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En attendant minuit



Description ajoutée par joe 2010-06-01T19:55:22+02:00

Résumé

Présentation de l'éditeur

Tel un tocsin, vingt-deux heures sonnent au clocher de Costes-Blanc, village perdu de Corrèze, en ce mercredi de décembre 1916. A la ferme des Combettes, Marthe sait qu'il est inutile d'aller se coucher, que le sommeil ne la gagnera pas avant longtemps. Il se fera attendre, comme chaque soir depuis plus de deux ans, depuis que Jean Laval, son mari, est parti sur le front avec son régiment de Brive. Au même instant, grelottant de froid et de peur, au bout d'une tranchée boueuse, Jean surveille les lignes ennemies, à moins de trente mètres. La moindre inattention, la moindre somnolence seraient fatales. Tenir, jusqu'au prochain sifflement d'obus, dans la nuit striée de fusées éclairantes. Minute par minute, séparés par un abîme, cet homme et cette femme vivent une attente insupportable, victime d'une situation qui les dépasse, dans l'espoir que la tragédie les épargne.

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Classement en biblio - 58 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2020-04-24T17:45:11+02:00

Tous, en ces instants, s'étaient alors juré que plus jamais ils ne revivraient de telles expériences, de tels cauchemars, ces folies que tout le corps refusait souvent à sa façon, en se rebellant en d'humiliants et incontrôlables relâchements.

Tous pourtant, sans rechigner, s'étaient relancés vers l'avant quand les ordres étaient venus ; et ils avaient couru vers les lignes allemandes, et tiré et tué. Et couru vers les lignes allemandes, et tiré et tué. Et couru encore, et toujours, malgré les cris des camarades qui chutaient alentour en appelant leur mère, ou leur femme, ou qui mouraient sans un mot, sans comprendre.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par mgb_bzh 2023-10-15T15:14:51+02:00
Diamant

Ça fait 871 jours que Jean a quitté la ferme pour le front, et ça fait 871 soirs que Marthe retarde le moment d'aller au lit pour éviter de penser.

Comme des réponses, leurs récits qui egrennent les heures nous plongent dans l'horreur de la guerre de 14-18 et dans la beauté du travail de la terre et de l'amour entre jean et Marthe. D'une incroyable justesse.

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Commentaire ajouté par Nathalie-820 2022-11-12T20:16:38+01:00
Diamant

Paru en 2003

J'ai lu ce livre au format ebook

Tel un tocsin, vingt-deux heures sonnent au clocher de Costes-Blanc, village perdu de Corrèze, en ce mercredi de décembre 1916. A la ferme des Combettes, Marthe sait qu'il est inutile d'aller se coucher, que le sommeil ne la gagnera pas avant longtemps. Il se fera attendre, comme chaque soir depuis plus de deux ans, depuis que Jean Laval, son mari, est parti sur le front avec son régiment de Brive. Au même instant, grelottant de froid et de peur, au bout d'une tranchée boueuse, Jean surveille les lignes ennemies, à moins de trente mètres. La moindre inattention, la moindre somnolence seraient fatales. Tenir, jusqu'au prochain sifflement d'obus, dans la nuit striée de fusées éclairantes. Minute par minute, séparés par un abîme, cet homme et cette femme vivent une attente insupportable, victime d'une situation qui les dépasse, dans l'espoir que la tragédie les épargne.

Mon avis

Pour moi c'est une relecture. J'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai adoré la manière très délicate dont l'auteur fait preuve en écrivant ce livre.

Jean et Marthe sont très attachants et surtout font preuve de retenue.

Le roman se passe sur deux heures mais en deux heures il s'en passe des choses dans la tête d'un être humain.

Pendant deux heures et en alternance nous allons suivre les pensées de Marthe à la ferme et de Jean au front.

La plume est délicate, juste et sobre. On a vraiment envie de savoir comment va finir cette veillée.

Je ne peux que conseiller la lecture de ce titre car je ne vais pas dire que c'est le meilleur livre de l'auteur, rien ne pourra détrôner la saga des gens de Saint Liberal, mais il vient, dans mon cœur, en numéro deux.

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Commentaire ajouté par SkeletonGirl 2020-01-10T19:23:29+01:00
Lu aussi

Ma PAL est rempli de livre sur la guerre, que ce soit la première, la seconde, celle du Vietnam, de Corée, etc. C'est vraiment un sujet que j'apprécie donc il est vrai que j'ai de grandes attentes concernant les livres qui en parle. Si je trouve certains passages clichés, ça reste quand même un livre qui se lit et qui dépeint très bien la vie sur le front mais aussi à l'arrière.

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Commentaire ajouté par Serafima 2017-12-20T23:35:40+01:00
Bronze

On suit deux histoires en parallèle les deux histoires d'un homme dans les tranchées et de sa femme qui l'attend à la maison, j'ai beaucoup aimé.

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Commentaire ajouté par BillieShears 2015-11-26T15:20:17+01:00

Je n'ai vraiment pas apprécié ce livre quand j'ai dû le lire en classe de Troisième.

J'avais l'impression que chaque chapitre répétait ce que le chapitre précédent avait raconté, et qui n'était pas vraiment intéressant non plus.

La femme s'inquiète pour son mari au front, le mari s'inquiète pour sa femme qui va avoir du mal à rentrer le foin, toute seule, la femme s'inquiète pour le moment où elle devra rentrer les foins toute seule et pour son mari au front, le mari s'inquiète pour ce qui va lui arriver et aussi pour sa femme qui va avoir des problèmes avec le foin...

Bref, ça n'en finissait pas.

(Ma description est peut être réductrice mais c'est vraiment le souvenir que j'en ai)

Déjà que la guerre, ce n'est pas un sujet folichon, c'est le moins qu'on puisse dire, et qu'on nous l'a rabâché dans toutes les matières (histoire, français, musique, arts, etc...) toute l'année, mais en plus j'ai été obligée de terminer ce livre ...!

Je n'ai pas aimé du tout.

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Commentaire ajouté par janedoe 2014-12-22T13:47:48+01:00
Or

J'ai dû le lire pour l'école et au début j'étais un peu sceptique mais, en fait j'ai adoré. Claude Michelet nous racontent la vie dans les tranchées mais ce n'est pas trop violent et en parallèle, on a aussi la vie des femmes qui se retrouvaient toutes seules pour tout gérer dans leurs maisons et ce qu'elles pouvaient ressentir.

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Commentaire ajouté par lecture4reveur 2014-03-12T18:36:02+01:00
Argent

C'est une lecture imposée par l'école. J'étais contente de lire un roman traitant ce sujet, d'autant qu'il parle des civils et va au cœur du ressenti psychologique en période de guerre – moi qui rebute pourtant avant de lire des ouvrages historiques, craignant l'ennui...

Celui-là se déroule en 1916, au milieu de la Première Guerre Mondiale, dans une atmosphère dramatique.

On alterne entre le point de vue d'un homme et d'une femme. Ils sont mariés et séparés par le combat. L'un est au front dans de rudes conditions et l'autre est restée à la ferme des Combettes pour s'occuper des tâches qui étaient presque exclusivement masculines.

Les deux attendent minuit. L'un parce qu'il doit veiller en attendant que les autres viennent prendre la relève afin de s'assure que les ennemis Allemands ne les attaquent pas.

Et l'autre patiente jusqu'à ce que les aiguilles de son horloge affiche minuit. A cette heure, sûre de sombrer directement dans l'inconscient, elle sait que la noirceur de la nuit ne pourra rien conte elle ni qu'elle ne pourra se laisser assaillir par la panique ou par de sombres pensées.

Tous les deux luttent contre le sommeil traître et essaient de ne pas raviver de trop douloureux souvenirs. En effet, on constate la douleur, la détresse provoquées par l'absence de l'être aimé,

Mais ils songent aussi à autre chose ; les années qui viennent de s'écouler.

Deux années difficiles où Jean a tout fait pour rester en vie, pour sauver sa peau et supporter l'horreur avec un objectif : rentrer définitivement à la maison et ne plus se contenter de quelques permissions, toujours trop courtes...

Quant à Mathe, elle a essayé de se débrouiller seule pour gérer la ferme, accomplir les tâches agricoles et cohabiter avec Octavine, sa belle-mère qui la déteste et qui le lui fait savoir. En fait, plus que minuit, ce qu'ils attendent, c'est la fin de cette guerre atroce.

La construction du récit est bien construite et bien pensée, si bien que sa majorité se déroule en nue seule nuit : on alterne d'un chapitre à l'autre le point de vue de Marthe et de Jean, avec des retours en arrière. Ils nous partagent leurs doutes, leurs questions, leurs peurs, leurs sentiments.... tout cela crée une atmosphère intime, renforcée par l'amour des deux protagonistes. J'ai été sensibilisée par eux, par leur volonté de se battre, par ce brave soldat qui se découvre une « fibre sensible . » Il ne peut nier la déchirée créée en lui à cause du manque de ses proches. Et cette Marthe qui craint à chaque instant pour la vie de son mari... j'ai ressenti leur détresse.

J'aurais voulu en savoir davantage sur Jean car on comprend à quel point son mode de vie actuel est difficile et plus de détails sur les combats m'auraient plus.

C'était intéressant de voir comment il vivait ça de l'intérieur et comment la solidarité se met en place en place entre les compagnons d'armes et comment des inégalités existent entre les soldats.

On découvre aussi le nouveau mode de vie de Marthe, des femmes et des enfants restés en campagne et qui attendent le retour des hommes partis au front en espérant qu'ils rentrent enfin, sains et saufs. La détresse de Martha, désespérée et abattue, est compréhensible et ses sentiments se font très bien ressentir. Malgré tout, elle essaie de faire face aux difficultés et à la dure réalité de la vie, grâce à son courage et à sa force.

Comment ne pas admirer cette protagoniste au fort tempérament qui sait se débrouiller et tenir tête à sa belle-mère (peu originale : elle a eu la vie difficile – car étant veuve assez tôt, elle a dû élever son fils et s'en sortir seule ; elle a des rapports conflictuels avec sa bru qu'elle considère comme un mauvais parti et elle ne rate jamais une occasion pour la rabaisser et lui adresser quelques méchancetés.)

Cependant, très forte en apparence, Martha est une femme qui comporte une part de fragilité qu'elle s'efforce de dissimuler aux autres pour ne pas apparaître comme faible et pour ne pas s'écrouler devant le regard des autres. Voilà pourquoi elle lutte contre les larmes qui menacent de couler, s'oblige à sourire et à ne pas perdre la face, faire croire qu'elle a confiance en l'avenir... elle va jusqu'à enjoliver la réalité dans ses lettres rédigées à son tendre époux. Elles sont d'ailleurs destinées à lui remonter le moral.

Inutile d'inquiéter davantage son mari qui se fait du souci celle qu'il aime tant. Il se demande comment elle s'en sort.

Elle s'en sort plutôt bien. C'est ainsi que nous découvrons les nouvelles activités agricoles auxquelles elle se livre et qui étaient autrefois réservées aux hommes. Mais avec leur absence, les choses ont changé et les rôles sont inversés : ce sont les femmes qui prennent les commandes du village.

Néanmoins, ce n'est pas facile car ces tâches demandent beaucoup de capacités physiques. Il faut savoir s'organiser ; gérer les imprévus liés aux intempéries, connaître certaines techniques...

Si ce dur labeur occupe l'esprit de Marthe, le soir venu, ses sombres pensées l'attaquent. Elle n'a qu'une envie : que Jean rentre. Elle veut retrouver sa vie d'avant, simple et heureuse où elle était épaulée par celui qui est sa moitié.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec les retours en arrière parce que ça me perdait dans l'histoire, la chronologie n'étant pas respectée. Mais je m'y suis habituée, la construction est intéressante.

J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et des répétitions d'idées devenant un peu lassantes : Jean et Marthe s'aiment, ils ne doivent pas penser l'un à l'autre sous peine de raviver de souvenirs déchirants... Mais en même temps, cette insistance renforce leur amour bien ressenti, ce qui convient à une romantique comme moi.

La plume est fluide. Malgré le contexte historique, ça reste simple à lire.

Pour moi, le plus du récit repose sur son aspect pédagogique. On apprend des choses sur les conditions de vient pendant la Première Guerre Mondiale d'une manière complète car on a le point de vue d'une civil et celui d'un combattant.

L'une décrit l'angoisse, la vie qui continue malgré tout, les travaux qui agricoles assurés par les femmes et leur rôle important qui prend davantage de place.

L'autre décrit des conditions déplorables : l'humidité et l'inconfort des tranchées, le manque d'hygiène et de nourriture, le manque d'équipements efficaces et de nourriture, la peur, les longues rondes empêchant le sommeil, devoir d'être toujours en alerte, les cadavres jonchant les tranchées. Le livre dénonce aussi les inégalités ; des hommes riches parviennent à échapper au départ au front alors que d'autres y sont envoyés et tués bien qu'ils aient effectué plusieurs services et soient âgés, les hauts commandants qui restent dans les bureaux sans se soucier de leurs troupes qui se font décimés ; la censure dans les courriers ; l’ambiguïté des permissions qui d'un côté permettent de revoir les proches et de se couper de la guerre. Mais d'un autre côté, on les y renvoie à peine arrivés pour les replonger dans cette horreur...

Un roman donc très intéressant, et je vous conseille de ne pas attendre minuit pour le lire !

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Commentaire ajouté par nanaclaire35 2012-05-03T19:35:11+02:00

Ce livre est trés agréables a lire je l'ai lu pour l'école et jen'ai pas eté decus comme avec certain autre livre que l'on peut nous proposer

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Commentaire ajouté par marie02 2011-11-02T18:42:33+01:00
Lu aussi

Ce livre se passe en fait sur quelques heures mais comme il est rempli de flash-back, on a l'impression qu'il se déroule sur deux ans (de 1914 à 1916). Il alterne le point de vue de Marthe, qui en France dans sa ferme, et celui de son mari, Jean, qui lui est au front. Ils subissent autant l'un que l'autre, l'horreur de cette guerre.

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Date de sortie

En attendant minuit

  • France : 2003-04-10 - Poche (Français)

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