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Je suis tendue comme un tanga sur le cul d'un mammouth
Afficher en entier"J’ouvre mon imperméable assorti à mes bottes rouges.
— Tu as gardé cette petite jupe ridicule ?
— J’ai négocié dur avec le boss pour repartir avec mon uniforme.
— Tu dois avoir froid !
— Plutôt, oui. Mais je crois que je suis désespérée et que je ferais n’importe quoi pour te donner envie de me laisser une autre chance. Y compris attraper un rhume.
— Tu penses vraiment que je suis le genre de gars que tu peux acheter avec une minijupe ?
— Oui.
— Tu as raison."
Afficher en entier- Il voudrait bien que je rentre avec lui ce soir.
- Il te l'a demandé comme ça ? s'étonne Joss.
Sinon, faites comme si je n'étais pas là... Je suis leur conversation en ayant l'impression qu'ils parlent de quelqu'un d'autre tant mon approche me semble en effet bancale, une fois sortie de son contexte. Pourtant, habituellement, je n'ai pas besoin d'aller aussi loin pour emballer une fille... Ceci explique peut-être cela... Ma technique a donc ses limites.
- Oui, il a d'abord dit qu'il voulait mettre sa main sous ma jupe et puis il m'a demandé de rentrer avec lui.
J'avale de travers la gorgée de la bière que je buvais pour me donner une contenance. Epic fail.
- Mec, tu déconnes... me lance Joss tout en me tapant dans le dos.
- Je vois ça... je réponds simplement en réalisant que c'est effectivement le cas.
Josselin éclate de rire, Angélique sourit et me sert à mon tour une pression :
- On va dire que j'ai pitié de toi, celle-ci est pour moi, pour compenser celle qui vient de couler sur ton menton et qui n'a pas vraiment aidé ta technique déjà douteuse. Mais rends-toi service et rends service à la gent féminine : trouve une autre approche pour draguer...
Afficher en entier" J'embrasse ses larmes quand elle pleure, elle me sourit quand j'ai peur. Il est là notre équilibre." p.337
Afficher en entierT’as fait le plein ?
— Non, je préfère attendre de me retrouver au milieu de nulle part pour te faire le coup de la panne.
Je la fixe sans rien dire.
— Bien sûr que j’ai fait le plein, tu me prends pour une novice ? Et toi, tu l’as fait, le plein ?
— Toujours.
— Ton réservoir doit être plus gros que le mien, c’est de la triche.
— Je croyais que la taille n’avait pas d’importance.
— C’est un mythe colporté par les…
— P’tites bites comme ton ex ?
Ses joues virent au rouge et elle cligne des yeux en ouvrant et en efermant la bouche plusieurs fois.
— J’ai dit ça ?
— Avant de me balancer ton portable sur la tête, oui.
— J’ai dit ça.
Afficher en entier— C’est beau ce que tu dis, papa…
— Je sais, ça vient d’un film. Allez, viens à table, ta mère nous a préparé son omelette de pommes de terre bien baveuse.
Afficher en entier" Je ne sais pas comment j'aurais réagi à sa place, si j'avais perdu ma mère à l'époque où j'étais déjà une adolescente insupportable. C'est la période de la vie la plus ingrate. On n'est plus un enfant, pas encore tout à fait un adulte, notre entourage attend de nous de savoir déjà ce que nous, on attend de l'avenir... C'est une pression énorme pour ceux qui ont la chance d'avoir une vie équilibrée, normale, aussi normale qu'une vie puisse l'être. Alors, ajouter à cela le décès de celle qui est bien souvent le pilier de la famille... Non, vraiment, j'ignore si j'aurais tenu le coup. J'aurais sûrement fait des tas de conneries." p.262-263
Afficher en entier" Avec mes yeux de gamins, elle était la perfection. Je me doute qu'elle avait des défauts, mais pour moi elle était vraiment parfaite. L'avoir rien qu'à moi tous les jours, pouvoir passer du temps avec elle dès que j'en avais envie, c'était acquis. Je ne savais pas à quel point c'était un privilège. C'est seulement quand elle est morte que j'ai compris la chance que j'avais eue et dont je n'avais pas assez profité. Avant, elle était partout; après, elle n'était nulle part. J'ai ressenti son absence à chaque seconde de cette putain de vie qui n'avait plus aucun intérêt, sans elle." p.257-258
Afficher en entier" Lorsqu'une famille perd l'un de ses membres, il faut se reconstruire, retrouver un équilibre. Le but n'est bien entendu pas de faire comme si Damien n'avait jamais fait partie de cet équilibre, mais on se doit de continuer. On n'a pas le droit de se lamenter éternellement, j'en ai bien conscience. Ma mère semble le réaliser elle aussi, à son rythme. Mettre un pied devant l'autre, avancer, conserver le souvenir de la personne disparue, mais sans laisser ce souvenir devenir une entrave. Ne pas vivre dans le passé ne signifie pas nécessairement occulter ce que nous avons été. Il faut simplement se concentrer sur ce que nous serons sans rester coincés sur ce que nous sommes." p.247
Afficher en entier" - Je ne voulais pas te faire pleurer en évoquant Damien.
- Ce n'est pas grave, c'est normal de le pleurer, non?
- C'est dur, je sais. Mais tu verras, dans quelques temps ça le sera un peu moins. Tu seras toujours aussi triste, mais tu vas te blinder. Ce n'est pas ton chagrin qui s'amenuise, mais ta façon de le gérer qui s'améliore." p.200
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