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- J'ai l'impression que le camp de réfugiés est au centre de beaucoup de tensions. Cette Jungle, vous y allez souvent ?
- Aux abords, tous les jours. À l'entrée, quand il le faut. Mais, dedans, rarement. C'est à la fois une zone de non-droit et un bidonville.
- Et votre job consiste en quoi ?
(…)
- J'aurais presque honte de le décrire. Faut le vivre. Mais personne ne veut le vivre. Nous, on y arrive à peine.
Afficher en entierLa somme de tous les obstacles est intimidante, je suis d'accord. Mais si on les prend un par un, rien n'est insurmontable.
Afficher en entierLe poids des tristesses ne se compare pas.
Afficher en entierAu-dessus de lui, courant tout le long du hangar, il remarqua une série de caméras, espacées de cinq mètres et dont le champ semblait couvrir la totalité de l'endroit.
- C'est une sorte de travail d'archiviste. On classe et on enregistre pour garder une trace administrative, comme un recensement. Pour l'Histoire. Mais aucune information ne doit filtrer. C'est la raison de votre présence.
- Et vous faites ça depuis combien de temps ?
- Un peu plus de deux ans. Tous les jours.
Se barrer au plus vite ! Adam devait se barrer au plus vite !
Afficher en entierSon ventre en pierre, ses intestins en cordes nouées, comme si une main serrait ses entrailles jusqu'à ce que des larmes de douleur montent à ses yeux. Il avait peur pour elles depuis trois semaines qu'il les avait quittées et que Maya avait dessiné un cœur sur la vitre du taxi. Trois semaines de trouille, constante, aiguë, aucun corps ne peut supporter ce traitement.
Afficher en entier- "A la fin, il faudra regarder tout ce qu'on a accepté de faire. Et ce jour-là, je refuse d'avoir honte" poursuivit Miller. Ce sont les mots que m'a dits un flics ce soir. Cette phrase m'empêchera de faire marche arrière.
Afficher en entier" - Tu ne sais pas grand-chose de moi, Adam, et c'est bien comme ça. J'étais soldat. J'ai tué des hommes, et d'autres qui ne l'étaient même pas encore. Je n'ai pas eu le choix. Mais eux aussi avaient un père, qui doit me haïr ou me chercher. Ça n'a pas de fin. Nous sommes tellement de personnes différentes dans une même vie. Père, assassin, ami. " Page 184
Afficher en entier- Départ en début de soirée avec le coucher du soleil. Un Zodiac militaire, surplus de l'armée libyenne d'une capacité de deux cents places.
- Tant que ça ? S'inquita Nora.
- C'est le minimum. Ils le chargeront à bloc. Comme pour toutes les traversées. Comptez plutôt sur trois cents personnes. Les places valent plus que de l'or, elles valent du sang.
Afficher en entierVenant des pays les plus éloignés et les plus violents, ils échouaient ici, comme l'écume des conflits de l'Afrique et du Moyen-Orient.
Afficher en entier– Vous êtes sûr de cette Jungle ? Elle existe encore au moins ? Et les femmes et les enfants, ils les protègent vraiment ?
– Si la France n’accueille plus les réfugiés de guerre, alors je crois qu’on peut abandonner tout espoir. Vous aussi vous l’avez vu, ce camp, sur Internet, pourquoi en douter ? Soyez rassurée.
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