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— Je m’appelle Pierre*, Mark.
— Pardon ?
Qu’est-ce qu’il racontait ?
— En jouissant, tu as crié un autre nom.
Il ne paraissait même pas en colère, juste songeur.
— Hein ? Je… vraiment ?
J’espérais qu’il ne s’agissait pas de…
— Tu m’as appelé Quinton, mon cher*. Tu as crié Quinton.
Merde ! Je me rassis dans le lit, pressant mes doigts sur mes yeux.
Afficher en entierBrusquement, il cessa de rire et retira son bras et sa main loin de moi. Surpris, je me demandai la raison de sa réaction. Que se passait-il au juste derrière ces yeux noisette ?
Il se leva, me fusillant d’un regard noir.
- Je veux que tu partes maintenant, Mann.
Je n’aimais pas le voir penché sur moi, imposant, menaçant. Aussi je me relevai également. Je m’approchai de lui assez près pour sentir l’alcool dans son haleine.
- Tu veux peut-être des tas de trucs, Vincent, mais certainement pas que je parte !
Je lui caressai les oreilles tout en le dévorant des yeux.
- C’est vrai, reconnut-il.
Il était à la fois en colère et excité. Son sexe érigé s’incrustait dans ma hanche. Mark m’empoigna aux cheveux avec une violence passionnée qui m’électrisa. Il voulait m’empêcher de bouger, mais en ce moment précis, bouger n’était pas du tout ce que j’avais en tête.
Puis il m’embrassa. Je ne pus retenir un gémissement. J’étais obsédé par l’idée de ce baiser depuis qu’il m’en avait parlé, affirmant que j’avais besoin d’être embrassé, longuement, souvent, par quelqu’un qui savait comment s’y prendre.
Puis il s’écarta, me laissant éperdu de désir. Avant que je puisse le ramener à moi, il y revint de lui-même. Il mordit ma lèvre inférieure.
Voilà… Voilà ce qu’était un vrai baiser. Frissonnant sous cette prise de possession, j’ouvris la bouche pour l’inviter à approfondir notre connexion. Il ne le fit pas.
Afficher en entierArmé d’un élastique, je m’occupais ce jour-là à tirer des trombones dans mes stores. Ayant depuis longtemps perfectionné cet art, je revoyais mentalement le scénario d’une opération que je m’apprêtais à lancer. Et Sperling avait jailli dans mon bureau en hurlant : « que signifie ? » Ou quelque chose d’aussi déconnant. Instinctivement, je l’avais visé – et atteint – entre les deux yeux. Il était devenu hystérique :
— Vous… vous… vous auriez pu me crever l’œil !
— Mais oui, mais oui. Dégagez. Je suis occupé.
— Occupé ? Occupé ?
— Y aurait-il un écho ?
Il s’était empressé d’aller cafarder auprès du Boss, qui, d’après radio bureau, lui aurait demandé de me laisser travailler en paix.
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