Ajouter un extrait
Liste des extraits
Drustan se força à desserrer les poings lorsque la porte s'ouvrit, mais il ne put empêcher un bruit de surprise de lui échapper. Derrière lui, Isac émit un petit halètement.
«Eh bien, j'ai entendu dire qu'il y avait eu quelques problèmes ici » dit le maître, entrant avec Cliffe derrière lui. Ce putain de Cliffe jubilait derrière le dos du maître.
'Maître' répondit Drustan, sans savoir quoi dire à ce moment-là.
Étonnamment, le maître ne semblait même pas en colère, il était juste curieux, alors qu'il les examinait. C’était un homme plus âgé, rond, jovial et qui pensait que tout le monde devait être heureux comme lui. Drustan s'était demandé pourquoi quelqu'un avec une telle disposition choisissait le métier macabre des combats, mais il ne comprenait pas beaucoup de choses sur beaucoup de gens.
«Alors, quel est le problème, Drustan? dit le maître, suffisamment lentement. Drustan comprit.
«Pourquoi ne remets-tu pas l'esclave à Cliffe? »
«Ma récompense » répondit Drustan.
'Oui, j'ai entendu ça. Mais Cliffe t’a proposé un autre esclave pour le remplacer. »
'Non. Je ne veux pas d’autre. Lui » souligna Drustan en désignant un Isac silencieux.
Le maître a regardé Isac.
«Il est plutôt charmant, n'est-ce pas? Il était assez cher aussi. Je l'avais d'abord acheté comme cadeau à un vieil ami, mais il n'était pas très coopératif, j'espérais donc que Cliffe le redresserait. Il est plutôt bon à ça » songea-t-il.
Le cœur de Drustan se mit à battre de façon affolée pour plus d’une raison. Derrière le maître, Cliffe souriait comme un renard dément.
«Mais, continua le maître, tu sembles beaucoup l'aimer. Je ne peux pas t’en vouloir, vraiment. Je l'aimerais bien aussi si je ne trouvais pas les femmes plus belles. Et tu sais, Drustan, aussi cher qu’il ait couté, tu m’as rapporté assez d’argent cette semaine, et encore plus ces derniers mois que je pourrais en acheter vingt autres comme lui. Alors, je vais te dire Drustan, si tu l'aimes tant, tu peux l'avoir. »
Drustan regarda le maître et n'arrivait pas à y croire.
«Il est à moi? »
'Oui, il est à toi. De toute évidence je te le laisse mais si tu lasses de lui, je préférerais que tu me le rendes avant de le blesser, autrement il est de ta responsabilité et il t’appartient à ta guise… »
Drustan sourit comme un fou et le maître sembla amusé par sa joie avant de redevenir sérieux.
«Mais attention, Drustan, que ça ne te rendes pas paresseux. Tu ne l'auras que tant que tu continueras à gagner. Perds une seule fois et je le reprends… »
«Oui, maître » acquiesça Drustan.
Il ne pouvait pas affirmer le contraire de toute façon, car il se battait si bien qu’une de ses défaites finirait très probablement par une blessure mortelle pour lui.
'Je vous remercie.'
Afficher en entier