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En Série - Journal d'un tueur



Description ajoutée par mistylilou 2012-02-19T22:47:03+01:00

Résumé

Le best-seller numérique de l'année 2011 que personne n'attendait ! Plongez dans l’intimité d’un tueur en série anonyme, un sociopathe à la fois effrayant et fascinant. Du passage à l'acte avec une première proie à son dénouement grinçant, le livre vous entraîne dans une spirale d’horreur, d’humour noir et de satire sociale. Un voyage à glacer le sang qui ne vous laissera pas indemne. Découvrez également du même auteur les nouvelles "Promise" et "Petit ange".

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Classement en biblio - 30 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par mistylilou 2012-02-19T22:47:38+01:00

1.

C'est aujourd'hui que je suis né, après trente années d'existence. Comme toute naissance, la mienne a commencé par une extase, un orgasme, une révélation.

C'était en avril dernier, dans la rue même où j'exerce, cette rue si vide en dehors de ces heures où des centaines de personnes s'engouffrent dans les immeubles de bureaux sans âme qui l'emprisonnent.

Elles n'en sortent que pour avaler d'insipides plats qu’elles dévorent debout ou mâchent au coin d'une table, dans de banales brasseries qui alignent leurs prix sur le cours du ticket restaurant.

Le soir venu, les bâtiments les vomissent de concert et comme une nuée de Panurge, elles rejoignent leurs tanières. Généralement, je réussis à éviter de me retrouver noyé dans cette moite multitude, mais ce jour-là, je me retrouvais en son sein, ballotté d'un relent de sueur à la fragrance écœurante d'un parfum bon marché. Levant la tête pour tenter d'aspirer une ténue bouffée d'air moins vicié, je la vis, moi qui jamais ne regarde personne.

La rousseur de ses cheveux subtilement bouclés détonnait dans la masse avec évidence, mais je notais surtout la douce et fine ligne de ses doigts, alors que sa main levée devant son visage repoussait des mèches rebelles. Ce n'est qu'après que son visage m'apparut, souriant alors qu'elle marchait dans ma direction tout en parlant avec quelqu'un sans intérêt — une femme, je crois.

Je me tenais immobile — ou presque, régulièrement bousculé par les anonymes pressés — à l'admirer.

Mais ne pensez pas que je la fixais avec l'obscénité du voyeur ou pire, que j'imaginais subir ce que de supposés romantiques nomment coup de foudre. C'était un mélange de fascination, de désir et d'évidence. L'évidence que je devais la posséder.

Les courants humains de cette honnie heure de pointe déviaient sa route et je la vis passer à portée de main sans qu'elle me remarque. Et la foule l'engloutit avant que je ne reprenne mes esprits.

Puis l'étouffante réalité m'assaillit : il ne restait autour de moi que la horde d'abjects anonymes, plus pressants et plus horribles que jamais, stigmatisés par l'apparition aux cheveux roux dont l'écho ne faiblissait pas.

C'est tremblant que je réussis à m'extirper de cette masse grouillante, nageant à contre-courant jusqu'à la familière porte verte écaillée de l'immeuble où je travaillais. Je crus défaillir en la poussant, mais je pus me traîner jusqu'à mon cabinet au troisième étage, heureusement vide à cette heure.

Je m'écroulai dans le couloir, épuisé, vidé.

Et dans le calme rassurant d'un lieu familier, dans cette solitude apaisante, baignant dans ces odeurs aseptisées si caractéristiques, je me calmais pour sentir cette émotion écrasante glisser doucement vers une autre, tellement plus coutumière.

La colère, la haine envers mes semblables si écœurants, revenait. Je savais cependant qu'il m'était enfin possible de l'amener à disparaître, de l'expulser, aidé par ces nouveaux sentiments qu'une inconnue avait éveillés.

Je sentais refluer cette force destructrice qui jusqu'alors s'emparait entièrement de moi, me mettait à sa merci, m'écrasait sous sa domination.

Elle se rendormit cette fois-là plus vite et plus facilement que jamais, sans qu'aucune petite pilule assommante n'effrite sa puissance, sans même que je doive exploser pour assouvir sa faim aveugle et insatiable afin qu'elle daigne enfin me laisser un peu de répit. Je me laissais alors aller à une intime jouissance, me jurant de retrouver cette apparition rousse, de la conquérir et de lui offrir celui que je suis vraiment.

Normalement, c'est là que vous me trouvez un rien mélodramatique, à la frontière du pathétique – et pas forcément du bon côté. N'est-ce pas ?

Je vous rassure, j'ai ressenti la même chose, y compris ce zeste de répugnance que vous n'oseriez m'avouer. Mais je me suis vite repris, j'avais après tout un défi à relever.

Je m'empressai donc de mettre toutes les chances de mon côté, annulant tous mes rendez-vous, donnant congé à ma secrétaire, installant à la fenêtre donnant sur la rue un poste d'observation confortable (mais pas trop, afin de ne pas risquer l'assoupissement) qui me permettrait de passer mes journées les yeux rivés sur le trottoir, dévisageant (hélas) chaque passant dans l'espoir de la revoir passer. Je refusais d'imaginer qu'il soit possible qu'elle ne revienne jamais, qu'elle n’ait été là que par le fait d'un hasard qui jamais ne se reproduirait. Elle allait revenir et je la verrai. Je la suivrai et l'aborderai.

Et à peine quelques jours plus tard, à peu près à la même heure, je la repérais. Même port, même démarche souple, même chevelure, unique, reconnaissable entre toutes. Combattant mon envie de me ruer dans l'escalier, de me jeter follement dans la rue à sa suite, je la suivis des yeux quelque temps, afin de m'assurer du chemin qu'elle empruntait.

Sûr de moi, je descendis alors prestement les escaliers, sortant sur le trottoir pour me laisser porter dans son sillage, la retrouvant sans mal.

Je décidai de rester en retrait quelque temps, savourant ce moment de retrouvailles, tentant même de capter son parfum. Comme je le soupçonnais vu le chemin que nous suivions, nous arrivâmes en vue de la gare ferroviaire la plus proche. J'avais heureusement prévu cette possibilité et gardais en poche ma carte de transport, afin de ne pas risquer de la perdre, bloqué par ces portails de plexiglas qui m'auraient barré la route sans ce sésame. Je pus ainsi monter derrière elle dans ce train de banlieue disparaissant sous des tags illisibles et de toute façon sans le moindre intérêt.

Les voyageurs étaient par chance peu nombreux, je trouvais donc une place stratégique dans la voiture. Après avoir un bref instant envisagé de m'asseoir face à elle, je préférai finalement m'écarter un peu et m'installer deux rangées en retrait, avec suffisamment de décalage latéral pour deviner une petite partie de son visage.

Le voyage dura une petite heure, durant laquelle je l'observais, me forçant cependant à regarder ailleurs régulièrement, afin que personne, et surtout pas l'acariâtre grand-mère desséchée qui me fouettait du regard depuis le départ du train, ne devine que je la suivais.

Elle passa le temps absorbée par un roman de poche et n'en sortit que lorsque le train ralentit pour la huitième fois, dans la gare impersonnelle d’une banlieue formatée. Je la suivis de loin une dizaine de minutes, le long de rues bordées de maisons basses qui se ressemblent toutes.

Elle arriva enfin devant un petit immeuble de trois étages, tapa un code d'entrée (a priori 3741, vu le mouvement de son doigt de la position où je pouvais l'observer).

La porte claqua, elle l'ouvrit et disparut dans le hall. J'attendis quelques minutes, le temps qu'elle rentre chez elle. Je scrutais les fenêtres, attendant le moindre signe d'elle et je la vis ouvrir les rideaux d'une baie vitrée au premier étage. Je n'allais pas plus loin, reprenant le chemin inverse, un sourire aux lèvres.

Je venais de passer une inoubliable heure et demie avec elle, sachant désormais où la retrouver. Après tout, elle m'avait guidé jusque chez elle : les choses commençaient merveilleusement.

Il m'incombait ensuite de ne pas faillir et de l'aborder avec succès. Ce que je fis quelques jours plus tard.

J’ai souvent pensé à mon premier grand rendez-vous. Ce serait un vendredi soir, rituellement. J’irai frapper à sa porte, les bras chargés de fleurs. Rasé de près, vêtu de vêtements à la fois distingués et confortables pour aller au bout de la nuit avec classe et décontraction. Elle se serait préparée pendant des heures, aurait su trouver le maquillage adéquat, léger mais travaillé de sorte qu’il ne serve non pas à masquer d’inexistants défauts mais juste à souligner sa beauté naturelle. Elle se serait également parée d’une robe légère, pleine de promesses, mais dénuée de vulgarité.

Mais ce soir-là, je savais que les choses ne se passeraient pas tout à fait comme dans ces rêves. Si de mon côté, je m’étais préparé depuis longtemps, je savais bien évidemment qu’elle-même ne serait certainement pas apprêtée idéalement. Après tout, j’allais la surprendre, l’étonner, arriver dans sa vie sans prévenir.

Je garai ma voiture dans le petit parking mal éclairé de son immeuble courtaud, sortis du coffre le magnifique bouquet de roses rouges acheté plus tôt, vérifiant que le transport ne l’avait pas trop abîmé. J’entrai avec un peu d’appréhension le code de la porte d’entrée : un déclic me confirma mon 3741. Je montai au premier étage en jetant un regard circulaire sur la configuration des lieux, afin de trouver à quelle porte pouvait correspondre la fenêtre où je l’avais aperçue la dernière fois. Sans doute ni hésitation, je me dirigeai vers la porte 12. Sur le pas, je pris le temps d’inspirer avant de frapper.

Quelques instants plus tard, des pas se firent entendre de l’autre côté de la porte, se rapprochant. Lorsqu’ils s’arrêtèrent, j’entendis la caresse d’une main sur le bois, certainement pour garder l’équilibre comme elle se penchait pour regarder par le judas. Moi, caché derrière le bouquet de roses, j’attendais. Un « Oh ! » attendri se fit entendre de l’autre côté, rapidement suivi par un fébrile cliquetis de la serrure. Elle ouvrit grand la porte avec un sublime sourire aux lèvres et, déjà, un remerciement franchit ses lèvres. Un « Tu n’aurais pas dû, Séb » ! », suivi immédiatement par un silence figé lorsque j’apparus, radieux, derrière l’énorme bouquet.

« Qui êtes-vous ? », demanda-t-elle avec un regard durcissant, laissant transparaître par ses rapides mouvements de pupille un début de panique.

« Mais… c’est moi… et ces roses… pour toi ! », répondis-je. Son expression avait changé, plus inquiète. Elle recula d’un pas. Je gardais mon port serein et mon sourire radieux et plein de promesses.

Et puis sans prévenir, elle balbutia un « Désolée, c’est sûrement une erreur » en reculant un peu plus, prête à me refermer la porte au nez. Et c’est à ce moment, lorsque je la vis prête à nous claquer notre avenir au nez que j’ai à mon tour paniqué. J’ai poussé la porte violemment avant qu’elle ne la ferme, d’un grand coup d’épaule. Sa tête a claqué contre le bois et elle est tombée en arrière, un filet de sang naissant sur son front.

Choquée mais consciente, elle se redressa un peu, restant assise comme une enfant désorientée alors que j’entrai, fermant la porte derrière moi d’une main. De l’autre, je tenais toujours le superbe bouquet de roses comme je m’approchais d’elle. Elle semblait hoqueter ou chercher à aspirer suffisamment d’air pour crier. Elle allait, j’en suis certain, hurler. Alors je l’ai frappée. Instinctivement, j’ai lancé mon poing droit, serré sur les roses. Lorsque j’écrasai mes phalanges sur sa joue, certaines tiges cassèrent net, des pétales volèrent et le plastique transparent qui ceignait le bouquet éclata. Quant à elle, elle rebondit contre le mur et tomba inconsciente.

Quant à moi, quelques instants plus tard, spontanément, je me suis éjaculé dessus en regardant le sang goutter de son front sur le lino de l’entrée.

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Commentaires récents

Bronze

Un livre sympa où l'on suit l'histoire d'un tueur en série par le journal qu'il tient, de son premier meurtre à son arrestation et son procès. Le livre est assez court et se lit rapidement.

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Commentaire ajouté par Swendra 2015-08-19T18:26:15+02:00
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Un texte très court mais qui se lit bien. J'ai eu un peu de mal avec les nombreuses digressions de l'auteur, qui coupent le récit global. J'aurais aimé que celui-ci soit un peu plus étoffé, avec davantages de péripéties et une fin bouclée moins rapidement. Mais le souci du détail qu'accorde l'auteur à son texte rend celui-ci glaçant de réalisme.

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Commentaire ajouté par ptitepuce 2012-08-04T16:24:52+02:00
Pas apprécié

Détails gore, malsains et au final un scénario quasiment inexistant, je n'ai vraiment pas adhéré.

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Commentaire ajouté par octarine 2012-07-26T11:39:49+02:00
Lu aussi

Journal d'un tueur en série comme son nom l'indique nous fait entrer dans la tête d'un tueur. AU delà du journal, les meurtres et tortures sont détaillés et les détails assez gores (âmes sensibles s'abstenir).

Sinon je trouve la fin assez bâclée et la psychologie du tueur peu développée

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Date de sortie

En Série - Journal d'un tueur

  • France : 2014-05-07 (Français)

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