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Extrait ajouté par Panda21 2020-04-06T00:45:39+02:00

Un talon cassé Le trolleybus émet la même série de sons à chaque arrêt. Il grince, siffle, gronde, tandis que la porte s’ouvre dans un souffle rauque de dragon en colère, qui régurgite une partie indigeste de ses passagers. Comme chaque matin, je descends sur la place Winston Churchill. Sans faire d’embardée et dans un bruissement serein, le trolleybus repart vers la gare des Bénédictins. Sans moi. Il me reste quelques mètres à parcourir à pied avant de rejoindre l’agence de publicité dans laquelle je travaille depuis cet été. Ne me demandez pas ce que je faisais avant, ma vie professionnelle n’est qu’une suite incompréhensible de jobs sans aucun lien et sans rapport avec mes passions ou mes études en histoire de l’art. Alors qu’un klaxon retentit au loin, j’observe distraitement les passants. L’espace d’un instant, je me demande quelle vie est la leur. S’ils sont heureux ou tristes. Si l’approche des fêtes de fin d’année les met en joie ou les déprime. En ce qui me concerne, je ne saurais même pas répondre à cette question. J’ai longtemps adoré Noël. Je l’ai longtemps attendu, dans une impatience infantile qui me faisait trépigner. J’ai longtemps espéré des miracles, tous plus farfelus les uns que les autres. Et puis, un jour, je me suis lassée de cette fête. Détachée serait le mot exact. Aujourd’hui, le jour de Noël ne signifie plus grand chose pour moi ; il se résume à des vitrines commerçantes plus aguicheuses les unes que les autres, à des spams à n’en plus finir et à une surabondance de décorations, souvent de mauvais goût – sérieusement, vous aimez les pères Noël dénudés ou les sapins fuchsia, vous ? Moi, pas du tout. Nous sommes le premier décembre et c’est le premier jour de l’Avent. Déjà, je ressens les prémices de cette frénésie qui s’empare des foules. J’estime à juste titre que la saison du chantage au père Noël a commencé et j’imagine les sempiternelles tergiversations autour des cadeaux, des menus, des invités... Nous y sommes. Nous venons de faire ce premier pas vers les fiévreuses et consternantes fêtes de fin d’année. C’est du moins mon avis. Je traverse une rue passante, loin des quartiers de Limoges que je préfère ; je n’aurais pas dit non pour une flânerie matinale dans la rue Huchette, avec ses jolies bâtisses médiévales. Ici, il y a surtout des bureaux, des enseignes modernes et clinquantes, quelques commerces. Je passe devant un magasin de prêt-à-porter. Si les vêtements exposés sur des mannequins en plastique laqué noir sont plutôt jolis, je suis consternée par le décorum lugubre qui est sensé les mettre en avant : guirlandes pailletées noires et sapin noir brillant, qui trône dans la vitrine. Si c’est ainsi que l’on voit Noël, aujourd’hui, je ne suis pas très étonnée de me sentir d’humeur un peu plus morose chaque année.

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