. Si stupide. Tant de temps perdu, tant de rancœur vaine et de tourment qu'on aurait pu éviter. Nos regards se verrouillent, et je veux qu'il comprenne chaque mot qui s'apprête à sortir de ma bouche.
- Je suis tombé amoureux de toi, Jace. Et je ne me suis jamais relevé.
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