Emblèmes, Tome 1 : Le Cercle des géographes

Incroyable. C'est le seul mot qui me vient pour qualifier cette lecture.

Toutes les promesses magnifiquement illustrées par la couverture se sont concrétisées : mélange d'ombre et de lumière, de vie et de mort, de nature et de magie. A l'image du cabinet de curiosité tant évoqué, ce roman est une délicieuse invitations à se laisser emporter par le mystère, l'étrange et l'hétéroclite.

J'ai adoré.

La plume d'Ina Siel est aussi émouvante qu'addictive. Je n'ai pas pu lâcher ce livre, mon esprit y revenait sans-cesse.

Les personnage. Erèbe s'est creusé une place dans mon cœur. Sa sensibilité, sa sincérité, sa fragilité... le mélange de sauvagerie et de tendresse de son caractère, tout me le rend précieux. Je n'ai jamais lus une si parfaite représentation de l'anxiété, de la lutte constante pour retrouver le contrôle de son corps et de ses émotions ainsi que de la fatigue, du découragement que cela engendre.

Cécilie est tout aussi incroyable : ambitieuse, confiante, résiliente Cécilie. C'est ce que j'appelle un personnage féminin fort. Pas sans faille ni défaut mais réellement forte. Une battante.

Et tant d'autres... Noctis, Mirtyle, Rhodente, Lucien, Mira... Je les aimes tant.

Cette fin est un supplice et il n'est aucun monde dans lequel je ne me rue pas sur le tome 2 dès sa sortie en librairie.

Merci pour ce moment incroyable qui me rappelle pourquoi j'aime tant lire.

J’ai eu un véritable coup de cœur pour l’univers qu’Ina Siel a créé. Emblèmes nous transporte dans un monde riche et complexe, regorgeant de détails fascinants.

Dès les premières pages, l’autrice instaure une atmosphère sombre, presque angoissante, avec une touche de magie dans l’air, mais qui ne manque pas de charme ! L’univers d’Emblèmes est dense, mais le roman distille ses éléments de manière fluide et naturelle. On s’immerge rapidement dans la société de Naturalia, ses codes, ses coutumes, et on est curieux de découvrir Scientifica et Exotica qui fascinent tant Cécilie. J’ai été captivée dès les premières pages, et la merveilleuse plume d’Ina Siel n’y est pas étrangère.

Au-delà de mon coup de cœur livresque, Emblèmes m’a permis de découvrir un personnage qui m’est cher, Érèbe. Par moments, en tournant les pages, j’avais l’impression qu’il avait été créé pour moi, pour toutes les personnes qui souffrent d’anxiété et pour qui la foule est un cauchemar éveillé. Les personnages, qu’il s’agisse d’Érèbe ou de Cécilie ou des secondaires, sont parfaitement développés. Leurs motivations sont humaines et authentiques, constituant l’un des points forts du livre selon moi.

Je ne me suis pas ennuyée un seul instant en lisant Emblèmes, surtout grâce à la plume ravissante et évocatrice de l’autrice qui fourmille de détails qui ravissent l’imagination. Je me suis laissée emporter par le jeu du mariage arrangé au départ, par la dynamique si singulière formée par Érèbe et Cécilie, puis par la découverte et l’aventure de la troisième partie et ses incroyables révélations. Il m’était tout simplement impossible de décrocher des pages !

J'aurai peut-être aimé qu'on s'appesantisse davantage sur la relation Erèbe/ Cécilie, car j'ai pu avoir le sentiment que le rapprochement se faisait sans qu'on ait pu apprécier leur intimité.

Le rythme était parfois déséquilibré (bien que la plume et les décors aidaient à ne pas décrocher). La première partie est dense en information, on découvre l'univers, les personnages, le mariage, etc. La deuxième partie semble lente à côté de la troisième partie qui condense en 150 pages environ toutes les révélations et l'action. Ce n'est pas dramatique non plus, mais c'est vrai que j'ai baissé ma vigilance à la partie 2 et eu parfois du mal à suivre en 3.

https://callysseblog.wordpress.com/2023/11/21/emblemes-tome-1-le-cercle-des-geographes-dina-siel/

En premier lieu, je suis totalement fan de la couverture de ce roman. Elle est très réussie, à l’image de la bête qui hante les rêves d’Erèbe. Elle représente également bien le style d’univers, empli de lieux clair-obscur où sont exposés des créatures naturalisées et de bibliothèques pleines de récits d’aventures et de recherches botanistes ou zoologistes au sein de la mystérieuse Exotica. Je trouve que le choix de couleurs colle bien à ce type d’atmosphère un peu étrange et facilite la plongée dans ce récit young-adult atypique qui sort de l’ordinaire par les personnages qu’il met en avant ainsi que par son ambiance inspirée des cabinets de curiosités.

Emblèmes n’est pas un récit d’aventures. Ne t’attends pas à arpenter en long en large et en travers des terres sauvages et à vivre un périple plein d’actions et de rebondissements. Je l’avoue, j’ai été déstabilisée par ce constat, avide que j’étais de découvrir Exotica. Mais j’ai fini par trouver mon compte dans ce récit posé, qui prend son temps, celui d’Erèbe en réalité. Ceci dit, je ne te cache pas avoir préféré le dernier quart de ce roman car il prend place au sein de cette terre tant désirée. De plus, il est riche en révélations, en exploration, en action et en émotions. La magie qui anime Exotica m’a beaucoup plu. Elle est proche de la nature tout en étant singulière et mystérieuse. Les créatures qui peuplent cette terre sont par ailleurs à la fois terrifiantes et majestueuses, attendrissantes et dangereuses. J’ai adoré les relations qu’Érèbe entretient avec certaines d’entre elles, à commencer par son loup.

Emblèmes est en réalité un roman d’ambiance et surtout un récit initiatique, d’émancipation et de courage. Que dire des personnages qui le portent? Qu’ils sont parfaitement imparfait tout simplement. A commencer par Érèbe, ce jeune homme traumatisé, apeuré, renfermé sur lui-même, dont le quotidien va se retrouver chamboulé par l’arrivée de Cécilie dans sa vie. Mon dieu que j’ai aimé ce héro! Il est unique, plein de failles et a des loisirs un peu bizarres. Mais on a envie de le prendre dans nos bras, de le rassurer, de l’aider à sortir de sa coquille et à prendre confiance en lui. L’autrice met très bien en lumière sa fragilité, son anxiété et les angoisses qui le portent ainsi que sa volonté et sa force pour tenter de s’en détacher même si c’est loin d’être facile. Je l’ai énormément aimé car la mise en avant d’un tel personnage est assez rare et j’ai adoré cette histoire rien que pour cela. Il est doux, aimant, gentil et au final très courageux d’une certaine manière.

Il faut dire que Cécilie ne le ménage pas et est assez forte pour le secouer et l’inciter à s’ouvrir au monde. Cette jeune femme est porteuse d’élans féministes et n’aspire qu’à la liberté et la connaissance. J’ai ressenti des sentiments un peu contradictoires à son égard. Je l’ai admiré pour sa détermination à atteindre son objectif et à ne pas se laisser dicter par ses sentiments ou ses remords. Mais c’est aussi pour ça que je l’ai détestée parfois. Elle a un bon fond mais l’injustice de Naturalia envers les femmes, la manière dont elles sont traitées, la force à entreprendre des actes qu’elle n’approuve pas totalement mais qui sont nécessaires pour elle. Heureusement, c’est le premier sentiment qui l’a emporté et j’aime beaucoup cette jeune femme au final. Elle ne fait pas les choses à moitié quand elle a décidé quelque chose!

L’autre force de cette histoire, après ses personnages particulièrement captivants et son ambiance envoutante, c’est la plume de l’autrice. Elle est étoffée, imagée, très ancrée sur la psychologie des héros, tout en profondeur et en justesse. Toutefois, il m’a peut-être manqué quelques descriptions pour mieux me représenter ce monde. J’avoue avoir ainsi été pas mal déroutée par l’aspect très moderne, limite futuriste de la Scientifica, qui ne collait pas avec l’image que j’avais en tête de cet univers. Une légère rayure sur le disque de mon imaginaire en somme. Par ailleurs, l’histoire avançant en même temps qu’Erèbe et de sa capacité à faire face à ses angoisses, j’ai été surprise par l’absence d’une scène, essentielle selon moi pour la construction de ce personnage. (*Attention spoiler, j’ai complété ce point à la fin de mon article). Ceci étant dit, Ina Siel est peut-être une jeune autrice mais elle maîtrise très bien l’art du cliffhanger sadique qui laisse les héros dans une situation bien horrible et le lecteur sur un sentiment de crainte absolue pour la vie de ces personnages très attachants. J’ajouterai qu’accuser son éditrice pour se dédouaner de cette fin, ce n’est pas très très joli XD

Pour conclure, Emblèmes est un roman young-adult qui sort des sentiers battus, porté par une plume de qualité et prenant place dans un univers étrange à l’atmosphère ensorcelante. Il donne vie surtout à des héros comme on en voit trop peu, plein de failles mais hyper attachants et parfaitement imparfait. Je suis impatiente de lire la fin de cette duologie envoutante.

Quelle chouette lecture, qui me laisse sans souffle !

J'ai adoré l'univers d'Emblèmes, ses allures de voyage tropical, ses créatures originales, les personnages dans lesquels on se retrouve si facilement...

La plume de Ina Siel est addictive et très jolie, il était si facile de se retrouver dans ses paysages, ses scènes. Et cette fin... J'ai besoin de la suite, vite, tout de suite !!

Je n'ai que peu de choses à reprocher à ce livre. Spoiler(cliquez pour révéler)D'abord, j'ai trouvé que la relation d'Erèbe et Cécilie évoluait un peu trop vite à mon goût ; je pense que c'est parce qu'il manque quelques passages dédiés à leur intimité, où on aurait justement vu et ressenti le rapprochement. Ici, j'ai eu l'impression que ce n'était pas là puis, d'un coup, pouf, ils se rapprochent, se caressent, ne font qu'un... Bien-sûr, la romance prend son temps et n'apparaît véritablement que vers la moitié du livre... mais du coup, justement, ça manque d'intimité ! Pleins de fois, on aurait pu avoir de petits moments mignons entre eux, où ils apprennent à s'apprivoiser pour justifier leur rapprochement, mais ou bien ces passages sont très vite coupés, ou bien ils n'apparaissent pas du tout. Malgré tout, j'ai été touchée par la tendresse entre les deux personnages, ils s'aiment et tiennent l'un à l'autre, Cécilie est une ancre pour l'anxiété d'Erèbe et c'était une belle chose.

Mon second reproche à faire concernera des défauts de rythme, que j'ai soulevé à plusieurs reprises ; Spoiler(cliquez pour révéler)quelques fois, on passe d'une scène à l'autre sans trop de liaison, et ça donne l'impression que les personnages se téléportent. J'ai surtout eu cette sensation dans la première partie du livre. Et rebelote à la fin de l'ouvrage... je n'avais même pas compris que Rhodente était morte avant le chapitre suivant, tellement l'information est passée discrètement.

Malgré tout, Emblèmes a de très beaux atouts, notamment envers ses personnages.

On sera nombreux à se reconnaître en Erèbe, moi la première ; Cécilie a un courage a tout épreuve, ne veut pas se conformer à ce qu'on attend d'elle et ça fait du bien. Malgré ses convictions, elle est loin d'être sans reproche, et ça aussi, c'est du bonheur. Enfin, j'ai également apprécié Lucien, qui, malgré son handicap, reste courageux et suit toute la petite troupe dans ses aventures.

Puis, la plume. Elle est magnifique ! Quel plaisir. J'ai adoré la moindre description, allant des différentes créatures jusqu'à l'illustration des paysages ou les descriptions de la demeure d'Aigremort. Bref ! Des mots addictifs et beaux, quelques phrases qui ne manqueront pas de raisonner en nous, lecteurs.

Maintenant, je n'ai qu'une hâte ; le tome 2 !!!

Emblèmes, c'est un univers à la fois riche et complexe qui nous happe dès les premières pages. On sent qu'il y a beaucoup à découvrir et ce, jusqu'à la fin grâce à la découverte de la Scientifica puis d'Exotica. Cette découverte se fait de manière fluide, à la fois guidée et subtile. Pas de moment où il me manquait des informations, pas de moment où j'avais l'impression d'assister à un cours magistral... L'équilibre parfait ! Il se dégage en plus de cet univers une ambiance que j'ai beaucoup appréciée. Personnellement, j'ai trouvé toute la partie à Naturalia plus douce-amère que vraiment dark, mais je comprends pourquoi cette qualification vu la dernière partie du livre ^^ J'ai trouvé tout cet univers très dépaysant et unique !

Emblèmes, c'est aussi des personnages vivants et marquants. J'ai particulièrement aimé Erèbe et ses difficultés, ses démons. D'ailleurs, entre Erèbe et Lucien, le texte porte un message très juste sur le handicap, visible ou non, et les difficultés qui y sont liées. Mais les autres personnages ne sont pas en reste. Cécily est aussi très attachante dans son combat et sa quête de liberté, comment ne pas vouloir la voir réussir ?

Emblèmes, c'est aussi une intrigue pleine de surprises et de rebondissements. On a toujours envie de connaître la suite, surtout quand les dilemmes des personnages et leurs buts se placent en contradiction avec ceux des autres et que des déchirures commencent à apparaître. Le tome se termine sur un cliffhanger magistral et je n'ai qu'une hâte : lire la suite !

Un grand coup de cœur pour ce livre ! Si dense, si fourni, si plein de charme et de détails intéressants. Je me suis promenée dans ma lecture avec les yeux grands ouverts, tant je me sentais comme dans un cabinet de curiosités. Les personnages sont incroyablement justes (Erèbe et Cécilie en premier), l'histoire à la fois complexe et haletante, bref, c'est un grand oui. L'écriture d'Ina Siel est tout simplement magique, sachant aller droit au but quand il le faut et s'attarder sur des détails poétiques à d'autres moments. Bravo à elle !

Le début du roman m'a embarqué dans ce côté clair obscur qui m'a passionnée. La noirceur et le côté sombre d'Erèbe, la joie et l'envie de mieux faire dans les cités du côté de Cécilie. J'ai vraiment aimé la découverte de l'univers, des différentes cités de Naturalia, mais aussi les mystérieuses îles de la Scientifica et la jungle d'Exotica. On attend l'expédition avec impatience. Le roman prend du temps à s'installer pour arriver au sujet d'Exotica, mais cela ne m'a pas dérangée, on découvre les personnages, on apprend à les aimer, et même à les détester. Il y a beaucoup de subtilités dans les personnages et j'ai vraiment apprécié. J'ai adoré lorsqu'ils quittent Naturalia et que l'aventure démarre. Les révélations sur Exotica et Erèbe sont plus que satisfaisantes. Cette fin m'a beaucoup émue. Je veux la suite !

Le personnage d'Erèbe est intrigant et mystérieux. La créature de son Cauchemar, les rumeurs sur son compte, sa passion pour les os et la reconstruction d'espèces animales, sa mère qui veut le protéger de l'extérieur... Des thèmes du roman qui nous entraînent et nous perdent jusqu'à la dernière partie où l'on comprend tout. Erèbe, ses angoisses, son mal-être, ses passions étonnantes, son lien avec son loup, ses sœurs et sa mère... J'ai vraiment aimé ce personnage très décalé de ce que je lis d'habitude. Les personnages nombreux sont vraiment bien développés. J'ai adoré Cécilie et son envie de changer la mentalité de Naturalia, même si elle est quelquefois égoïste et froide, ce n'est pas un personnage parfait, mais très humain. La mère d'Erèbe est protectrice avec sa famille et surtout son fils. Elle m'a touchée, elle aime vraiment ses enfants. J'ai aimé les personnages de l'expédition notamment Lucien que j'espère revoir par la suite. 

Bref, un roman magnifique, qui nous propose un univers développé et mystérieux. La suite promet de l'action, des mystères qui se dévoilent et de la magie. J'ai hâte !

Coup de 🧡 pour ce roman automnal 🍂

Rien qu’à la dédicace j’ai su… J’ai su que ce roman allait devenir l’un de mes préférés.

Il parle de thématiques si importantes, et le fait de la plus belle des façons, grâce à des mots qui tombent juste.

Érèbe d’Aigremort est un trimarque, un jeune homme noble qui ne quitte jamais son fidèle loup, Noctis. Il reste sur son domaine, à Naturalia, et vit en marge de la société. Il est né sur Exotica et y a vécu un traumatisme, une attaque d’une bête inconnue. Ce traumatisme se réveille sans cesse, prenant la forme de cauchemars terrifiants et de crises d’angoisse ingérables. Il fuit la compagnie de ses congénères, préférant réaliser des “Chimères”, des “Curiosités” grâce à des restes d’animaux qu’il trouve lors de ses sorties en forêt avec son fidèle compagnon. Érèbe possède un réel talent, et ce dernier lui permet de calmer son anxiété. Sa vie bascule le jour où Cécilie, roturière mais indécemment riche, lui propose une union. La jeune femme bouleverse sa volonté de ne plus côtoyer la haute société et le monde en général, surtout qu’Érèbe éprouve le besoin de renouer avec son passé, ses souvenirs et faire le jour sur ce qu’il s’est vraiment passé.

Ina Siel nous propose un univers green academia empreint de mystères, inspiré des cabinets de curiosités, et traite de sujets divers : santé mentale, féminisme, complots politiques, magie, créer des liens, notre rapport à l’animal, les privilèges de classes... C’est également une quête d’identité et de reconnaissance.

La plume d’Ina Siel est douce, poétique, les figures de style sont bien trouvées (et changent de ce qu’on peut lire ailleurs), et parfois elle nous entraîne dans des passages plus sombres, subtils, entre rêves, réalité et cauchemars.

J’ai eu les mêmes ressentis qu’en lisant du Pierre Bottero, je vous jure. C’est un compliment puisque la trilogie l’Autre est un de mes premiers coups de cœur lorsque j’étais enfant. Les chapitres d’Emblèmes sont courts, bien écrits, les descriptions sont précises. On en apprend juste assez pour s’imaginer chaque lieu, chaque scène, chaque personnage, sans ressentir de trop pleins d’informations.

L’intrigue en elle-même est bien dosée, oscillant entre découvertes, doutes, révélations, et développement des personnages et de leurs relations. Je n’avais aucune envie de quitter ce monde !

Les personnages sont tous superbement bien écrits. Ina Siel nous propose des personnages divers, aux évolutions intéressantes et pertinentes. Érèbe est mon préféré je l’avoue. J’ai adoré suivre un jeune homme comme personnage principal, surtout un jeune homme, qui ne rentre pas dans les cases et qui s’éloigne des clichés qu’on peut retrouver dans la fantasy. Érèbe est un personnage touchant et attachant, écrit avec une telle justesse que j’ai plus d’une fois failli lâcher une larme. Quand on a été confronté à des traumas, à de l’anxiété, qu’on a vécu plus d’une fois des crises d’angoisse, on ne peut qu’être en empathie et se reconnaître dans ce personnage. Il est tellement important, d’après moi, de trouver des personnages de ce type dans la littérature, permettant de parler de sujets graves et qui touchent de nombreuses personnes. Érèbe apparaît avec une certaine fragilité mais également un grand courage. Le courage de se tenir à côté des autres, à tenter de paraître normal, alors qu’il se sent totalement à côté, dans cette société où ses pairs le rejette.

Les relations avec les personnages sont intéressantes, et pas forcées du tout. Les liens se font, se défont, se renforcent, s’entretiennent… Ils ne coulent pas de source, ce qui ajoute un aspect plus réaliste que j’apprécie beaucoup.

Cécilie est un peu le pendant d’Érèbe puisqu’elle est motivée par sa quête de liberté, elle souhaite s’émanciper de ce que la société patriarcale attend d’elle, et son désir de connaissances. Elle est déterminée, tellement déterminée qu’elle paraît assez égoïste parfois.

C’était une lecture très rafraîchissante où les personnages ne sont pas des héros, et sont motivés par leurs ambitions, leurs désirs personnels, leurs rêves… ça change des héros prêts à se battre pour sauver l’univers tout entier ! (même si j’aime ça aussi hein). Ici les personnages sont faillibles, humains, denses… ce qui permet à Ina Siel de parler de sujets importants qu’on ne voit pas assez souvent dans la littérature jeunesse et jeunes adultes, en tout cas à mon sens 😊

Lisez ce roman, vous ne le regretterez pas ! En plus, il est parfait pour la saison ! J’ai tellement hâte d’avoir la suite ! Je l’achèterai sans aucune hésitation, surtout vue la fin du premier tome 🤭

Attention, coup de coeur ! L’histoire qu’Ina Siel nous propose avec Emblèmes. Le cercle des géographes est passionnante et cette raison, à elle seule, suffirait amplement à le recommander. Mais le roman est bien davantage.

Tout d’abord l’univers que l’autrice nous propose est original et bien conçu. En particulier, j’apprécie l’esthétique de ce monde teinté de merveilles et néanmoins constamment en clair-obscur, pour laquelle elle s’inspire des cabinets de curiosités. Le monde dans lequel nous entrons est fantastique mais totalement crédible. Les relations sont complexes entre les sociétés et en leur sein.

Les personnages qui peuplent le récit ont toutes et tous d’excellentes raisons de faire ce qu’ils font. Ils sont confrontés à des situations, opèrent ou non des choix et agissent comme ils le peuvent car aucun n’est infaillible. Ce serait même plutôt le contraire. Au fond, ces personnages sont profondément humains. Il faut insister : cette contrainte qu’Ina Siel se donne (ne pas écrire une histoire de super-héros insipide) lui permet d’aborder des thématiques très (trop ?) rarement évoquées.

Un superbe univers, des personnages denses et qui génèrent, par leur humanité, les enjeux d’une intrigue captivante : tout était là pour faire un excellent livre. Ina Siel a écrit le sien avec une jolie plume fluide, nous accompagnant sans qu’on s’en aperçoive jusqu’aux mystérieux rivages d’Exotica…

À lire sans hésiter !

Né sur Exotica et ayant grandi à Naturalia, Érèbe est un jeune homme renfermé et tourmenté par son Cauchemar. Il côtoie plus souvent les morts que les vivants, cloîtré dans la demeure familiale qui tombe en décrépitude. Un jour, Cécilie, femme riche au tempérament assuré et d'une intelligence piquante, bouleverse sa volonté de demeurer loin des autres et du monde en général.

Les premières lignes m'ont de suite happé et ont su me garder tout au long de l'histoire. La plume est merveilleusement belle et juste avec un vocabulaire qui m'a laissée sans voix.

L'histoire en elle-même a su me captiver dès les premières pages et n'a eu de cesse de m'intriguer au fil des péripéties et des révélations. Le rythme n'était ni soutenu ni lent, juste parfait surtout pour une lecture d'automne. L'atmosphère green academia se fait rapidement sentir et ne nous quitte plus. Les créatures imaginées sont à la fois magnifiques et terrifiantes, pleines de majesté et imprévisibles. Le monde imaginé est travaillé comme de la dentelle, dans les détails et avec précision et l'on s'y sent comme s'il était réel, tangible alors que l'on s'enfonce dans l'intrigue.

Les personnages m'ont émue, révoltée, fait ressentir des tonnes d'émotions. Cécilie et sa force, sa volonté d'atteindre ses rêves. Mirtyle et sa générosité, son entrain chaleureux. Noctis, Lucien, Rodhente ... Et bien sûr Érèbe et sa sensibilité. Cette personne si fragile et si courageuse malgré les obstacles dressés par jalousie et par amour. Je me suis beaucoup retrouvée dans son anxiété, ces questions et ces phrases qui tournent en boucle dans sa tête et cette peur d'exister à côté des autres qui semblent savoir comment faire.

J'ai aimé les voir évoluer, voir les liens se créer, se défaire, être abîmés, renforcés toujours avec cette douce et cruelle justesse que sont la vie et ses aléas.

C'est bien évidemment un coup de cœur pour moi surtout que le seul point négatif que je pourrai trouver à cette histoire magique est le fait qu'il y a eu un peu trop de bonds dans le temps pour moi alors que je souhaitais passer tout le mien en compagnie de ces personnages auxquels je me suis tant attachée.

Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai vraiment plus que hâte de connaitre la suite surtout avec ce cliffhanger de fin de tome qui me fait si peur.