Commentaires de livres faits par Emrys98
Extraits de livres par Emrys98
Commentaires de livres appréciés par Emrys98
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Elle répondit :
"J'ai nom Jehanne la Pucelle et vous mande le roi des cieux par moi que vous serez sacré et couronné à Reims et serez le lieutenant du roi des cieux, qui est le roi de France."
Charles parut se rassurer. Encore soupçonneux, il recouvrait, du moins, cette douceur, cette gracieuseté qu'il aimait témoigner aux humbles. Il mena la jeune fille hors de la foule et l'entretint en particulier. L'assistance au premier rang de laquelle se tenaient Clermont et La Trémoïlle les observait de loin. Au bout d'un long moment, la figure du roi changea. Elle exprima d'abord une prodigieuse surprise, puis soudain s'éclaira et resplendit. La Pucelle venait de proclamer la réponse, la promesse tant espérée depuis dix ans :
"Je te dis, de la part de Messire, que tu es vrai héritier de France et fils de roi !"
Fils de roi... mots magiciens que Yolande, dès 1417, faisait inscrire sur les actes après la signature du Dauphin.
Il n'y a point de hasard. Ces moines d'infortune nous furent envoyés au moment où la terre d'ombre eut besoin des lumières du Ciel. Je méditais sur leur parole. Dans notre mesnie, on m'avait appris qu'à l'échelle des biens éternels, "ceux qui possèdent tout n'ont pas grand-chose". Et voici que ces prêcheurs rendaient plus absolue cette vielle leçon en ajoutant : "Ceux qui n'ont rien possèdent tout."
Il palpe les doigts, les frictionne comme pour y insuffler sa chaleur. La poudrerie vole dans la lumière de la verrière, infime, de la farine.
Il lui semble parfois sentir le grain de la peau, une peau de marbre.
-Que ta manière de raconter est agréable, gracieuse, savoureuse et douce.
Shahrâzâd lui répondit :
-Qu'est-ce que tout cela comparé à ce que je vous raconterai la nuit prochaine, si le roi me laisse en vie.
-Par Dieu, dit le roi, je ne te tuerai point avant d'avoir écouté la fin de cette étonnante histoire.
Trois enfants naquirent à cet instant. Trois. Ils venaient d'un autre temps, et leur destin était lié à jamais.
-A la résidence du gouverneur ! s'écria-t-il en se penchant en avant.
Il s'attendait à un départ foudroyant, mais l'étalon ne broncha pas. On eût dit une véritable statue, hautaine, indignée, immobile.
Zorro agita les rênes.
-J'ai dit, à la maison du gouverneur !
Tornado bâilla.
Avec un soupir, Zorro répéta l'ordre. Cette fois en espagnol.
-A la mansion del gobernador !
Tornado partit si vite que Zorro faillit se retrouver par terre.
L'homme masqué grimaça.
-Il va falloir travailler ton anglais mon vieux, dit-il à sa monture.
Zorro approche, le regard empli d'une vérité ultime. Sans les profondeurs mystérieuses de ses yeux sombres, je ne verrai que l'éclat de sa malice, le scintillement de son épée, les volutes de sa cape noire.
Je ne verrai pas un homme, mais une légende.
Alors que je me tiens devant Zorro, devant le pointe de son épée levée en signe de défi, je trouve enfin ma voix. Mais ce que j'ai à dire n'est pas pour lui.
C'est pour vous.
Pari tenu pour Goldman qui, en moins d'une semaine, lui écrira et composera un refrain désormais célèbre : "Aujourd'hui, on n'a plus le droit, ni d'avoir faim ni d'avoir froid..."
-En l'occurrence, c'est une coutume qui vous rend service.
La marquise regarda autour d'elle pour s'assurer qu'elles étaient bien seules dans la pièce.
-Dites-moi, madame Voisin, chuchota-t-elle. Quand m'apporterez-vous la poudre que je désire pour le roi ?
-Très bientôt, répondit l'autre sur le ton de la confidence.
Gerda lui prit le visage entre ses mains et regarda attentivement dans les yeux qui clignotaient.
-Je ne vois rien, dit-elle. Ce n'était qu'une poussière.
-Oui, je crois que c'est parti, répondit Kay en se frottant les yeux.
Hélas ! non, ce n'était pas parti ! C'était un tout petit morceau du miroir enchanté que le Diable a fabriqué un jour, qui fait paraître petit et laid ce qui est beau et grand.
En Périgord, un vieil avocat de quatre-vingt-huit ans se tasse d'un coup dans son fauteuil en pensant à son fils et murmure dans un souffle : "Ils vont le fusiller..."
-Pareil à ma mine, chère madame.
Le sourire plaisantin d'Archibald laissa place à ses yeux éteints. Il ne ressemblait pas à un vagabond ; il ressemblait au fantôme d'un vagabond.
-Je suis père de sept enfants, pitié, laissez-moi vivre !
-Je t'accorde non seulement la vie mais je te rends la liberté lui répondit Bonchamps.
Et l'homme s'éloigna de quelques pas, toujours porteur de son fusil. Soudain, se retournant, il ajusta le Général qui venait de le gracier et tira sur lui à bout portant. Bonchamps s'écroula au pied de son cheval. Après lui avoir percé le bras, la balle avait pénétré son côté. Un infirmier se précipita pour juger de la gravité de la blessure. Le soupir qu'il poussa nous soulagea : la blessure n'était pas mortelle. Nous n'apercevions plus le tireur. Il s'était mêlé aux autres Bleus, tant et si bien qu'on ne pouvait le reconnaître parmi les autres. La colère nous prit. Comment pouvait-on être aussi abject ?!