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- N'avez-vous donc jamais éprouvé le sentiment de plaisir et de triomphe que donne la certitude d'avoir vu juste ? En ce cas, je vous plains. Je vous croyais plus intelligent, car soyez certain qu'une prédication exacte ne repose jamais seulement sur la chance, mais témoigne toujours d'un certain talent.
Afficher en entierMiss Taylor avait été une amie comme on en rencontre peu, intelligente, cultivée, serviable, douce, parfaitement instruite des habitudes de la famille, pleine d'intérêt pour tout ce qui concernait les Woodhouse et plus particulièrement Emma, ses plaisirs, ses projets ; une amie à qui la jeune fille pouvait dire sans hésiter tout ce qui lui passait par la tête et qui avait pour elle une tendresse qui l'empêchait de jamais la juger.
Afficher en entierElle connut le chagrin -un doux chagrin, mais ce ne fut point sous la forme d'une douloureuse prise de conscience... non... Miss Taylor se maria, et c'est en la perdant qu'Emma éprouva sa première peine. c'est le jour du mariage de son amie bien-aimée que, pour la première fois, elle fut durablement assaillie de sombres pensées. Lorsque la cérémonie fut achevée et que les invités furent partis, Emma et son père demeurèrent seuls pour le dîner, sans la perspective d'un tiers pour égayer cette longue soirée. Comme d'habitude, après le dîner, son père s'installa pour faire un somme, et la jeune fille n'eut, dès lors, comme ressource, que de rester assise à songer à tout ce qu'elle avait perdu.
Afficher en entierEn fait, les seuls écueils que présentât la situation d'Emma résidaient dans cette liberté excessive et dans la propension de la jeune fille à se voir sous un jour un peu trop flatteur. c'était là ce qui menaçait de ternir son bonheur, mais pour l'heure on ne pouvait parler de véritables problèmes, tant Emma était inconsciente du danger qu'elle encourait.
Afficher en entierEmma Woodhouse, belle, intelligente, riche, dotée d'un heureux caractère et pourvue d'une très confortable demeure, semblait jouir des dons les plus précieux de l'existence. Elle avait passé près de vingt et un ans sur cette terre et n'avait encore connu que bien peu de peine ou de contrariétés.
Afficher en entierDésireuse de le tenir le plus possible à distance, elle s'apprêtait à l'entretenir sur-le-champ et avec la plus exquise gravité du temps qu'il faisait et de la nuit, mais à peine avait-elle prononcé un mot et à peine avaient-ils franchi le portail et rattrapé la première voiture, que le jeune homme, lui coupant la parole, forçait son attention en lui prenant la main. Il lui déclara passionnément sa flamme.
Afficher en entierJane Fairfax répondit par un aimable merci et s'efforça de prendre la prophétie en riant, mais le tremblement de ses lèvres et ses yeux humides trahissaient son émotion. A ce moment Mr WOODHOUSE s'approcha d'elle après avoir, selon son habitude, fait le tour du salon.
Afficher en entierMr Elton protesta ; il n'avait jamais cultivé ce genre de littérature. Il craignait que Mlle Wookhouse et, ajouta-t-il après une pause, ou Mlle Smith ne puisse l'inspirer.
Afficher en entierPour une personne jeune et naturellement joyeuse, ce qui était le cas d'Emma, même si la soirée de la veille a procuré un moment de tristesse, le lendemain matin ne manque pas d'amener un renouveau de bonne humeur. Jeunesse et gaité matinale se tiennent toujours bonne compagnie, et leur influence est considérable. Si le malheur n'a pas assez de prise pour empêcher de clore nos paupières,celles-ci ne manqueront pas s'ouvrir le lendemain matin avec une sensation de soulagement et de renouveau d'espérance.
Afficher en entier- Vos galanteries n'admettent point la réplique, n'est-ce pas ? Mais (plus bas) personne ne dit mot, à part nous, et il n'est peut-être pas indispensable de raconter tant de bêtises pour amuser sept personnes absolument muettes.
-Je n'ai rien dit dont je puisse rougir, répliqua-t-il avec une joyeuse impudence. Je vous ai rencontrée en février et je ne crains pas que tous ceux qui se trouvent sur ces collines entendent mes paroles. Qu'elles atteingnent, si possible, Mickleham et Dorking ... Je vous ai rencontrée en février et je le proclame. (Tout bas) Nos compagnons sont atrocement ennuyeux. Que faire pour les réveiller ? Toutes les stupidités que nous pourrons raconter ne serviront de rien, il faut absolument les obliger à parler. Messieurs et Mesdames, j'ai reçu de Miss Woodhouse, qui préside toujours et où qu'elle se trouve, l'ordre de vous informer qu'elle souhaiterait connaître vos pensées à tous.
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