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"La vie est courte à cette époque où la médecine est encore peu avancée... Rien qu'à Londres, on dénombre trois mille décès chaque jour. La mort était une présence bien plus familière en ce temps. On vivait entouré de photos et de souvenirs des morts. C'était aussi pour se rappeler chaque jour l'existence de la mort. En Angleterre à la fin du XIXè siècle, l'espérance de vie moyenne était de 50 ans..."
Afficher en entier"Je suis Kelly Stowner. Je me suis mariée à 18 ans, et j'ai été veuve à 20... sans enfants. J'ai ensuite travaillé pendant plus de 30 ans comme gouvernante. Puis j'ai pris ma retraite. Aujourd'hui, je vis avec Emma, ma domestique. C'est une bonne fille. Ce qui me préoccupe aujourd'hui... Oui, c'est le devenir d'Emma une fois que je ne serai plus là. Si au moins elle se mariait, je serais plus rassurée... Une fille comme elle, jeune et belle, travailleuse, douce et réservée ne manque pourtant pas de prétendants mais la femme de leurs pensées reste indifférente. Maintenant que j'y pense, le jeune fils Jones, il était là, l'autre fois... Je me demande ce qu'il s'est passé par la suite... Puisque Emma n'a pas refusé tout de suite, ce n'est peut-être pas si mal parti. Je voudrais qu'il fasse quelques efforts sur lui, mais au niveau de l'âge il conviendrait parfaitement... Le seul problème, c'est leur rang..."
Afficher en entier- Entrevue entre Kahim et Emma... -
Emma : "Entrez. Vous n'êtes pas avec Monsieur Jones aujourd'hui ? Madame ne devrait pas tarder, veuillez vous asseoir et patientez. J'espère que ce thé vous conviendra."
Kahim : "En fait... Je suis venu vous voir. Emma, es-tu la bonne amie de William ?"
Emma : "Hein !? Non... Je ne..."
Kahim : "Tant mieux. Si c'était le cas, cela m'aurait contrarié. William est l'un de mes rares amis chers. Je souhaite autant que possible être loyal envers lui. Cela doit te sembler soudain, puisqu'on vient de se rencontrer et je suis désolé si cela te met mal à l'aise mais... Je t'aime."
Afficher en entier"L'Angleterre à la fin du XIXe siècle. Londres. Un siècle de changement et de progrès amenés par la révolution industrielle...
Mais aussi... un âge où les coutumes anciennes et les différences de classes sociales sont encore profondément enracinées... où les voitures à chevaux encombrent les rues quotidiennement..."
Afficher en entier- Madame , j'ai essayé de le réparer...il était bien comme ça ? Regardez .
- Oui ! il est comme avant , comment as-tu fait ?
- J'ai trouvé cette photo .
Afficher en entier- Je sais ! a la place , je vais vous offrir ce qui vous plaira ! Tout ce que vous voudrez !
- Ce que je veux ? n'importe quoi ! Eh bien....un mouchoir .... J'aimerais bien avoir un mouchoir en dentelle
- Un mouchoir ? C'est bien ça ? Aucun problème ! 100 ou 200 mouchoirs , si vous voulez !
- Euh , non un seul suffira amplement ...de la dentelle , j'en rêve depuis longtemps .
Afficher en entier- Conciliabule entre William, son père Mr Jones et leur ancienne gouvernante Mme Stowner -
Mr Jones : "En ce qui me concerne, j'aimerais qu'il prenne bientôt ma place dans l'affaire familiale. Je suis encore en bonne santé à mon âge mais comme vous, je pourrai me trouver empêché."
Mme Stowner : "En effet, je pensais pourtant faire attention mais..."
Mr Jones : "Quand je pense qu'il pourrait m'arriver la même chose, je ne suis pas tranquille. S'il convolait et avait une situation plus stable, cela lui ferait sûrement du bien. C'est ce que je commence à me dire."
Mme Stowner :"… Vraiment."
Mr Jones : "Il y a une jeune fille à qui William plaît ; les parents y seraient très favorables... "
William Jones : "… Attendez un peu ! Qu'est ce que c'est que cette histoire ? C'est la première fois que j'en entends parler !"
Mr Jones : "Évidemment ! Tu penses bien qu'on ne s'adresse pas directement à l'intéressé sans en parler d’abord aux parents."
William : "Qui est-ce ?"
Mr Jones : "Tu as dansé avec elle au bal d'autre jour, elle a dit que tu avais l'air de l'apprécier aussi."
William : "Hein... Mais c’était par simple courtoisie!! C'eût été bizarre de refuser à ce moment-là ! On n'est plus il y a 50 ans ! On ne se marie plus juste parce que les parents sont d'accord ! Vous me croyez tout de même pas que je vais accepter cela !"
Mr Jones : "… Tu as quelqu'un d'autre en vue ?"
William : "… Je... C... "
Mr Jones : "Est-elle digne de la maison Jones ?"
William : " …"
Mr Jones : "Tes sentiments comptent aussi, mais il vaut mieux se marier entre gens du même pays. "
William : "Euh, ce n'est pas une étrangère."
Mr Jones : "L'Angleterre est unie, mais il y a en son sein deux pays... La bourgeoisie, et ceux qui n'en sont pas. La langue est peut-être la même, mais ce sont deux pays différents."
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