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Extrait ajouté par gerard24 2018-08-27T10:51:42+02:00

Elle s’était redressée, dans une attitude guindée et distante. Ces histoires heurtaient manifestement trop ses valeurs pour pouvoir avoir de la compassion ou un semblant de compréhension. Ce n’était pas mon cas. Peut-être n’avait-elle jamais suffisamment souffert pour envisager des échappatoires, ou peut-être avait-elle simplement une force que d’autres n’avaient pas, un soutien familial plus important, je ne savais pas ce qui pouvait faire la différence, ce qui pouvait faire basculer ou au contraire aider une personne en souffrance. Je n’avais pas su aider ma mère, je lui avais montré mon désespoir, mon chagrin, alors qu’elle me demandait de rester forte. Je ne le pouvais pas. Comment me raccrocher à la vie quand un de mes piliers s’écroulait devant moi, m’abandonnait ? Au-delà de la peine, il y avait cette colère, cette fureur presque, que l’on ressent quand une personne aimée se vide sous vos yeux de sa force vitale. J’avais envie de secouer son grand corps qui s’amaigrissait de jours en jours, de lui intimer l’ordre de s’ancrer, de rester avec moi. Même si je contenais tant bien que mal cette peur primale qui me rendait agressive, j’avais gardé des derniers moments avec ma mère un sentiment de ressentiment envers elle. Elle m’avait laissé. C’était la première chose que j’avais pensé quand j’avais compris qu’elle ne me regarderait plus avec ses grands yeux verts pleins de douceur.

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Extrait ajouté par hannadaga 2018-05-29T13:41:18+02:00

En arrivant devant la maison de Josh, j'eus un pincement au cœur. J'espérais secrètement qu'il ne serait pas là, qu'il aurait oublié l'heure ou qu'il ne souhaiterait plus venir. Mais mes espoirs furent vite déçus quand je l'aperçus derrière la vitre, tirant le rideau pour mieux nous voir. Quelques secondes après, il sortit et se dirigea vers nous. À sa vue, toute ma détermination se dégonfla d'un coup. Il avait les cheveux plaqués, avec juste une mèche qui lui tombait entre les yeux, mettant en valeur ses yeux. Il me jeta un regard sans expression et ouvrit la portière, observant alternativement Adam et Steven, les jaugeant presque.

- Je monte où ?

- À l'arrière, dit Sihème. Tassez-vous un peu, ça devrait rentrer. Tu peux mettre ton sac dans le coffre.

Il s'exécuta et s'assit sur la banquette arrière, à côté de moi. J'étais coincée entre Steven et Josh, aussi mal à l'aise que dans un bus bondé. Josh était raide et regardait fixement devant lui, tandis que Steven me faisait la conversation de façon décontractée et naturelle. Il me détaillait par le menu sa dernière sortie en forêt, ce qui m'intéressait moyennement, mais m'évitait de rester dans un silence gênant.

Après une heure de route, nous arrivâmes au parking du trail d'Angel Rocks. Un panneau nous indiquait de mettre cinq dollars dans une enveloppe et de la laisser dans une boîte prévue à cet effet. Nous sortîmes de la voiture et Adam ouvrit le coffre. La boucle était d'environ deux heures pour un bon marcheur, mais il y avait du dénivelé et des passages plus difficiles et Steven estima à facilement trois heures le temps de marche. Le soleil était toujours au rendez-vous et toute la petite troupe se mit en route d'un bon pas, savourant les bruits de la nature environnante.

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Extrait ajouté par hannadaga 2018-05-29T13:40:19+02:00

Soudain, elle commença à trembler, des mains d'abord puis des bras. Elle me regarda inquiète.

- Britt, je ne me sens pas très bien.

-Ne t'en fais pas, j'appelle une infirmière, lui dis-je en essayant de ne pas m'affoler.

Je sortis dans le couloir à toute allure et filai vers le bloc situé près de l'ascenseur

- Mon amie ne se sent pas bien !

Deux infirmières en blouse blanche relevèrent la tête prestement, laissant leur café de côté.

- Qu'est-ce qu'elle a ? me demanda l'une d'elles en marchant rapidement à côté de moi vers la chambre.

- Je ne sais pas, elle s'est mise à trembler d'un coup.

- Restez dehors, m'ordonnèrent-elles sans ménagement.

J'attendais, inquiète, tentant d'écouter ce qu'il se passait, mais la porte était épaisse et je n'entendais que des pleurs étouffés. J'avais largement abusé en lui demandant égoïstement des choses pour faire taire mes propres angoisses, sans réellement me préoccuper de ce qu'elle avait pu vivre. Le pire était que je savais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur. Caroline était comme ça, toujours la première à pardonner, malgré ce qu'elle avait fait comprendre à Sihème.

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Extrait ajouté par hannadaga 2018-05-29T13:39:56+02:00

Je restais assise sur mon lit, pensive. Je n'avais pas soupçonné tout cela. Mon optimisme et ma foi en l'avenir, qui s'étaient déjà bien effondrés lors de la mort de ma mère, venaient de nouveau de s'enfoncer sous terre. Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer le pire pour Caroline, malgré ce que j'avais dit à Sihème. Lorsque je fermais les yeux, je voyais des flashs montrant son corps, jeté dans un fossé comme ce que j'avais malheureusement déjà vu dans les journaux télévisés. Le cerveau, par un mécanisme de protection bien compréhensible, mettait à distance ces morts brutales comme s'il s'agissait de fiction. Par une sorte de pensée magique, on imaginait que cela ne pouvait pas arriver dans la vie réelle, la nôtre.

Fatiguée, je me couchais, envahie par un sentiment de mal-être et de peur larvée.

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Extrait ajouté par hannadaga 2018-05-29T13:39:30+02:00

J'étais encore en train de réfléchir à la meilleure façon de l'aborder pour que cela se passe bien quand la sonnette de l'entrée retentit. Je n'avais pas entendu sa voiture et regardai rapidement par la fenêtre. Il était là, les cheveux peignés en arrière, vêtu d'un jean bleu et d'un blouson en cuir noir, le regard posé sur la porte, attendant stoïquement sous la pluie. Je détestais ce climat.

Je posai mon pain, allai vers la porte et lui ouvris.

- Salut, dit-il simplement.

- Salut, lui répondis-je ne sachant pas vraiment quoi lui dire. Je le regardais, essayant de déchiffrer son manque absolu d'expression.

- Heu, ce n'est pas que je n'aime pas me faire tremper, mais est-ce que je peux entrer chez toi par hasard ?

- Bien sûr, entre, m'empressai-je de lui dire en m'écartant pour le laisser entrer. Je me sentais toujours un peu gauche face à lui. Il avait une façon de se mouvoir souple et déliée, presque féline.

- Merci, dit-il en passant devant moi. Mon manteau est trempé, il y a un endroit où je peux le mettre à sécher ?

- Oui, pose le là, lui répondis-je en indiquant une chaise devant le radiateur.

Mon père s'était levé et venait d'entrer dans la cuisine.

- Bonjour, dit-il d'une voix un peu plus forte que d'habitude, en tendant la main à Josh.

- Bonjour, Monsieur, vous devez être le papa de Brittany ?

- En effet. Et vous êtes Josh.

- Oui. Enchanté de vous rencontrer. Je sais maintenant de qui Brittany tient ses beaux yeux.

Je pinçai les lèvres, et regardai mon père avec anxiété. Il avait levé un sourcil interloqué devant ce compliment sans détour. Il me regarda en me questionnant un peu du regard et je levais discrètement les mains en signe d'impuissance. Je ne contrôlais pas Josh et je comprenais qu'il mette mon père un peu mal à l'aise. Je ressentais la même chose, même si j'étais avant tout flattée par ses paroles.

Mon père grommela quelque chose et alla dans la pièce d'à côté.

- Je vais chercher mon classeur, dis-je en partant vers ma chambre.

Quand je revins, Josh était assis et regardait les photos au mur.

- C'est ta mère ? demanda-t-il.

- Oui, fis-je doucement.

- Tu lui ressembles. Où est-elle ?

- Elle est morte, répondis-je brusquement. Bon, on se met à travailler ou pas ? Je ne compte pas y passer la nuit.

Il me regarda, surpris, mais ne broncha pas et ouvrit son livre.

Durant près d'une heure, nous travaillâmes ainsi sans discuter d'autre chose et l'exposé fut ainsi rapidement prêt.

- Ça y est, dit Josh, je crois qu'on a fini. Il suffit maintenant de savoir qui présente quelle partie de la démonstration durant l'exposé. Si tu veux, je peux commencer, je sais que tu es un peu timide.

- Je ne suis pas timide, dis-je un peu vexée. Je suis juste peu sûre de moi, c'est très différent.

- Ne te fâche pas, on dirait que dès que je te dis quelque chose, tu le prends comme une critique.

Il regarda la table, tout à coup perdu dans ses réflexions.

- Tu penses à quoi, lui demandai-je ?

- À rien.

Évidemment...

- Je suis désolé pour ta mère, dit-il doucement, je ne savais pas.

Je baissais les yeux, ne sachant pas quoi lui répondre. J'avais toujours été mal à l'aise avec ce genre de phrase.

- De quoi est-elle morte ? Dis-moi si tu n'as pas envie d'en parler.

Je le regardai, il semblait plein de douceur et d'empathie, comme s'il avait déjà vécu ça lui-même. Je décelai en même temps, comme la dernière fois, une vague peur au fond de ses yeux.

- D'un cancer, ça a été rapide, mais elle a beaucoup souffert, je m'en souviens encore.

- Tu lui en veux toujours ? demanda-t-il abruptement, ne me lâchant pas du regard.

- Comment sais-tu cela ? lui répondis-je un peu nerveuse. En quelques minutes, il avait mis à nu cette émotion refoulée depuis si longtemps, que je n'avais jamais pu exprimer à mon père ni même au psychologue.

- Je m'en doute, c'est tout, je vois que tu te bats, tout le temps. Tu me dis que je porte un masque, mais toi aussi tu te caches. C'est ton moyen pour continuer. Tu es une combattante. Je l'ai vu au premier regard. C'est ça qui m'a attiré chez toi. Ce mélange de rage et de douleur, ce petit côté psychorigide qui te permet de tenir bon dans la tempête.

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