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Un officier qui a besoin d'aide lorsque les choses sont un peu difficiles devient totalement inutile lorsqu'elles deviennent vraiment graves.
Afficher en entierSouvenez-vous bien de ceci, Bolitho : lorsque vous atteignez un grade élevé, il ne faut jamais demander à personne ce qu'il convient de faire. Les esprits supérieurs qui trônent à l'Amirauté ont toujours tendance à dire non, plutôt qu'à encourager la moindre part d'aventure. Cela risquerait de troubler le cours paisible de leurs petites vies. Mettrait-on en jeu sa carrière et sa vie, qu'il faut toujours agir selon sa conscience et en fonction de ce qui vous paraît bon pour votre patrie. L'existence devient proprement invivable lorsque l'on tente de seulement prévenir les intentions de ses supérieurs.
Afficher en entierPour Bolitho, toute ces histoires de cabillots étaient un monde étranger : la tactique et la stratégie de fantassins, de cavaliers au galop. Tout cela n'offrait certes pas la majesté des grandes voiles, le hurlement des canons. Il n'y avait là que des hommes en uniforme qui tombaient à terre lorsque leur heure était venue et qu'on oubliait là.
Afficher en entierBolitho l'observa pendant de longues minutes, comme Quinn l'avait fait avec les bâtiments qui remontaient la Tamise. Sous cet angle, on ne voyait d’eux que grandeur et majesté, sans imaginer la somme de souffrances et d'espoirs qu’ils renfermaient dans leurs flancs comme n’importe quelle ville.
Afficher en entierBolitho laissa son regard errer sur le ont principal : des hommes se reposaient, bavardaient, attendant selon la coutume de voir ce que le coq avait bien pu mitonner pour le dîner. A en juger d'après le panache graisseux qui s'échappait de la cambuse, Bolitho pariait pour du bœuf salé bouilli, assorti de biscuit de mer spongieux, avec une poignée de flocons d'avoine plus des restes datant de la veille. George Triphook, cuistot en chef, était unanimement détesté à bord, excepté de ses marmitons. Cependant, et contrairement à la plupart des gens, il adorait être haï et savourait pleinement les torrents d'injures qui saluaient régulièrement ses triomphes culinaires.
Afficher en entierIl est impossible de remporter une guerre purement défensive. Nous avons certes des bâtiments, mais l'adversaire connaît à fond les parages, ce qui lui permet d'utiliser des unités plus petites et plus rapides. Si nous voulons l'emporter, il nous faut maintenir ouverte la route des convois, trouver et écarter tout navire suspect, manifester fortement notre présence. Les guerres ne se gagnent pas à coups de grandes idées, mais avec de la poudre et des boulets. Et cela, ce sont des choses dont l'ennemi manque dramatiquement -pour l'instant.
Afficher en entierProbyn fit venir un bosco et consulta rapidement le journal de bord à la lueur de la lanterne que lui tenait l’homme. — Rien de particulier à signaler, fit Bolitho d’une voix lasse. Un homme s’est blessé en tombant d’un bossoir, on l’a conduit à l’infirmerie
Afficher en entierLe capitaine parlait d’une voix coupante qui dominait sans peine les cris du vent et le grincement des agrès. — Prendre son quart est certes important, mais ne pas faire attendre celui qui attend la relève l’est tout autant – il se tourna vers Cairns qui était resté impassible : Par mon âme, monsieur Cairns, ce n’est pourtant pas difficile à comprendre, je me trompe
Afficher en entierLeur seigneur et maître était de retour, celui qui, seul après Dieu, dominait leurs vies, qui pouvait les récompenser ou les punir, les faire fouetter, les promouvoir ou les faire pendre selon ce qu’exigeait la situation. Il était de retour parmi eux
Afficher en entierHouspillé, charrié, bousculé par tout le monde et par n’importe qui, c’est du moins le souvenir qu’il en avait. Il avait jeté son dévolu sur un officier qui était devenu son idole, un lieutenant qui ne s’était sans doute jamais rendu compte de rien et pour qui il n’était même pas un être humain. Mais Bolitho se souvenait encore de lui comme au premier jour. C’était un officier qui ne perdait jamais son calme sans raison, qui ne cherchait jamais à se décharger sur autrui quand il venait de se faire sermonner par le capitaine. En ce temps-là, Bolitho espérait passionnément devenir un jour comme lui. Et il le souhaitait toujours
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