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Regagnant le cloître, il se rendit dans la salle du chapitre, retrouvant le siège de l’abbé face au pupitre et le banc de pierre qui l’entourait et sur lequel siégeaient les moines lorsque leur supérieur leur faisait lecture d’un chapitre de leur règle. De là, il gagna l’auditorium qui communiquait avec l’herboristerie.

— C’est bien, fit-il, je commence à me faire une idée des lieux.

Il gagna ensuite l’enclos ceinturé de murs, repéra le cellier, la cuisine et la boulangerie. Poursuivant sa visite, il trouva le grenier pour conserver le grain, le local aux outils et le jardin dans lequel, aux beaux jours, on devait planter les légumes qu’on servirait bouillis aux moines de l’abbaye. On venait de retourner la lourde terre mouillée, sans doute pour l’aérer.

Finalement, il arriva à un petit cimetière parsemé de croix de bois peintes. Seules les tombes des différents abbés étaient marquées par des croix de pierre.

— Voici donc les lieux de mes exploits de la nuit !

Il n’eut aucun mal à trouver la tombe de l’abbé, fraîchement creusée, et l’examina d’un œil circonspect.

— Finalement, chuchota-t-il, mon cher abbé, nous oublions un peu vite que vous êtes la première victime, indirecte peut-être, de ce qui s’est passé avec Lucrèce

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Il se retourna vers le père de Volnay avec, pour la première fois un sourire complice.

_ Dieu et frère Guillaume...

Le moine s'inclina modestement. Frère Pasquale ajouta d'un ton plus sévère:

- Même si sa fantaisie individuelle, son ironie et son insolence ne m'enchantent guère je l'avoue.

- Tout comme votre vertu de la soumission et votre abandon du monde, rétorqua frère Guillaume. Cela ne sert à rien de n'être qu'à soi.

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Les yeux noirs de Lucrèce suivirent des yeux la porte qui tournait doucement sur ses gonds. La possédée frémit à la vue des saints sacrements. Tel un conquistador, frère Pasquale entra en conquérant et planta sans crainte son regard dans le sien. Frère Guillaume ferma doucement la porte derrière eux. Il portait avec une certaine gaucherie, ce qui ne semblait pas dans ses habitudes, un tabernacle. Du regard, il chercha un endroit où le poser comme s'il trouvait l'objet trop lourd pour lui. Après quoi, il contempla la possédée avec appréhension. Frère Pasquale retira de son cou la chaîne qui portait son crucifix et fit un pas vers Lucrèce, brandissant sa croix devant lui. La possédée se mit à rire.

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Un lourd silence s’ensuivit. Le moine se résigna à compter les heures et revivre sa vie en pensée. Soucieux de ne pas retomber dans l’humeur noire qui l’avait accompagné jusqu’à Venise, il s’efforça de chasser certaines images de son esprit tant le retour vers Paris le ramenait inexorablement vers Hélène, celle dont son cœur s’était épris. Il l’imaginait dans d’autres bras que les siens, des bras plus jeunes et, à nouveau, son cœur se couvrait de noirceur.

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Le regard réprobateur du prieur le cueillit à cet instant et il baissa la tête. Mieux valait ne pas trop la ramener dans ces lieux à la fois hostiles et familiers.

Le passage dans les ordres remontait à si loin que, par moments, il croyait l’avoir rêvé. On l’avait contraint à revêtir de nouveau la bure du moine pour revenir en France et assister son fils dans sa nouvelle fonction de commissaire aux morts étranges de la ville de Paris. Il s’était alors glissé dans celle-ci comme dans un nouveau jeu. Son esprit protéiforme lui rappelant le geste d’Athéna touchant Ulysse de sa baguette, le rendant dissemblable à lui-même, en le transformant en mendiant pour revenir inconnu sur son île d’Ithaque. Et, par moments, il lui plaisait d’approcher ainsi vêtu les jolies femmes car ce rôle prédisposait à susciter bien des confessions intimes.

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La cloche du monastère sonnait. Furtives et silencieuses, les silhouettes encapuchonnées des moines se faufilaient à travers le cloître glacial. Leur vie était réglée comme du papier à musique et toutes leurs journées divisées en parties bien arrêtées : un office à chanter, une prière, une tâche à accomplir, un repas frugal à prendre. L’occupation et la répétition de celles-ci leur tenaient lieu de cadre de vie.

En se rendant au réfectoire, certains moines ne firent pas plus attention au père de Volnay que s’il s’agissait d’une mouche mais d’autres lui jetèrent des regards remplis de curiosité.

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Le moine hocha pensivement la tête et reprit son chemin. Une fois passée la porterie qui marquait la frontière avec le monde extérieur, l’abbaye s’ordonnait autour de deux cours intérieures au tracé régulier, toutes deux dominées par la masse de l’église. Sur la façade de celle-ci, un enroulement de pierre rejoignait un fronton orné d’un Christ en gloire. Le cloître comportait quatre galeries à claire-voie, sa partie centrale étant traitée en végétal. Les lieux réguliers de vie s’ordonnaient autour de lui. La galerie orientale donnait sur la sacristie. De là, on pouvait accéder à la salle du chapitre, à l’auditorium et à une salle de lecture pour les moines, puis à l’herboristerie. À l’est, le chauffoir se dressait, avec une cheminée monumentale, pour graisser les chaussures, préparer l’encre d’écriture ou pratiquer la tonsure des moines.

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Le moine contempla son fils d’un air soucieux. Il se doutait que celui-ci avait laissé à Venise une partie de son cœur aux pieds d’une blonde patricienne dénommée Flavia. Mais de cela, le très secret Volnay ne parlait pas. À cette souffrance morale s’ajoutait désormais la brûlure de ses yeux que le jeune homme, comme à son habitude, supportait sans se plaindre. Mais à cet instant, Volnay ne pensait pas à ses yeux.

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Le prieur fit un geste pour les inviter à le suivre. Volnay se sentit happé par sa manche et suivit son père, la main sur son épaule. Ne se sentant pas inclus dans l’invitation, frère Valentin resta sur place en dansant maladroitement d’un pied sur l’autre.

Ils accédèrent au grand cloître à la galerie couverte qui desservait une trentaine de cellules. Ses voûtes, couvertes de nervures aux dessins variés, ne manquaient ni de charme ni de solennité. Ses chapiteaux sculptés représentaient des thèmes bibliques, comme le massacre des Innocents, ou fantastiques tels un basilic à tête de dragon et serres d’aigle ou un singe grimaçant sur une tête humaine. Frère Guillaume remarqua que chaque tailleur de pierre avait gravé sa marque dans une première pierre de rangée, ceci sans doute afin que son travail soit rémunéré. Ils parcoururent le cloître en silence avant que le prieur ne se racle la gorge pour adopter un ton plus conciliant :

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Ils pénétrèrent dans la salle du chapitre, ornée de statues. Sculpté dans un culot de retombée d’arc, un moine se trouvait confronté à un démon à tête de bouc. Le siège de l’abbé se trouvait surélevé face à l’entrée. Devant ce siège, un pupitre supportait un livre. Tout en guidant son fils, le moine lui jeta un coup d’œil de curiosité. De la salle du chapitre, ils accédèrent à l’auditorium où les moines pouvaient s’entretenir avec leur supérieur. Un frère semblait y méditer en silence, les yeux dans le vague. À leur entrée, il sursauta. Sec comme une trique, les yeux comme deux billes d’acier au milieu d’un visage où les os semblaient poindre sous la peau mince et tendue, il les considéra sans amabilité.

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