Mafia russe, Tome 4 : Envoûtée par le Cheikh

Envoûtée par le cheikh par A.S SYLA:

Elle gravit les marches, manquant de trébucher et dut se cacher honteusement lorsqu'elle le vit dans le hall en train de trier son courrier. Malheureusement, ses deux pieds gauches s'emmêlèrent et elle tomba de tout son corps accompagné d'un cri aigu. Maisie préféra rester à terre dans cette position. Oh oui c'était mieux ainsi, songea-t-elle désespérément en espérant que personne ne l'ait vue chuter.

À son plus grand malheur, quand elle redressa la tête en soufflant sur ses boucles rousses pour y voir plus clair, Maisie vit deux grandes chaussures noires à quelques centimètres de son visage.

— C'est bien la première fois qu'une femme tombe à mes pieds si rapidement. Lança une voix grave, mais sensuelle qui la fit chavirer.

Son souffle se bloqua dans sa poitrine.

Jabbar étudia la jeune inconnue aplatie à terre, un sourcil levé. Elle semblait vouloir rester à terre et ne plus bouger.

Alors Jabbar observa sa silhouette en penchant sa tête sur le côté.

Une silhouette fine, mais voluptueuse constata Jabbar en dardant son regard sur ses hanches visibles à cause de son manteau légèrement relevé. Une masse de cheveux roux carmin cachaient le visage de l'inconnue alors Jabbar enjamba son corps et la prit par la taille pour la remettre sur ses pieds. Elle hoqueta et mit un temps dérisoire pour dégadégager son visage.

D'abord, il distingua l'incarnat d'une bouche pulpeuse puis des joues délicatement dessinées et enfin une paire d’yeux vert malachite.

Elle dégagea le reste de son visage en se raclant la gorge.

— Me...erci.

Elle bredouillait...

Timide, en conclut-il en s'avançant vers elle.

— Vous n'avez rien ? Elle secoua de la tête rapidement en faisant danser ses cheveux autour de son visage en forme de cœur.

Jabbar se sentait piquée par une dangereuse curiosité.

— Vous cherchez quelqu'un ?

Elle secoua sa tête cette fois-ci avec incertitude.

Puis dégluti.

Son parfum flottait délicieusement dans le hall, Jabbar profita qu'elle soit encore étourdie pour tenter de deviner son âge.

Maisie se recula d'un pas et dut lever la tête pour atteindre son regard.

Dieu lui vienne en aide !

Maisie cilla en fixant son torse large et puissant puis ses épaules qui dissimulaient l'arrière du hall. Elle déglutit encore lorsqu'elle rencontra son regard d'acier inoxydable.

Ça y est...Maisie allait probablement s'évanouir.

Et lorsqu'un sourire dansa sur ses lèvres, Maisie chancela devant cette sensualité naturelle qu'il émanait.

Elle ne pouvait plus reculer.

— Vous êtes bien Jabbar Al Karban ?

L'homme demeura impassible, mais quelques plis de son visage se crispèrent.

— Qui le demande ? Demanda-t-il d'une voix cruellement rauque.

Tandis qu'il s'approchait, Maisie recula en baissant les yeux, puis les releva.

— Peu importe qui vous demande. Dit-elle d'une voix qu'elle voulait ferme. Je suis venue vous informer qu'il est temps pour vous de rentrer dans votre Pays...aaaafin de le...sauver. Termina Maisie en un bégaiement incontournable.

Elle releva le menton et le regretta aussitôt.

Sa peau devint moite, un élan de panique la submergea alors qu'il demeurait silencieux.

Trop silencieux.