Extrait

Nous longeons Time Square, bondé de touristes. Max s’approche de moi et ses doigts effleurent les miens. Sans crier gare, il m’attrape la main et nous continuons ainsi jusqu’à arriver dans un petit bar qui ne paie pas de mine, mais il ne semble pas trop envahi de clients. En nous engouffrant, il garde ma main dans la sienne et me guide jusqu’au bout du bar. Il s’appuie contre et me demande ce que je veux boire. Je n’ai pas envie d’alcool, alors je prends un coca, tandis qu’il choisit une bière.

Un tabouret se libère à côté de moi et Max s’en empare. Il tape dessus avec sa paume, m’intimant de m’installer. Je le remercie et m’exécute. Le barman dépose nos consommations et encaisse avant d’aller servir à l’autre bout. Nous trinquons, puis je bois une gorgée et j’observe tout autour de moi. Je n’étais jamais venu ici, c’est plutôt sympa. L’ambiance est chaleureuse et semble tout de même plus distinguée que le pub où je travaille. Tous ces gens ont l’air si sérieux, il n’y a même pas une petite piste de danse ou une salle de billard. Max pose sa main sur la mienne et je sursaute. Je n’ose pas bouger, de peur de rompre ce contact, mais aussi de lui donner des signes qui le laisseraient croire que je veux aller plus loin… Je lui souris gentiment tandis qu’il s’amuse à caresser ma main du bout des doigts.

— J’ai passé un merveilleux moment, Becca.

— C’était sympa, c’est vrai, rétorqué-je en essayant de dissimuler le trouble que ses caresses me prodiguent.

Il s’approche un peu plus de moi et je dois relever la tête pour que nos regards se croisent. Sa jambe frôle mes genoux et j’écarte légèrement les miennes dans un réflexe idiot. Il en profite pour se glisser entre et sa main qui caressait la mienne vient remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je déglutis et il sourit lorsqu’il prend conscience de l’état dans lequel il me met. Je finis par détourner les yeux, intimidée par ce rapprochement soudain.

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