Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre
navigation
sur
notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces
outils,
nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des
publicités.
Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et
l'art.
Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans
ces
domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des
offres
pertinentes.
Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien
vouloir
désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à
vous
fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et
tendances de
la
littérature et de l'art.
Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités
et
cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe BookNode
P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre
option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée,
sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement,
cliquez ici.
«Savez-vous quel est le plus sûr moyen de rendre votre enfant misérable ? C'est de l'accoutumer à tout obtenir : car ses désirs croissant incessamment par la facilité de les satisfaire, tôt ou tard l'impuissance vous forcera malgré vous d'en venir au refus ; et ce refus inaccoutumé lui donnera plus de tourment que la privation même de ce qu'il désire... Heureux, lui ! C'est un despote ; c'est à la fois le plus vil des esclaves et la plus misérable des créatures... Votre enfant ne doit rien obtenir parce qu'il le demande, mais parce qu'il en a besoin, ni rien faire par obéissance, mais seulement par nécessité. Ainsi les mots d'obéir et de commander seront proscrits de son dictionnaire, encore plus ceux de devoir et d'obligation ; mais ceux de force, de nécessité, d'impuissance et de contrainte y doivent tenir une grande place.»
____________________________________________
La publication de l'Emile, en 1762, restitue au problème de l'éducation sa place centrale en philosophie. De ses premiers mois jusqu'à la rencontre amoureuse, Emile est suivi dans chaque étape, à travers des expériences qui attestent d'abord le souci de considérer « l'enfant dans l'enfant », au lieu de le sortir de son âge. Rousseau montre qu'il est possible d'éduquer un homme selon la nature et de quelle façon les vices et l'inégalité caractérisent désormais la condition humaine : double enjeu qui constitue sa « théorie de l'homme ». La richesse incomparable de ce maître-livre tient aussi aux tensions qui le parcourent. Rousseau refuse le péché originel mais il doit rendre raison du mal et de la souffrance que ce dogme interdisait d'ignorer; il critique les philosophes de son temps mais il pousse à ses limites leur méthode empiriste; il proclame: «je hais les livres», mais il fournit le panorama le plus juste et le plus instruit de la culture du XVIIIe siècle, en face de l'Encyclopédie et, pour partie, contre elle. Parus ensemble, Emile et le Contrat social furent condamnés à Paris puis à Genève: la force du traité d'éducation n'échappa pas aux censeurs, même si Rousseau prétendait ne livrer que « les rêveries d'un visionnaire ». Car la forme même de la fiction arrache l'ouvrage aux circonstances : pas plus que ses lecteurs des Lumières, nous ne sommes à l'abri de ses leçons.
On a longtemps cherché s'il y avait une langue naturelle et commune à tous les hommes; sans doute, il y en a une; et c'est celle que les enfants parlent avant de savoir parler.
Dans ce livre, Rousseau explique sa théorie de l'éducation, remarquablement moderne et intéressante. L'enfant doit rester libre, quoi qu'il arrive, l'essentiel étant d'en faire un homme, c'est-à-dire une créature responsable.
Le personnage d'Emile est inventé pour véhiculer à travers lui une vision radicalement nouvelle de l'éducation, en rupture avec celles qui sont en usage au XVIII ème siècle.
Rousseau insiste sur l'importance et la nécessité, pour le père et la mère, d'élever eux-mêmes leurs enfants. La bonne éducation pour Rousseau passe par la campagne et par la liberté de mouvement.
L'enfant doit pouvoir raisonner par lui-même, apprendre un métier manuel et comprendre la valeur et la nécessité du travail.
Une pensée novatrice et attentive aux motivations de l'enfant dans son apprentissage.
Livre que j'ai du lire pour le lycée (livre I et II) et qui n'était pas SI horrible que j'ai pu le penser. Il y a même de très bonnes idées dans la minière d'éduquer de Rousseau.
Sans vouloir vexer personne, qui pense que ce livre témoigne d'une pédagogie moderne pour son temps, axée sur la liberté de l'enfant, son respect, et l'état de nature, n'a lu que les deux premiers livres ! C'est-à-dire qu'il lui en reste quatre à lire (les livres III à V et la Profession de foi du Vicaire Savoyard).
Les premiers livres sont en effet les plus intéressants du point de vue de la pédagogie ; ils ne sont pas stricto sensu révolutionnaires, mais ils témoignent d'une volonté de se présenter comme novateur et ils donnent une grande audience à des théories (notamment sur les ligatures du nourrisson, à bannir, ou sur le lait maternel, à privilégier) qui sont déjà de plus en plus à la mode. Il y présente une approche qui fait fort penser à ses Promenades solitaires, au goût des bois et du grand air.
Dans le livre III on commence à entrevoir des couacs, et c'est vraiment dans les livres IV et V que le tout se gâte. La Profession de foi est très intéressante, et mérite qu'on la lise ; au reste elle est indépendante de l'Emile et peut se trouver seule en librairie. Pour l'Education cependant, on commence à voir des contradictions dans les maximes, qui se confirment dans le livre V : ainsi Rousseau dit ici que les enfants, jusqu'à la puberté, sont identiques qu'ils soient filles ou garçons, tandis qu'au moment de revenir sur l'éducation de la femme parfaite, il nie tous les principes qu'il a employés pour éduquer un garçon ; là où le garçon devait vivre au grand air, biner, sarcler, courir et fabriquer, la fille doit travailler, sédentaire et "molle" (mot que Rousseau privilégie pour parler du féminin comme opposé au masculin et qui semble l'antonyme de "viril"), à la couture, à la poupée. Après avoir dit que, en regard de la mortalité infantile, il n'est pas concevable de brimer un enfant et qu'il vaut bien mieux le faire grandir heureux pour que "à quelque âge que la mort le cueille, il ait du moins vécu", lorsqu'il s'agit non plus de garçons mais de filles, il faut soudain les interrompre dans tous leurs jeux pour leur apprendre la soumission et l'obéissance la plus parfaite et, surtout, ce qui est d'autant plus surprenant après avoir lu les premiers libres, l'obéissance la plus aveugle !
Passons après cela sur le fait qu'il suppose que l'économie domestique vient magiquement aux filles sans qu'elles aient appris le calcul, simplement en faisant les corvées domestiques. Le livre III est médiocre, les livres IV et V sont décevants et, pour certains passages, immondes de misogynie ; on ne peut pas même l'excuser au regard de son époque, puisqu'il reconnaît à de nombreux endroits qu'il va bien plus loin que ses contemporains dans le mépris du sexe féminin. Il ne doit pas pourtant réellement honnir le sexe, ou il serait contradictoire avec d'autres passages de son ouvrage, mais son discours n'est que rarement celui d'un homme qui croit que la femme est autre chose qu'une potiche.
Le style est assez catastrophique, sans ordre, décousu, et ce qui est acceptable dans les Rêveries ne l'est pas dans un Traité. Les dernières pages en manière de roman à l'eau de rose se rattrapent quelque peu.
Un livre d'une profondeur exquise et plein de finesse. Un foisonnement d'idées fécondes le jalonne de bout en bout. De la philosophie qui nous élève...
J'étais surprise d'à quel point cet écrit était accessible et intéressant pour quelqu'un qui lit peu comme moi.
Evidemment ça date, souvent aberrant, ce livre est tout de même enrichissant à lire à condition de tout peser et de se faire sa propre réflexion en parallèle, à mon sens.
Personnellement il m'a été impossible de lire sans prendre des notes et chapitrer moi même avec des post it, parce que je ne sais pas si c'est normal pour ce genre d'écrits philosophiques, mais il se lance d'un coup au début et il ne s'arrête plus. Tel un cheval fougueux et flamboyant, il a grave la confiance et il parle sans s'arrêter comme si c'était vraiment nécessaire de s'expliquer autant. C'était pas si looong que ça mais le fait qu'il réexplique les mêmes choses à 30 pages d'intervalle m'a donné une impression bizarre, comme si il avait vite fait d'écrire ce livre.
Mais je te pardonne, Jean.
(Rectification ultérieure, j'ai compris mon point de vue négatif sur ce livre: Jean-Jacques fait TOUT SON POSSIBLE pour donner son avis. Ce n'est pas parce que tu es un homme que tu est obligé, mais soit. J'espère qu'Emile va bien. Ah oui c'est vrai! IL N'EXISTE PAS! chile, anyways.
(RECTIFICATION j'ai été trop gentil. Il est barjot)
J'avais un a priori négatif sur Rousseau, autrement qu'en philosophe. Et il s'est, par cette lecture, révélé juste. Du moins... pour cette fois. Je n'ai pas accroché au style d'écriture que je pourrais qualifier de "lourdingue". De plus, j'ai l'impression que c'est le lecteur que Rousseau cherche à instruire. Cela ne me gène pas mais, au moins, les autres auteurs l'assument. On ne dirait pas que c'est son cas. Il nous mène où bon lui semble en nous considérant comme des ignorants. Je dois avouer que cela me gène un peu dans l'appréciation de ce livre.
Soucieux de contribuer activement à changer une société qu’il jugeait corrompues dans ses mœurs et basée sur l’inégalité, Rousseau propose un projet éducatif révolutionnaire pour son temps. A son époque, l’éducation relevait de systèmes anciens qu’il jugeait inadaptés pour mener l’homme vers le progrès et l’émancipation avec l’esprit critique. La grande innovation consiste à placer l’enfant au centre du processus éducatif et à redonner une place essentielle à la mère. "
Résumé
«Savez-vous quel est le plus sûr moyen de rendre votre enfant misérable ? C'est de l'accoutumer à tout obtenir : car ses désirs croissant incessamment par la facilité de les satisfaire, tôt ou tard l'impuissance vous forcera malgré vous d'en venir au refus ; et ce refus inaccoutumé lui donnera plus de tourment que la privation même de ce qu'il désire... Heureux, lui ! C'est un despote ; c'est à la fois le plus vil des esclaves et la plus misérable des créatures... Votre enfant ne doit rien obtenir parce qu'il le demande, mais parce qu'il en a besoin, ni rien faire par obéissance, mais seulement par nécessité. Ainsi les mots d'obéir et de commander seront proscrits de son dictionnaire, encore plus ceux de devoir et d'obligation ; mais ceux de force, de nécessité, d'impuissance et de contrainte y doivent tenir une grande place.»
____________________________________________
La publication de l'Emile, en 1762, restitue au problème de l'éducation sa place centrale en philosophie. De ses premiers mois jusqu'à la rencontre amoureuse, Emile est suivi dans chaque étape, à travers des expériences qui attestent d'abord le souci de considérer « l'enfant dans l'enfant », au lieu de le sortir de son âge. Rousseau montre qu'il est possible d'éduquer un homme selon la nature et de quelle façon les vices et l'inégalité caractérisent désormais la condition humaine : double enjeu qui constitue sa « théorie de l'homme ». La richesse incomparable de ce maître-livre tient aussi aux tensions qui le parcourent. Rousseau refuse le péché originel mais il doit rendre raison du mal et de la souffrance que ce dogme interdisait d'ignorer; il critique les philosophes de son temps mais il pousse à ses limites leur méthode empiriste; il proclame: «je hais les livres», mais il fournit le panorama le plus juste et le plus instruit de la culture du XVIIIe siècle, en face de l'Encyclopédie et, pour partie, contre elle. Parus ensemble, Emile et le Contrat social furent condamnés à Paris puis à Genève: la force du traité d'éducation n'échappa pas aux censeurs, même si Rousseau prétendait ne livrer que « les rêveries d'un visionnaire ». Car la forme même de la fiction arrache l'ouvrage aux circonstances : pas plus que ses lecteurs des Lumières, nous ne sommes à l'abri de ses leçons.
Afficher en entier