Extraits

— Tu es si convaincue qu’il s’améliorera_?

— Je te l’ai dit, je vais parler avec le pasteur.

— Ça ne changera rien_!

— Ne me parle pas comme ça.

— Mon père est un ivrogne et il est violent. Ce sont des faits.

- Après la dernière semaine, nous devrions rattraper le temps perdu.

Sa voix était basse et sensuelle. Il prit ma main et la descendit vers son membre, à nouveau prêt.

- Nous avons toute la nuit.

Les mots que j'avais, jusqu'à ce jour, uniquement murmurés dans son oreille lorsqu'il était dans son lit d'hôpital.

- Damien, je t'aime.

Il tourna la tête vers moi, mais ne répondit rien. De longes secondes s'écoulèrent dans le silence, secondes pendant lesquelles je souffris mille morts.

Mais alors son expression changea et il me serra contre lui.

- Je t'aime aussi, Mia. Je crois que je t'ai aimée dès le premier moment, lorsque tu as retiré ces verres fumés ridicules et que j'ai aperçu les ecchymoses autour de tes yeux.... et la force dans ton coeur. Tu étais blessée et embarrassée, mais tu avais encore le courage de me faire face.

Je nettoyais les chambres avec Dave lorsque mon téléphone sonna. Je le sortis de ma poche et répondis.

- Allô ?

- C'est moi. Damien.

Mon coeur s'enfla.

- Damien ! Dieu merci, c'est toi ! Tu n'as pas idée a quel point j'étais inquiète. Comment va ton épaule ?

- Elle me fait un mal de chien quand je la bouge, mais au moins elle bouge. Je dois te demander, Mia. Pourquoi n'es-tu pas venue me voir ?

Je n'allais pas lui cacher la vérité.

- Je t'ai rendu visite. Tu étais sous médication. Si ta mère ne s'était pas interposée, je serais avec toi en ce moment même, et je ne t'aurais pas quitté depuis le début.

Je me penchai et l'embrassai légèrement sur les lèvres.

- Je t'aime, murmurai-je. Je suis si heureuse que tu te remettes.

Le dimanche soir, Damien frappa à ma porte.

- Salut, lui dis-je en ouvrant la porte et en l'apercevant.

Il était magnifique dans son jean usé et délavé et une veste bleu foncé qui moulait son torse musclé. Ses traits séduisants étaient sérieux. Ma poitrine se serra d'appréhension et je me sentis embarrassée et peu sûre de moi.

- Salut, Mia. Je peux entrer ? J'aimerais te parler.

- Ok

Mon coeur manqua un battement, mais je me sentis également soulagée. J'avais passé la majeure partie du week-end à me demander ce que j'allais lui dire. Je m'attendais à une rebuffade, mais j'avais aussi envie d'en finir rapidement.

Je lui désignai la chaise.

- Tu peux t'asseoir, si tu veux.

Il s'installa et je m'assis en face de lui sur mon lit.

- A propos de vendredi....commença Damien. Je veux être complètement honnête avec toi.

Ne sachant pas quoi dire, je le fixai du regard et attendis.

- Alors voilà. Dès notre rencontre, tu m'as intrigué et, après vendredi soir, j'ai réalisé que tu m'attirais beaucoup. Si ce n'est pas pareil pour toi, ou si tu es mal à l'aise parce que je suis plus vieux que toi, je comprends. Mais si tu le veux, j'aimerais qu'on se fréquente.

Alors que Damien me serrait dans ses bras, une chaleur plaisante se répandit dans mon corps. Il me parut naturel de me soulever pour l'embrasser.

Ses bras se resserrèrent autour de moi et ses lèvres s'ouvrirent en réponse à mon baiser.