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tout artiste étant tenu d'office pour un dissident potentiel ainsi que sa famille et ses proches, selon le principe en vigueur de la culpabilité par ascendance, descendance et association.
Afficher en entierJe vous demande pardon, s'est impatientée Constance, mais vous parlez de quelle affaire ? C'est très simple, a répondu le général, vous allez déstabiliser la Corée du Nord.
Afficher en entierJe veux une femme, a proféré le général. C'est une femme qu'il me faut, n'est-ce pas.
Vous n'êtes pas le seul dans ce cas, lui a souri Paul Objat. Épargnez-moi ces réflexions, Objat, s'est raidi le général, je ne plaisante pas là-dessus. Un peu de tenue, bon Dieu. Le sourire d'Objat s'est dissous : Je vous prie de m'excuser, mon général. N'en parlons plus, a dit le gradé, réfléchissons. (...)
Une femme, a-t-il répété à voix basse, se parlant à lui-même. Une femme, a-t-il haussé le ton, mais pas seulement. Surtout pas une stagiaire comme on en trouve partout. Quelqu'un d'absolument étranger aux réseaux, voyez-vous ? Pas tout à fait, a dû admettre Objat. Eh bien une innocente, quoi, a résumé le général. Qui ne comprend rien à rien, qui fait ce qu'on lui dit de faire et qui ne pose pas de questions. Plutôt jolie, si c'est possible.
Cela fait beaucoup de critères, a fait valoir Objat, ça ne va pas être facile à trouver. Je sais, a reconnu le général.
Afficher en entierNulle raison, direz-vous, de croiser des éléphants dans la Creuse et sur ce point nous sommes d’accord, nous ne le mentionnons que pour la raison suivante. Selon les travaux du docteur L. Elizabeth L Rasmusse, les femelles de l’Elephas maximus usent comme toute espèce animale d’une certaine combinaison de molécules dès le moment où l’exercice du rut devient envisageable, voire souhaitable.[…] Nous pensions qu’il n’était pas mauvais que ce phénomène zoologique, trop peu connu à notre avis, soit porté à la connaissance du public. Certes, le public a le droit d’objecter qu’une telle information ne semble être qu’une pure digression, sorte d’amusement didactique permettant d’achever un chapitre en douceur sans aucun lien avec notre récit. A cette réserve, bien entendu recevable, nous répondrons comme tout à l’heure : pour le moment.
Afficher en entierRien n'est ennuyeux comme les récits de rêve. Même s'ils ont l'air à premiere vue drôles, inventifs ou prémonitoires, leur prétention de film à grand spectacle est illusoire, leurs scénarios ne tiennent pas debout.
Afficher en entierRêvassant devant la vitre et s'y réfléchissant, elle en profite pour un bilan rapide : raccord de rouge velours Burberry 308, coup d'œil à son vernis Chanel 599 PROVOCATION, elle floute un peu sa frange, poudre les ailes de son nez puis elle recule d'un pas : plan d'ensemble sur Constance dans la vitrine de Dieulangard Immo, sur fond de petit trafic automobile dans le sens unique de la rue Greuze.
Source : Nieva, Babelio
Afficher en entierIl se souvient quant à lui, voici trente ans, qu'il a d'abord été brutalisé au début de sa détention quand il a rechigné à devenir un serviteur sexuel : on lui a fracturé un genou contre un lavabo pour lui fournir une idée adéquate du panorama, pour qu'il s'imprègne bien de la culture ambiante, puis tout est allé mieux dès qu'il a mis ses orifices à la disposition d'un protecteur, puis de plusieurs protecteurs, puis d'un nombre indéterminé de clients de ces protecteurs à qui ceux-ci ont loué Clément Pognel à la demi-heure. Et comme à tous il donnait pleine satisfaction, on a voulu le garder, s'assurer de ses services le plus longtemps possible, de sorte qu'à chaque perspective de libération anticipée pour bonne conduite on lui a créé toute sorte d'embrouilles afin que Pognel, accomplissant sa peine jusqu'à son terme, on puisse profiter un maximum.
Source : ladesiderienne, Babelio
Afficher en entierOn sait d'ailleurs trop peu qu'au cimetière de Passy, loin du siècle et des projecteurs, les pensionnaires donnent régulièrement un spectacle de fin d'année soutenu par une distribution remarquable : Fernandel, François Périer, Jean Servais, avec Réjane et Pearl White dans les rôles féminins. La qualité de l’œuvre est garantie par les talents d'autres défunts : scénario de Tristan Bernard et Henry Bernstein sur une idée d'Octave Mirbeau, dialogues de Jean Giraudoux, décors de Robert Mallet-Srevens, costumes de Jean Patou, musique de Claude Debussy. Le rideau de scène est d’Édouard Manet, la mise en scène de Jean-Louis Barrault. Le livret de cet ouvrage est disponible chez Arthème Fayard. On l'ignore en général.
Source : ladesiderienne, Babelio
Afficher en entierRien n'est ennuyeux comme les récits de rêve. Même s'ils ont l'air à premiere vue drôles, inventifs ou prémonitoires, leur prétention de film à grand spectacle est illusoire, leurs scénarios ne tiennent pas debout.
Source : Kittiwake, Babelio
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