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"Si ton ami est malade, offre asile à sa souffrance, mais sois pour lui une couche dure, un lit de camp."
Afficher en entier- […] je ne sous-entends pas du tout que vous ayez choisi votre maladie, à moins, bien sûr, que vous tiriez un quelconque profit de vos migraines. Est-ce le cas ? »
[…] Nietzsche finit par répondre : « Est-ce que je tire profit, d’une manière ou d’une autre, de ce supplice ? Cela fait longtemps que je me pose cette question. Peut-être, oui, que j’en tire un profit. […] Vous laissez entendre que les crises sont liées à l’angoisse ; mais parfois c’est le contraire : les crises atténuent mon angoisse. Mon travail, qui m’oblige à affronter la face obscure de l’existence, est harassant, et les migraines, si atroces soient-elles, constituent une sorte de secousse salutaire qui me permet de tenir bon. »
Afficher en entierNietzsche ajouta :" Pour établir une relation entière avec autrui, il faut d'abord établir une relation avec soi-même. Si nous sommes incapables d'affronter notre propre solitude, nous ne faisons qu'utiliser les autres comme des boucliers.
Afficher en entierPour tout vous dire, je hais ceux qui me privent de ma solitude sans pour autant me tenir compagnie.
-Comment ça Friedrich? En quoi ne vous tiennent-ils pas compagnie?
-En n'aimant pas les choses que j'aime! Parfois je porte mon regard tellement loin dans la vie qu'en me retournant soudain, je me rends compte que personne ne m'a suivi, que le temps est mon seul compagnon.
Afficher en entierNietzsche secoua la tête d'un air compatissant. "Vous appelez une vision lucide une blessure? Mais voyez plutôt ce que vous avez appris, Josef : que le cours du temps ne peut être brisé, que nous ne pourrons jamais revenir en arrière. Seuls les bienheureux peuvent entrevoir ces vérités !
Afficher en entierLe ciel gris le plongeait dans l'abattement, les nuages noirs et la pluie l'accablaient, la sécheresse le revigorait, l'hiver était synonyme pour lui de tétanie mentale, enfin le soleil le ramenait à la vie.
Afficher en entierMais soudain Nietzsche leva les yeux et s'adressa à lui directement :" Vous souvenez-vous de ma première phrase gravée dans le marbre : "Deviens qui tu es"? Eh bien je vous livre maintenant la deuxième :" Ce qui ne me tue pas me rends plus fort." C'est pourquoi je vous répète que ma maladie est une bénédiction..."
Afficher en entier« […] Lorsque j’aborde un cas médical, je trouve toujours des moyens pour entrer dans la sphère psychologique. Prenez l’insomnie, par exemple : j’interroge souvent les patients sur la nature des pensées qui les maintiennent éveillés. Ou, une fois que le patient m’a récité toute la litanie de ses symptômes, je compatis avec lui et lui demande, l’air de rien, s’il se sent abattu par sa maladie, s’il a envie d’abandonner le combat, de mourir. Et cela convainc presque toujours le patient de me dire tout ce qu’il a sur le cœur.»
Afficher en entier« Vous devez choisir entre le confort et la vérité ! Si vous choisissez la science, si vous voulez être délivré des chaînes rassurantes du surnaturel, si, comme vous l’affirmez, vous refusez la crédulité pour embrasser l’athéisme, dans ce cas vous ne pouvez pas convoiter les petits bonheurs du croyant ! Si vous tuez Dieu, vous devez par la même occasion quitter son temple. »
Afficher en entier« On m’a donné tous les noms : philosophe, psychologue, païen, agitateur, antéchrist… On m’a même affublé de termes moins flatteurs. Mais je préfère me considérer comme un savant, car le socle de ma méthode philosophique est le même qui soutient la méthode scientifique : l’incrédulité. »
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