Et les vivants autour

Dans la famille Mercier, il y a la fille, Jeanne, dans le coma depuis quatre ans. Et puis, il y a les vivants, qui gravitent autour. Le père, Gilbert, homme d'affaires intransigeant, mâle dominant qui décide pour tout le monde parce qu'il sait mieux que tout le monde. La mère, Micheline, toujours bien mise, qui consacre son existence à son mari et ses filles, qui gère comme personne la maison et les repas. La sœur, Charlotte, qui tient un Resto avec son mari, qui ne marche pas des masses (le Resto comme le couple). Et pour finir, le mari, Jérôme, comédien et trop bohème aux yeux de son beau-père. Lorsque le Professeur Goossens convoque ce petit monde, chacun se doute de quoi il veut leur parler, le sujet revenant souvent sur le tapis : l'état de Jeanne ne s'améliore pas et ne s'améliorera sans doute jamais ; à ce stade, c'est de l'acharnement thérapeutique, il faut qu'ils se mettent d'accord pour la débrancher. Sauf que pas du tout, ce que Goossens leur révèle est juste impensable, une ignominie que je ne vous dévoilerai pas...

Les relations familiales étaient déjà branlantes, elles viennent de recevoir le coup de grâce...

Après le choc de cette révélation, vient le tour des suspicions, des doutes et des accusations. Le moment est venu de rendre des comptes. Les rancœurs sont exprimées à voix haute. Le temps des reproches et de la vengeance a sonné.

Les souvenirs refont surface, avec les regrets et les remords, avec les secrets aussi, qu'on ne nous dévoile qu'au compte-gouttes. Les langues acerbes se délient, avec son quota de méchancetés et de vérités qui blessent. Chacun va en prendre pour son grade, chacun va leur en mettre plein la face.

Et nous, pauvres lecteurs, nous subissons les malheurs et les drames de cette famille, leurs paroles et gestes blessants. Nous nous retrouvons au cœur même d'une famille bien sous tout rapport, en apparence seulement, car il ne faut pas creuser longtemps pour comprendre qu'elle est totalement dysfonctionnelle. Nous sommes les témoins de ces liens qui se délitent, de ces secrets qui plombent les relations, de ces reproches et remords qui pourrissent l'ambiance.

Second livre de Barbara Abel que je lis, second uppercut qu'elle me met en pleine face.

C'est profondément noir, sans violence aucune, mais délétère et oppressant. J'aime ce genre d'atmosphère, qui maintient un niveau de tension tout du long, et où les derniers chapitres deviennent supplice.

L'autrice travaille ses personnages à la perfection. On aime à passer de l'un à l'autre et découvrir leurs secrets et leurs travers petit à petit. L'intrigue est rondement menée et tendue. Les vérités et secrets dévoilés au compte-gouttes réveillent progressivement la vraie personnalité des uns et des autres. Tout se précipite à la fin, en même temps que tout s'effondre pour les protagonistes. Le dénouement est ironiquement amer et venimeux mais tellement bien pensé.

Et puis les chapitres courts et la plume dynamique de l'autrice donnent le rythme. Ce sont 500 petites pages qui se tournent à vitesse grand V et qu'on ne veut surtout pas lâcher avant d'en avoir lu le mot de la fin. Parfois, je suis bien contente d'être insomniaque !

Un huis-clos exceptionnel car, même si les personnages se déplacent d'un lieu à un autre, on en revient toujours au corps de Jeanne qui reste le seul et unique lien qui relie toute la famille Mercier. Le corps de Jeanne représente l'objet de toutes les attentes et de tous les questionnements et ce, jusqu'à la toute fin du roman.

L'auteur sait maintenir le suspense jusqu'à la dernière ligne. Elle brouille les pistes et, au détour d'une phrase, relance les soupçons sur un personnage auquel nous ne pensions pas prêter de mauvaises intentions jusque là.

Décidément nous ne sommes jamais au bout de nos surprises avec Barbara Abel.

Vivement son prochain roman.

J'ai vu que la plupart de mes babelpotes qui ont lu ce roman étaient mitigés, mais j'y suis allée quand même et j'ai beaucoup aimé.

Nous avons donc Gilbert, le chef de famille, qui fait tourner une entreprise très prospère. Le fric lui sort par les oreilles, tout comme son irascibilité.

Aussi énergique que désagréable, il est craint de ses employés, qu'il mène à la baguette sans la moindre empathie. Une main de fer dans un gant de fer.

Mais celle qu'il domine le plus, c'est Micheline, son épouse, femme au foyer et mère de ses enfants, docile et effacée, qu'il traite avec un mépris non dissimulé.

Le couple a deux filles, Charlotte, l'aînée, mariée à Guillaume, cuisinier, pas vraiment sympa non plus. Le couple a acheté un restaurant : Le Resto, qui ne tourne pas vraiment après deux ans d'activité.

La cadette, Jeanne, est dans le coma depuis quatre ans suite à un accident de voiture.

Son mari, Jérôme, comédien, attend toujours que sa femme se réveille.

Ça y est, tout le monde est là.

Présenté comme ça, c'est un peu lisse, mais il ne faut pas se fier à l'eau qui dort et tous les membres de la famille bouillonnent intérieurement.

Entre non-dits, secrets et ressentiments, tous vont nous montrer leur côté sombre à l'occasion d'un événement tragique.

Barbara Abel a une plume magnifique qui ne se dément jamais, pas de mauvaise surprise de ce côté-là, et j'ai beaucoup aimé l'histoire, même si j'ai compris les réserves de mes amis.

On ne peut pas toujours être d'accord sur tout, alors je vous invite à vous faire votre propre opinion.

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Un thriller haletant, comme sait les écrire Barbara Abel !

J'adore sa plume.

Dans ce roman, nous sommes pris dans une histoire familiale invraisemblable et perverse. Les retournements de situation se succèdent à un rythme soutenu surtout dans le denier tiers du livre. On ne peut pas deviner tout ce qui arrive. Vraiment un bon thriller !

Un moment fluide et plein de suspense avec cette famille.

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C’était la première fois que je lisais un thriller psychologie de Barbara Abel, et je suis contente de ma découverte, car j’ai dévoré ce bouquin, j’ai trouvé le style très fluide et accessible.

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Nous suivons une famille dont un membre est dans le coma depuis 4 ans : un mari, une sœur, des parents.

Nous découvrons leurs quotidiens, leurs souffrances, leurs errances, leurs doutes et leurs effroi.

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Chacun avec leurs cachotteries, leirs mensonges, leurs secrets, que nous découvrons au fil du roman.

Certains plus dérangeants que d’autres, ça c’est clair et net, et pas forcément en rapport avec Jeanne d’ailleurs.

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A un moment, le roman bascule dans un certain côté glauque quand même, et c’est à ce moment là que tout le vernis de chaque personnage va s’effriter, les couches des oignons nous apparaître et nous dévoiler les failles les plus profondes de certains.

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J’ai adoré suivre la psychologie de ces personnages, voir la noirceur dont ils étaient capables, et l’éclat de certains aussi parmi cet horreur ambiante.

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En bref : une famille qui cache bien des secrets autour du coma de Jeanne

Bien

Après la lecture de "Derrière la haine" du même auteur, j'ai été un peu déçue. Même si l'histoire est intéressante, je n'ai pas retrouvé le même suspens et les mêmes émotions. Il s'agit du grand dilemme des auteurs qui ont connu un grand succès... Ce livre est néanmoins agréable à lire et aborde la façon dont les parents d'une victime aborde la question de l'euthanasie de leur enfant, avec toute la culpabilité et les émotions qui s'ensuivent.

Un roman au suspense très psychologique, sur fond de huis-clos familial dysfonctionnel et étouffant, aussi orignal que douloureux, une histoire hors-normes narrée avec force et brio. Si je devais faire un seul minuscule reproche à ce roman, c'est le côté un peu archétypal de certains personnages (surtout celui du pater familias).

Micheline et Gilbert Mercier forme un couple de quinquagenaire,lui ne vit qu'à travers son entreprise,c'est un homme d'affaires et de pouvoir. elle femme au foyer passe ces journées auprès de sa fille aînée Jeanne.Cela fait bien longtemps qu'ils ne se regardent plus, qu'ils vivent l'un à côté de l'autre et pourtant depuis 4 ans leurs vies c'est arrêtée . Ils ont une autre fille Charlotte,elle a mis son rêve de côté devenir actrice, pour celui qu'elle aime Guillaume.Ils travaillent sans relâche dans le restaurant de son compagnon,les clients ne sont pas au rendez-vous, cela fait déjà deux ans,la faillite les guette.

La vie de Jérôme le mari de Jeanne s'est aussi arrêtée depuis quatre ans, mais aujourd'hui est un nouveau jour, il s'apprête à tenir le premier rôle dans une pièce de théâtre, c'est le tremplin qu'il attend depuis si longtemps pour sa carrière d'acteur.

Tous on un rendez-vous en commun avec celle qui les lie, Jeanne. Cela fait quatre ans qu'elle est dans un coma profond et le professeur Goossens veut leurs parler. Tous redoutent cet entretien, tous redoutent ce qu'ils vont entendre.

Pourtant un dilemme les confrontent, les opposent,cette famille est-elle assez soudée pour tout surmonter ?

A nouveau, Barbara Abel, nous entraine au plus profond de la psychologie de chacun de ces personnages. A partir d'une histoire vraie, elle expose les différentes actions actuelles et passées de chacun des protagonistes, autour de Jeanne, dans le coma depuis 4 ans, depuis un accident de voiture.

Le père, homme d'affaires implacable, exécrable et absent auprès de sa famille, la mère, femme au foyer soumise et effacée, mais qui va se révéler au fil de l'histoire, la sœur ainée, qui a vécut son enfance dans l'ombre de sa cadette et le mari, comédien qui vit dans le remords et s'interdit d'aimer à nouveau. L'auteure arrive à nous plonger dans l'univers de chacun, à avoir de l'empathie pour certains et de l'aversion pour les autres. Tout au long du récit, nous cherchons à savoir ce qu'il s'est passé et jusqu’où sont ils capables d'aller. Un bon thriller domestique et à nouveau, je n'ai pas été déçue par cette plume.