En proie au silence, Tome 2

Je ne savais pas trop quoi penser du premier tome mais je suis un peu rassurée par la tournure que la série prends.

L'autrice montre différent points de vue suite aux agressions. Ce manga reste dur et choquant à lire, je trouve que l'autrice s'en sort vraiment bien.

Un second tome qui me permet de mieux comprendre le caractère des différents personnages ; c’est vraiment intéressant car chacun réagit de manière différente aux agressions psychologiques / physiques / sexuelles qu’ils ont subi et ça enrichi le propos.

Un manga féministe et fort. Les personnages sont intéressants et variés. J'ai hâte de poursuivre la lecture.

Un second tome qui perturbe encore plus que le précèdent, si cela est possible. Akane Torikai, la mangaka, a beaucoup de courage pour publier cette oeuvre. Une oeuvre dérangeante, frustrante, qui fait autant de mal que de bien. Car les pages sont noyées sous la malveillance ainsi que la bienveillance. Merci à elle d'avoir osé écrire, osé pointer du doigt.

Le premier tome d'En proie au silence avait presque été un coup de cœur ! Ce tome n'en est pas un mais quelle lecture !

Les personnages que nous suivons sont perdus et en souffrance sur bien des plans comme Mademoiselle Hara, une âme en peine qui n'a pas de contrôle sur son corps, qui se dévalorise alors que c'est une victime ! Elle n'a absolument rien à se reprocher ! C'est le personnage d'Hayafuji qui est une ordure profonde, un homme narcissique, un violeur en série exécrable ; Niizuma est lui aussi perdu, Mlle Hara occupe toutes ses pensées, il ne se projette pas dans sa relation actuelle avec Mika. Quant à Minato, elle est encore plus seule, délaissée par son mari, blessée. Personne n'est épargné !

C'est terriblement dur, sombre, choquant, écœurant, dramatique et mélancolique ! Les sujets abordés sont difficiles : la sexualité, les inégalités homme/femme, le viol, le harcèlement physique et moral, la culpabilisation des victimes, la solitude... et il y en a plein d'autres !

Il y a une scène sur laquelle j'ai bloqué pendant plusieurs minutes. J'étais bien incapable de tourner la page tellement j'étais choquée par la violence de la scène, terrassée par une avalanche d'émotions face à l'acte abominable que j'avais sous les yeux et renforcé par un graphisme réaliste. D'ailleurs, cette scène fait bien écho à celle du même acabit dans le tome 1 qui, elle aussi, m'a traumatisé.

Le style de graphisme est incroyable bien que particulier. En tout cas, il est très réaliste et renforce les scènes fortes du manga, apporte encore plus d'impact et transmet les émotions à un tel degré !

En bref, je n'ai peut-être pas eu de coup de cœur mais j'ai tout de même beaucoup aimé cette lecture, très dure et malaisante. Il est impossible de ressortir d'une telle lecture sans dommage, sans être mis à mal. Je vais bien évidemment lire la suite.

Akane Torikai fait un travail époustouflant. Elle retranscrit à merveille une vérité dure et douloureuse mais malheureusement bien réelle, que ce soit par le dessin ou par les paroles de ses personnages.

Comme pour le 1er volume, je veux y retourner même si je sais que certains passages vont encore me faire pleurer car criant de vérité…

C'est le maître mot de ce manga, la réalité de notre société… Peut-être plus ancrée au Japon qu'en France mais il nous reste quand même bien des progrès à faire et du chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités.

Deuxième opus d'un série dérangeante ( dans le bon sens), ce tome-ci pousse plus loin les relations abusives et l'emprise psychologique. Un malaise est palpable entre Misuzu et son élève Nizuma, mais ce dernier commence à figurer que sa professeur subit en silence quelque chose. Il se met en tête de l'aider, mais ne sait pas comment. En parallèle, l'agresseur de Misuzu porte ses bas instincts sur une nouvelle victime, réussissant du même coup à faire passer son agression sexuelle pour un "acte normal".

Akane Torikai poursuit donc son histoire sur fond d'analyse sociale mettant en lumière les rapports de genre toxiques, les préjugés de genre, les relations homme-femme et bien sur, sur les violences sexuelles. Dans ce tome, elle couvre plus largement ses sujets grâce à divers personnages, sans censure, sans gants blancs. Un thème en particulier revient: celui de la "valeur" de la femme, basé sur sa virginité, comme un objet "usagé" vs "neuf". C'est précisément ce genre de mentalité nocive qui "toxifie" les rapports entre genre.

J’ai eu beaucoup plus de facilité a lire ce tome que le premier car les psychologies des personnages sont déjà en place.

Cependant il n’en fait pas de lui un shojo, le thème abordé reste fort et explicite. J’ai notamment apprécié Spoiler(cliquez pour révéler)la première tentative de soulèvement de Misuzu et j’espère qu’elle réussira à se libérer de ses chaînes.

Une très bonne suite, les sujets sont bien menés ainsi que la psychologie des personnages.

Depuis leur discussion en salle des profs, la situation est devenue bizarre pour Niizuma qui commence à ressentir des choses pour son prof et alors qu'il commence à s'intéresser à elle, il voit quelque chose qu'il n'aurait pas dù. De son côté Hayafuji se montre toujours aussi écoeurant en faisant subir a une autre femme ce qu'il a fait à Misuzu.

Et alors qu'elle est confrontée à une autre de ces élèves Misuzu trouve le courage d'affronter Hayafuji, mais l'ascendant que celui-ci a sur elle et tellement fort qu'une fois encore elle baisse les bras.

Pourtant dans l'ombre une aide inattendue pourrais tout changer.

Un tome toujours très touchant et à fleur de peau, cette fois l'auteur introduit de nouveau personnage qui vont chacun avoir un impacte sur l'histoire. Hayafuji est à vomir pourtant ces agissements semble pour lui naturel et sans conséquence alors qu'il détruit la vie de ces jeunes femmes.