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-Callum représentait... le présent. Toi, le futur. Callum représentait l'amour. Toi l'espoir. Callum représentait une partie de moi-même. Tu étais lui et moi en même temps. Et Callum n'aurait jamais accepté de vivre si tu avais dû mourir a sa place. Je le savais. Je connaissais Callum comme moi-même. Ton père nous aimait toutes deux beaucoup trop pour vouloir mettre fin a la vie d'un enfant né de notre amour.

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Mais voici certaines choses dont je pouvais être sûre:

Mon père était Callum McGrégor.

Mon père aimait ma mère.

Ma mère est Perséphone Mira Hadley.

J'ai été conçue dans l'amour, non dans la haine.

Mon père m'aimait.

Voila.

C'est un bon début.

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- J'ai décidé que je m'y prenais mal, a déclaré Nathan. Je dois te séduire avec des fleurs, du champagne, te faire l'amour passionnément et ensuite seulement te demander de m'épouser. De cette façon, tu ne seras plus en état de refuser.

- Tu ne doutes de rien, n'est ce pas ? ai-je souri.

- Est ce que ça marcherait ?

J'ai levé les yeux au ciel.

- Essayes et tu verras.

- C'est un défi ?

- Peut-être.

- Je le relève, a doucement murmuré Nathan.

- Et si on commençait par le dernier point de ta liste ? ai-je suggéré. Ce serait un bon début...

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" je t'aime plus qu'il y a d'étoiles dans le ciel. Plus que de secondes passés ou à venir, plus que tu ne peux l'imaginer. Je t'aime."

P.381

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Est-ce que tu nous vois, Papa? Est-ce que tu vois comme Maman m'aime? Est-ce que tu vois comme elle me serre contre elle? Est-ce que tu nous vois, Papa?

Et j'ai senti, autour de Maman et moi, les bras de Papa. Et dans mon coeur, Papa souriait.

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- Maman, c'est quoi un bâtard?

- C'est un mot stupide prononcé par des gens stupides, (...). Pour les gens qui le prononcent, ça veut dire que tu es à moitié prima et à moitié nihil.

Elle parlait calmement mais ses mots se détachaient les uns des autres avec une grande précision.

- C'est bien ce que je pensais, ai-je dit.

- J'aurais aimé que tu ne l'entendes pas, a soupiré Maman.

- Pourquoi est-ce que le papa d'Ella ne m'aime pas?

- Le père d'Ella ne te connait pas et certaines personnes... beaucoup de personnes ont peur de ce qu'elles ne connaissent pas.

Une grande personne avait peur de moi? C'était absurde.

- Il a peur de quoi?

- Du changement, a répondu Maman. Des tas de gens ont peur du changement. Ils aiment que les choses ne bougent pas. Mais la vie n'est pas comme ça. La vie n'est faite que de changements, des bons ou des mauvais. Certaines personnes, comme le père d'Ella, ne comprennent pas ça.

Je n'étais pas sûre de tout comprendre, moi non plus. J'ai commencé à remonter les marches. (...)

- Je suis désolée que tu aies entendu cet affreux mot, a soupiré Maman.

- T'inquiète pas, Maman. C'est pas la première fois que je l'entends et je savais que c'était pas un compliment. Je me demandais juste ce que ça voulait dire.

- Est-ce que quelqu'un t'a déjà appelée comme ça? a voulu savoir Maman, en alerte. Tu ne me l'as jamais dit.

- Ça n'a pas d'importance.

- Si, ça en a. Écoute-moi, Callie Rose Hadley, tu n'es pas une "bâtarde", tu n'es pas la moitié de quelque chose, tu es toi, complètement toi. Tu n'as pas la moitié d'une langue, ni la moitié d'un cerveau. Et tu n'es pas un zèbre, avec des rayures noires et blanches!

- Je sais, Maman.

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-Sephy je te désir si fort.

Ses yeux gris brillaient

-Je suis à toi, Callum, entièrement à toi

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Les mensonges n'ont rien à voir avec la couleur de peau des gens.

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CALLUM

Sephy, ma chérie,

C'est la lettre la plus difficile que j'ai jamais eu à écrire. J'ai tant à te dire, mais je ne sais pas par quoi commencer. Je vais mourir. C'est sûr à présent. Je vais mourir et je ne peux pas l'empêcher.

Je me suis réconcilié avec cette idée. je ne suis pas blanc comme neige, Sephy. J'ai commis des actes terribles, dont je ne suis pas fier. J'ai blessé et tué. Je m'en repens. Je ne suis pas un saint.

Je voulais t'annoncer autre chose : je n'étais pas vierge quand nous avons fait l'amour, ma chérie, mais tu es la seule que j'aie jamais aimée. Faire l'amour avec toi a été pour moi comme atteindre le paradis. Rien que pour ça, ma vie valait la peine d'être vécue. être avec toi, près de toi, en toi... je n'avais jamais osé le rêver. J'espère, je souhaite de tout mon cœur, que jamais tu ne regretteras ses instants, Sephy. Même sous la torture, jamais je ne les regretterai.

Je ne veux pas que tu te fasse le moindre reproche. Ma mort n'a rien à voir avec toi. J'assume mes choix. Ne perds pas ton temps à te culpabiliser. Mais je te connais et j'ai si peur que tu laisses ce qui va m'arriver gâcher ta vie. Ne le fais pas. Ton père et tout ceux qui pont essayé de bâtir un mur entre nous, auraient gagné. Ne les laisses pas gagner, Sephy.

Pour parler franchement, j'ai bien un regret; Un seul. j'aurai dû te suivre quand tu es partie en pension à Chivers. Regarder la voiture de ton père s'éloigner de moi a été un des pires moments de ma vie. J'étais prêt à prendre un train ou un taxi pour te rejoindre, mais j'ai réussi à me convaincre que c'était un signe. Peut-être devrions-nous nous séparer. Ma vie n'a été que chaos à partir de ce moment. Je voulais que nos chemin se séparent. Si nous avions vraiment essayé, toi et moi, et si ça avait échoué, je n'aurais pas pu continuer de vivre. J'espère que tu es plus courageuse que moi, Sephy. Si l'occasion d'un véritable bonheur se présente, saisi-là à deux mains. Que ce bonheur dure cinq minute ou cinq ans, ça vaut la peine. Parfois peut-être certains te cracherons mon nom au visage. N'essaie pas de me défendre. Je mérite probablement toutes les insultes que l'on proférera à mon égard. Mais n'oublie pas: je t'aime plus qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel. Plus de secondes passés ou à venir, plus que tu ne peux l'imaginer. Je t'aime. Je ne sais pas si notre enfants sera un garçon ou une fille, je ne sais même pas si tu vas garder cet enfant, mais je l'espère. Merci Sephy, tu es mon espoir. Si cet enfant voit le jour; tu n'auras qu'une chose à lui dire: que je l'aime.

J'aime l'idée d'avoir un enfant avec toi un enfant conçu dans l’œil de cyclone. ma dernière pensée sur cette Terre seras pour toi et notre enfant. Répète-lui souvent combien je l'aime.

Sephy, je te demanderai une dernière chose. Une dernière faveur. Tu dois me promettre de me l'accorder.

Ne parle pas à notre enfant de tout les actes que j'ai commis lorsque je faisais partie de la Milice de libération. Et ne lui raconte pas comment je suis mort.

Je ne veux pas que notre enfant me déteste. Je te fais confiance, Sephy. J'ai toujours attiré la malchance sur ceux qui m'aimaient, je ne veux pas de ça pour notre bébé. Il sera assez difficile pour lui d'affronter le monde en étant métis.

Et, mon amour, ne pleure pas pour moi. Je t'aime. Je vis et je meure en pensant aux moments que nous avons partagés et à l'instant ou nous nous retrouverons. Pour l'éternité.

A toi, pour la vie sur cette Terre et celle dans l'autre monde,

Callum.

Le Choix d'Aimer.

Page 379-381.

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Voilà les chosee de ma vie dont je suis sûre:

Je m'appelle Callie Rose. Je n'ai pas de nom de famille.

J'ai seize ans aujourd'hui. Bon anniversaire Callie Rose.

Ma mère s'appelle Perséphone Hadley, fille de Kamal Hadley.

Kamal Hadley est le chef de l'opposition- et c'est un salaud intégral.

Ma mère est une Prima-elle fait donc partie de la soi-disant élite dirigeante.

Mon père s'appelait Callum McGrégor.

Mon était un Nihil.

Mon père était un meurtrier.

Mon père était un violeur.

Mon père était un terroriste.

Mon père brûle en enfer.

Chaque fois que ma mère pose le yeux sur moi, elle souhaite de toutes ses forces que mon père sont en vie-et que je sois morte.

Ces faits sont les seuls dont je suis sûre. Le reste de ma vie zig- zague autour de semblants de vérité. Du coup, elle ne m'intéresse pas beaucoup. Il n'y a rien qui vaille qu'on s'y accroche vraiment.

Grand-Mère Meggie m'a raconté un jour que quand on meurt, on va au paradis et que l'on s'y sent comme chez soi.

Mais je ne sais même pas ce que ça veut dire, se sentir chez soi.

Je ne parle pas de la définition du dictionnaire , mais de celle du coeur. Il ne s'agit pas de la notion abstraite de "chez soi", mais de la sensation que cette expression est censée procurer. Je n'ai jamais eu de chez moi. Alors je ne peux pas imaginer le paradis. Je voyage sans doute vers l'enfer. Tel père, telle fille!

Du moins de ce point de vue. (p19)

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