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Elle s’arrête net et se retourne vers moi, l’air surpris. Je peux suivre dans ses yeux couleur lagon toute la gamme des émotions contradictoires qui la submergent tandis qu’elle me reconnaît. Elle en oublie Maxime, éminemment troublée, et j’aimerais pouvoir dire qu’elle est totalement sous mon charme, subjuguée et frémissante, que le ciel s’est ouvert et qu’une musique céleste a résonné dans nos cœurs…Vraiment, j’aurais adoré dire ça (et peut-être même rajouter un angelot ailé et une licorne ou deux à ce tableau enchanteur). Malheureusement, Amy me douche sans ménagement en lâchant sèchement :
– Bonjour Jacob. Très classe, ton costume. Pas comme ta fuite ce matin.
Afficher en entierIncandescente… C’est encore ce que j’ai pensé quand elle a enroulé ses longues jambes autour de mes reins pour m’attirer plus profondément en elle, sa chevelure rougeoyante étalée sur les draps comme une flaque de feu…
Incandescente, douce, humide et langoureuse. Obsédante…
Afficher en entierCette fois, c’est à Amy de grincer des dents, réalisant qu’elle a dépassé les bornes en laissant l’affect prendre le pas sur le professionnel dans le cadre de sa mission. Je m’attends à la voir perdre tous ses moyens, mais elle se reprend à une vitesse sidérante. Sans sourciller, elle reporte toute son attention sur Maxime ; elle le prend visiblement pour « son » fameux Roman Parker et entend bien ne plus le lâcher maintenant qu’elle a enfin réussi à lui mettre le grappin dessus. Je souris intérieurement de la méprise et j’hésite à jouer encore un peu au chat et à la souris avec elle, mais la présence de mon avocat et associé, ainsi que la perspective de la mettre irrémédiablement en colère contre moi m’en dissuadent.
Bizarrement, alors que je me contrefiche du qu’en-dira-t-on comme de ma première dent de lait, je ne veux pas qu’Amy Lenoir ait de moi une opinion biaisée. C’est peut-être uniquement mon ego et ma fierté qui me dictent ma conduite mais qu’importe.
Alors qu’elle se répand en excuses et remerciements auprès de Maxime qui n’y comprend plus rien et n’aspire visiblement qu’à se sauver de ce guêpier avant que ses jambes courbatues ne le trahissent, je dissipe enfin le malentendu. Maxime s’enfuit sans demander son reste, et je propose courtoisement à Amy que nous repartions du bon pied, tout en me faisant la réflexion que nos relations étaient beaucoup moins compliquées cette nuit, quand nous ne débordions pas du cadre du lit. Malheureusement, j’ai beau me creuser les méninges, je ne vois pas comment, dans l’instant, nous remettre dans les mêmes dispositions sans passer pour un mufle. D’autant que je n’ai pas de lit dans mon bureau…
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