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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-11T21:55:37+02:00

Dans l'appartement aussi, chacun commençait à prendre ses marques. Les mouvements de gêne du début, ce ballet incertain et tous leurs gestes embarrassés se transformèrent peu à peu en une chorégraphie discrète et routinière.

Camille se levait en fin de matinée, mais s'arrangeait toujours pour être dans sa chambre vers quinze heures quand Franck rentrait. Ce dernier repartait vers dix-huit heures trente et croisait quelquefois Philibert dans l'escalier. Avec lui, elle prenait le thé ou un dîner léger avant d'aller travailler à son tour et ne revenait jamais avant une heure du matin.

Franck ne dormait jamais à cette heure-là, il écoutait de la musique ou regardait la télévision. Des effluves d'herbes passaient sous sa porte. Elle se demandait comment il arrivait à tenir ce rythme de fou et eut très vite une réponse : il ne le tenait pas.

Alors, fatalement, quelquefois ça pétait. Il poussait une gueulante en ouvrant la porte du réfrigérateur parce que les aliments étaient mal rangés ou mal emballés et les déposait sur la table en renversant la théière et en les traitant de tous les noms :

- Putain ! Mais combien de fois il faut que je vous le dise ? Le beurre, ça va dans un beurrier parce ce que ça prend toutes les odeurs ! Et le fromage aussi ! Le film alimentaire c'est pas fait pour les chiens, merde ! Et ça, c'est quoi ? de la salade ? Pourquoi vous la laissez dans son sac plastique ? Le plastique, ça abîme tout ! Je te l'ai déjà dit ; Philibert ! Elles sont où toutes les boites que je vous ai ramenées l'autre jour ? Bon, et ça ? Le citron, là... Qu'est-ce qu'il fout dans le compartiment à œufs ? Un citron entamé, ça s'emballe ou ça se retourne sur une assiette, capito ?

Ensuite, il repartait avec sa bière et nos deux criminels attendaient la déflagration de la porte pour reprendre le cours de leur conversation :

- Mais elle a vraiment dit : « S'il n'y a plus de pain, donnez-leur de la brioche... »

- Bien sûr que non, voyons... Jamais elle n'aurait prononcé une ineptie pareille...C'était une femme très intelligente, vous savez...

Bien sûr, ils auraient pu poser leurs tasses en soupirant et lui rétorquer qu'il était bien nerveux pour un garçon qui ne mangeait jamais là et qui n'utilisait cet appareil que pour entreposer ses packs de Kro... Mais non, ça n'en valait pas la peine.

Puisque c'était un gueulard, eh bien qu'il gueule.

Qu'il gueule...

Et puis il n'attendait que ça. La moindre occasion de leur sauter à la gorge. A elle surtout. Il la tenait dans son viseur et prenait un air ulcéré à chaque fois qu'il la croisait. Elle avait beau passer le plus clair de son temps dans sa chambre, ils se frôlaient parfois et elle ployait alors sous un formidable assaut d'ondes assassines qui, selon son humeur, la mettaient horriblement mal à l'aise ou lui arrachaient un demi-sourire.

- Hé, qu'est-ce qu'y a, là ? Pourquoi tu ricanes ? C'est ma gueule qui te revient pas ?

- Non, non. Pour rien, pour rien...

Et elle se dépêchait de passer à autre chose.

Elle se tenait à carreau dans les pièces communes. Laissait cet endroit aussi propre que vous désireriez le trouver en entrant, s'enfermait dans la salle de bains quand il n'était pas là, cachait toutes ses affaires de toilette, passait deux fois l'éponge plutôt qu'une sur la table de la cuisine, vidait son cendrier dans un sac en plastique qu'elle prenait soin de nouer avant de le mettre à la poubelle, essayait de se faire la plus discrète possible, rasait les plinthes, esquivait les coups et se demandait enfin si elle n'allait pas repartir plus tôt que prévu...

Elle aurait froid, tant pis, elle ne cognerait plus ce gros con, tant mieux.

Philibert se désolait :

- Mais Ca... Camille... Vous êtes beau... beaucoup trop intelligente pour vous lai... laisser impressionner par ce... ce grand escogriffe, voyons... Vous... vous êtes au-dessous de tout cela quand... quand même ?

- Non justement. Je suis exactement au même niveau. Du coup, je me prends tout dans la figure...

- Mais non ! Bien sûr que non ! Vous ne naviguez pas dans les mêmes eaux tous les deux, enfin ! Vous... vous avez dé... déjà vu son écriture ? Vous l'avez déjà entendu rire en écoutant les grossièretés de... de cet animateur débile, là ? Vous l'avez déjà vu lire autre chose que l'argus des motos d'occasion ? A... Attendez, mais il a deux ans d'âge mental, ce garçon ! Il n'y est pour rien, le pau... pauvre... J'i... j'imagine qu'il est entré dans une cuisine tout gamin et n'en est jamais sorti depuis... Allons, pre... prenez du recul... Soyez plus tolérante, plu... plus « cool » comme vous dites...

- ...

- Vous savez ce que me répondait ma mère quand j'osais évoquer – du... du bout des lèvres – le quart de la moitié des horreurs que mes petits compagnons de chambrée me faisaient su... subir ?

- Non.

- « Apprenez, mon fils, que la bave de crapaud n'atteint pas la blanche colombe. » Voilà ce qu'elle me disait...

- Et ça vous consolait ?

- Pas du tout ! Au contraire !

- Eh ben, vous voyez...

- Oui, mais vous ce n'est pas pa... pareil. Vous n'avez plus douze ans... Et puis il n'est pas question de boire la pisse d'un pe... petit morveux...

- Ils vous ont forcé à faire ça ?

- Hélas...

- Alors oui, je comprends que la blanche colombe, hein...

- Comme vous dites, la blanche co... colombe, elle n'est ja... jamais passée. D'ailleurs, je... je la sens encore là, plaisantait-il jaune en indiquant sa pomme d'Adam.

- Ouais... On verra...

- Et puis la vérité, elle est toute bête et vous la connaissez aussi bien que moi : il est ja... jaloux. Jaloux comme un tigre. Mettez-vous à sa place aussi... Il avait l'appartement pour lui seu... seul, se baladait quand il voulait, comme il voulait, le plus souvent en caleçon ou der... derrière une jeune dinde affolée. Il pouvait gueuler, jurer, éructer à sa guise et nos rapports se limitaient à quelques échanges d'ordre pra... pratique sur l'état de la robinetterie ou les provisions de papier toilettes...

« Je ne sortais quasiment jamais de ma chambre et mettais des boules Quies quand j'avais besoin de me concentrer. Il était le roi, ici... A tel point qu'il devait même avoir l'im... l'impression d'être chez lui in fine... Et puis vous voilà et patatras. Non seulement, il doit refermer sa braguette, mais en plus il subit notre complicité, nous entend rire parfois et a... attrape des bribes de conversations auxquelles il ne doit pas comprendre grand-chose... Ce doit être du... dur pour lui, vous ne croyez pas ?

- Je n'avais pas l'impression de prendre tant de place...

- Non, vous... vous êtes très discrète au contraire, mais vous voulez que... que je vous dise... Je crois que vous lui en imposez...

- Alors, c'est la meilleure ! s'exclama-t-elle. Moi ? lui en imposer ? Vous plaisantez, j'espère ? Je n'ai jamais eu l'impression d'être autant méprisée...

- Tttt... Il n'est pas très cultivé, c'est un fait, mais il est loin d'être i... idiot, ce coco-là et vous ne boxez pas exactement dans la même ca... catégorie que ses petites amies, vous savez... Vous en avez déjà croisé une de... depuis que vous êtes ici ?

- Non.

- Eh bien, vous verrez... C'est... c'est étonnant, vraiment... Quoi qu'il en soit, je vous en su... supplie, demeurez au-dessus de la mêlé. Faites-le pour moi, Camille...

- Mais je ne vais pas rester là très longtemps, vous le savez bien...

- Loi non plus. Lui non plus, mais en attendant, tâchons de vivre en bon voisinage... Le monde est déjà assez redoutable sans nous, n'est-ce pas ? Et puis vous me fai... faites bégayer quand vous dites des bé... bêtises...

Elle se leva pour éteindre la bouilloire.

- Vous, vous n'avez pas l'air convaincu...

- Si, si, je vais essayer. Mais, bon, je ne suis pas très douée dans les rapports de force... En général je jette l'éponge avant de chercher des arguments...

- Pourquoi ?

- Parce que.

- Parce que c'est moins fatigant ?

- Oui.

- Ce n'est pas une bonne stratégie, croi... croyez-moi. A long terme, ça vous perdra.

- Ca m'a déjà perdue.

- A propos de stratégie, je vais suivre une conférence pa... passionnante sur l'art militaire de Napoléon Bonaparte la semaine prochaine, vous voulez m'accompagnez ?

- Non, mais allez-y, tiens, je vous écoute : parlez-moi de Napoléon...

- Ah ! Vaste sujet... Vous désirez une rondelle de ci... citron ?

- Holà, Bijou ! je ne touche plus au citron, moi ! Je ne touche plus à rien, d'ailleurs...

Il lui fit les gros yeux.

- Au... au-dessus de la mêlée, j'ai dit.

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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-11T21:55:37+02:00

Les premiers jours, Paulette ne quitta pas sa chambre. Elle avait peur de déranger, elle avait peur de se perdre, elle avait peur de tomber (ils avaient oublié son déambulateur) et surtout, elle avait peur de regretter son coup de tête.

Souvent, elle s'emmêlait les pinceaux, affirmait qu'elle passait de très bonnes vacances et leur demandait quand ils avaient l'intention de la ramener chez elle...

- C'est où chez toi ? s'agaçait Franck.

- Voyons tu sais bien... à la maison... chez moi...

Il quittait la pièce en soupirant :

- Je vous l'avez bien dit que c'était une connerie... En plus, elle perd la boule maintenant...

Camille regardait Philibert et Philibert regardait ailleurs.

- Paulette ?

- Ah, c'est toi, mon petit... Tu... comment tu t'appelles déjà ?

- Camille...

- C'est ça ! Qu'est-ce que tu veux, ma petite fille ?

Camille s'adressa à elle sans détour et lui parla assez durement. Lui rappela d'où elle venait, pourquoi elle était chez eux, ce qu'ils avaient et allaient encore changer dans leurs mondes de vie pour lui tenir compagnie. Elle ajouta mille autres détails cinglants qui laissèrent la vieille dame totalement démunie :

- Je ne retournerai jamais chez moi, alors ?

- Non.

- Ah ?

- Venez avec moi, Paulette...

Camille la prit par la main et recommença la visite. Plus lentement, cette fois. Elle enfonça quelques clous au passage :

- Ici, ce sont les toilettes... Vous voyez, Franck est en train d'installer des poignées sur le mur pour que vous puissiez vous tenir...

- Conneries..., grommelait-il.

- Ici, c'est la cuisine... Elle est grande, hein ? Et puis elle est froide... C'est pour ça que j'ai rafistolé la table roulante hier... Pour vous permettre de prendre vos repas dans votre chambre...

- ... ou dans le salon, précisa Philibert, vous n'êtes pas obligée de rester enfermée toute la journée, vous savez...

- Bon, le couloir... Il est très long lais vous pouvez vous tenir aux boiseries, n'est-ce pas ? Si vous avez besoin d'aide, on ira à la pharmacie louer un autre machin à roulettes...

- Oui, je préfère...

- Pas de problème ! On a déjà un motard dans la maison...

- Ici, la salle de bains... Et c'est là qu'il faut parler sérieusement, Paulette... Tenez, asseyez-vous sur la chaise... Levez les yeux... Regardez comme elle est belle...

- Très belle. J'en ai jamais vu des comme ça par chez nous...

- Bon. Eh bien vous savez ce qu'il va faire votre petit-fils demain avec ses amis ?

- Non...

- Ils vont la saccager. Ils vont installer une cabine de douche pour vous parce que la baignoire est trop haute à enjamber. Alors, avant qu'il ne soit trop tard, il faut vous décider pour de bon. Soit vous restez et les garçons se mettent au travail, soit vous n'avez pas très envie de rester, et il n'y a pas de problème, vous faites ce que vous voulez, Paulette, mais il faut nous le dire maintenant, vous comprenez ?

- Vous comprenez ? répéta Philibert.

La vieille dame soupira, tripota le coin de son gilet pendant quelques secondes qui leur parurent une éternité puis releva la tête et s'inquiéta :

- Vous avez pensé au tabouret ?

- Pardon ?

- Je ne suis pas complètement impotente, vous savez... Je peux très bien me doucher toute seule, mais il faut me mettre un tabouret, sans quoi...

Philibert fit mine d'écrire sur sa main :

- Un tabouret pour la petite dame du fond ! Je le note ! Et quoi d'autre, je vous prie ?

Elle sourit :

- Rien d'autre...

- Rien d'autre ?

Elle se lâcha enfin :

- Si. J'aimerais bien mon Télé Star, mes mots croisés, des aiguilles et de la laine pour la petite, une boîte de Nivéa parce que j'ai oublié la mienne, des bonbons, un petit poste sur ma table de nuit, des choses qui bullent pour mon dentier, des jarretières, des chaussons et une robe de chambre plus chaude parce que c'est plein de courants d'air ici, des garnitures, de la poudre, mon flacon d'eau de Cologne que Franck a oublié l'autre jour, un oreiller supplémentaire, une loupe et aussi que vous me bougiez le fauteuil devant la fenêtre et...

- Et ? s'inquiéta Philibert.

- Et c'est tout, ma foi...

Franck qui les avait rejoints avec sa boîte à outils tapa sur l'épaule de son collègue :

- Putain mon gars, nous voilà avec deux princesses maintenant...

- Attention ! l'engueula Camille, tu mets de la poussière partout, là...

- Et cesse de jurer comme ça s'il te plaît ! ajouta sa grand-mère.

Il s'éloigna en traînant les pieds :

- Oooh bônneu mèrrre... Ca va être chaud... On est mal, là, mon pote, on est mal... Moi, je retourne au taf, c'est plus calme. Si y en a qui fait les courses, ramenez-moi des patates que j'aie de quoi vous faire un hachis... Et les bonnes cette fois, hein ! Vous regardez... Pommes de terre à purée... C'est pas compliqué, c'est marqué sur le filet...

« On est mal, là, on est mal... », avait-il pressenti et il s'était gouré. Jamais de leurs vies ils n'allèrent aussi bien au contraire.

Dit comme ça, c'est un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus : pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille.

Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré.

Après l'épisode de la salle de bains, Paulette ne fut plus la même. Elle trouva ses marques et se fondit dans le souk ambiant avec une aisance étonnante. Peut-être avait-elle eu besoin d'une preuve justement ? D'une preuve qu'elle était attendue et bienvenue dans cet immense appartement vide où les volets se fermaient de l'intérieur et où personne n'avait touché à la poussière depuis la Restauration. S'ils installaient une douche rien que pour elle, alors... Elle avait failli perdre pied parce que deux ou trois objets lui manquaient et Camille repensa souvent à cette scène. Comment les gens allaient mal, souvent à cause de quelques bricoles, et comment tout aurait pu se dégrader à la vitesse grand V s'il n'y avait pas eu là un grand garçon patient qui avait demandé « Quoi d'autre ? » en tenant un calepin imaginaire... A quoi ça tenait exactement ? A un mauvais journal, à une loupe et deux ou trois flacons... C'était vertigineux... Petite philosophie à trois francs six sous qui l'enchantait et s'avéra être autrement plus complexe quand elles se retrouvèrent toutes les deux au rayon dentifrice du Franprix à lire les notices des Stéradent, Polident, Fixadent et autres colles miracles...

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Extrait ajouté par anonyme 2011-06-11T21:55:37+02:00

Il finit de servir Mathilde, soupira... putain, faut vraiment que je fasse tout, ici, moi... reposa la louche dans le plat, dénoua son tablier, le posa sur le dossier de sa chaise, prit le bébé, le remit dans les bras de sa maman, souleva son amoureuse, la cala sur son épaule comme un sac de patates ou une demi-carcasse de bœuf, gémit... c'est qu'elle avait grossi, la petite... ouvrit la porte, traversa la place, entra dans l'hôtel d'en face, tendit la main à Vishayan, son pote concierge qu'il nourrissait entre deux fax, prit la clé, le remercia et monta les escaliers en souriant.

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Extrait ajouté par x-lost-in-the-dark-x 2011-04-25T19:56:42+02:00

Le seul héritier du nom et même pas fichu de garder un peu de prestance quand il s'adressait au garde-chasse. Non, il n'avait pas mérité ça,grincait-il chaque matin en le surprenant à quatre pattes dans la chambre de Blanche en train de jouer au baigneur avec elle...

-Vous n'avez rien de mieux à faire, fils?

-Non père, mais je...je... dites-moi, sivous avez be...besoin de moi, je...

Mais la porte avait claqué avant qu'il ait terminé sa phrase.

-Toi, on dira que tu feras à manger et moi j'irai chercher les courses et après on dira que tu feras des gaufres et après on ira au parc pour promener les bébés...

-D'accord, ma puce, d'accord. On dira tout ce que tu voudras...

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Extrait ajouté par x-lost-in-the-dark-x 2011-04-25T19:56:42+02:00

-Attends...t'es quel genre de nana, toi? Celles qui disent on partage et qui se goinfrent tout en papillotant des cils? Celles qui disent on partage et qui chipotent le nez du gâteau? Ou celles qui disent on partage et qui partagent vraiment?

-Commande et tu le sauras...

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Extrait ajouté par x-Key 2010-11-10T23:00:46+01:00

"On est mal, là, on est mal...", avait-il pressenti et il s'était gouré. Jamais de leurs vies ils n'allèrent aussi bien au contraire.

Dit comme ça, c'est un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus : pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille.

Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré."

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Extrait ajouté par mabiblio1988 2010-08-25T12:10:48+02:00

"Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait."

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Extrait ajouté par camillel54 2010-07-24T22:55:34+02:00

- T'es croyante ?

- Non. Enfin si... Quandj'écoute ce genre de musique, quandj'entre dans une très belle église ou quand je vois un tableau qui m'émeut, une Annonciation par exemple, mon coeur enfle tellement quej'ai l'impression de croire en Dieu, mais je me trompe : c'est en Vivaldi que je crois... En Vivaldi, en Bach, en Haendel ou en Fra Angelico... Ce sont eux les dieux... L'autre, le Vieux, c'est un prétexte... C'est d'ailleurs la seule qualité que le lui trouve : d'avoir été assez fort pour leur avoir inspiré à tous, tous ces chefs-d' oeuvre...

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Extrait ajouté par casey74 2023-04-21T19:44:06+02:00

Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes… Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences…

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Extrait ajouté par casey74 2023-04-21T19:41:21+02:00

Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement : non seulement je suis une intello, mais en plus je suis fière de l'être...

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