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Extrait

Extrait ajouté par thestral 2022-03-15T22:05:10+01:00

Léonora se mit à rire. En le regardant bien en face, sa fille se mit à rire tout haut. Il se demanda comment elle l’osait. Il entendit aussi de l’amusement derrière lui, l’un des hommes qui les gardaient.

Puis, comme il avait toujours été retors, il comprit. Et la stupéfaction l’envahit, avant même que Léonora ne reprît la parole.

« Si vous désirez vous adresser à la Fille Aînée, je crains que vous ne deviez vous adresser à moi, père. Je vous ai dit de vous asseoir. Capitaine, je vous prie, asseyez-le. »

Il était ébranlé, inutile de le nier. Mais un homme, n’importe quel homme, il pouvait s’en accommoder. Il se retourna vers le capitaine. « Si vous essayez de m’obliger à faire quoi que ce soit contre mon gré, vous devrez me tuer. Parce que je ne lui obéirai pas. Voulez-vous voir votre nom entaché de meurtre devant le Patriarche et devant le Dieu ? »

Le capitaine hésita. Mais, à son plus grand dam, Érigio Valéri comprit que c’était seulement une pause tactique. L’homme dégaina et, du plat de sa lame, frappa d’un coup expert et dur le creux des genoux d’Érigio – une manœuvre qu’il connaissait bien ; on ne peut rester debout ainsi frappé par quelqu’un qui sait ce qu’il fait. Il se retrouva à genoux.

« Ma dame, est-il acceptable qu’il s’agenouille ? »

Il s’adressait à sa fille, qui était, d’une manière ou d’une autre, la Fille Aînée du lieu, l’autorité dans cette pièce, et qui murmurait, posément : « Je serai satisfaite de le voir à genoux devant moi. Merci, Capitaine. »

Il y eut un mouvement dans les ombres. Une vieille femme desséchée s’avança, appuyée sur une canne. Elle était de grande taille, avec des cheveux blancs sous un bonnet de velours violet à reflets rouges ; ses joues étaient maquillées de rouge, elle portait un lourd collier d’or et des bagues à

plusieurs doigts, quelque vaine tentative de sophistication, se dit-il ; des tenancières de bordel, à Mylasia ou à Rhodias, avaient cette allure.

La vieille s’arrêta près de Léonora. « Je suppose, dit-elle d’une voix claire et froide, que vous désirez me voir siéger en jugement de cet homme ?

— Oui, dit Léonora. J’en serai reconnaissante.

— Vous ? Me juger ? » s’écria Érigio. Il perdait son sang-froid; cela arrivait. D’habitude, on en était effrayé autour de lui. Il se redressa, en ignorant la douleur (il y excellait) : « Se moque-t-on de Jad ? Une vieille haridelle déguisée est amenée pour…»

Il s’écroula en avant sur ses genoux, avec une exclamation étranglée, car le plat de la lame avait frappé de nouveau, plus fort et exactement au même endroit.

Derrière lui, la voix de l’homme s’éleva : « Quoique vous puissiez être, quel que soit votre rang, vous n’êtes rien devant elle. Prosternez-vous, le front au sol.

— Quoi ? Jamais ! Pourquoi ? »

Ce fut sa fille qui répondit : « Parce que vous êtes en la présence de l’Impératrice Eudoxia de Sarance, veuve d’un empereur et mère d’un autre. Et votre juge ce matin. Compte tenu de ce dernier détail, père, il serait peut-être avisé de lui rendre hommage. »

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