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Eugénie Grandet, jeune héritière, est prisonnière d'un père avare et despotique, capable de sacrifier sa vie, et celle de sa fille, à la soif de l'or. Les illusions se heurtent ici à un monde féroce où l'argent ruine tout. Récit de l'obsession d'un homme et de la fidélité d'une femme, ce roman est aussi le portrait d'une petite ville de province où les puissants règnent en maîtres. Eugénie et son père, décrits avec délicatesse et pénétration, sont parmi les personnages les plus frappants de La Comédie humaine.
Afficher en entierL’œuvre de Balzac est incomparablement plus révolutionnaire qu'il n'apparaît à une lecture superficielle et fragmentaire : parmi les nouveautés qu'elle apporte, certaines ont été exploitées systématiquement au cours du XIXe siècle, d'autres n'ont trouvé d'échos que dans les œuvres les plus originales du XXe, et cette fécondité est bien loin d'être encore épuisée.
Michel Butor
Afficher en entierEugénie Grandet, fille d'un ancien tonnelier qui a fait fortune, mène à Saumur une existence recluse, soumise aux volontés d'un père avare et autoritaire. L'arrivée inopinée de son cousin Charles, jeune Parisien raffiné, lui fait entrevoir un bonheur possible. Mais les romans de Balzac sont rarement ceux de l'accomplissement... Avec cette plongée en eaux troubles, où l'on sonde les âmes et les coeurs, l'écrivain signe une "tragédie bourgeoise sans poison, ni poignard, ni sang répandu".
Afficher en entierOn trouve tous les rôles dans La Comédie humaine, l’œuvre monumentale de Balzac, le peuple, les marchands, les nobles. Mais ceux qui mènent la danse, les héros, sont ceux qui bougent et changent d'univers. Une passion dévorante les anime, le goût de l'or, l'ambition ou l'amour, qui exclut tout ce qui ne la sert pas. Monsieur Grandet est tonnelier à Saumur. Spéculateur de génie et avare, il est devenu immensément riche. Il enferme tout à clef, sa femme et sa fille, le sucre, la chandelle et le bois ! Sa fille, Eugénie, se livre elle aussi toute entière à une passion : son amour pour son cousin Charles. Elle l'attendra sept ans. Les autres habitants de la ville ne feront qu'obéir à Monsieur puis à Mademoiselle Grandet. Voilà la passion balzacienne qui a rendu si célèbres ces victimes.
Afficher en entierA Saumur, Félix Grandet ( le père Grandet) s'est constitué, grâce à de nombreuses spéculations foncières, une fortune qui n'a d'égal que son avarice. Il règne en tyran sur son entourage : sa femme, sa fille unique, Eugènie, et sa servante Nanon. Il enferme tout à clé, et rationne toute la maisonnée.
Lors de ce jour de Novembre 1819, une fête est organisée pour les vingt-trois ans d'Eugènie. Y sont invités les Cruchot et les des Grassins, deux familles rivales qui espèrent marier l'un de leurs fils avec la fille du père Grandet.
Survient alors Charles Grandet, le cousin de Paris dont le charme et l'élégance ne laissent pas Eugénie indifférente. Charles est surpris de l'aspect misérable de la demeure de son oncle. Eugénie tombe amoureuse de son cousin, et peu à peu le jeune homme partage ses tendres sentiments.
Charles est porteur d'une lettre rédigée par son père et destinée à son oncle, le Père Grandet. On y apprend que ruiné, et poursuivi par ses créanciers, il s'est suicidé. Charles n'a plus un sou, mais ne le sait pas. Il est effondré de douleur d'apprendre la mort de son père. Loin de s'attendrir, le père Grandet méprise ce neveu insolvable. L'insensibilité de son père choque Eugènie.
Le jeune homme pleure jour et nuit son père et toute son infortune. Eugènie, émue, fait don à son cousin de tout son argent : des pièces de collection offertes par son père. Ce don a pour but d'aider Charles à réaliser son projet : partir aux Indes pour y faire fortune.
Charles pleure de bonheur face à la bonté d'Eugènie et lui donne en échange un nécessaire de toilette en or qui contenait le portrait de sa mère et de son père défunts.
Après de grands serments Charles et Eugènie échangent un baiser et se promettent de se marier. Puis Charles s'embarque pour les Indes afin de faire fortune et d'effacer la faillite de son père...
La vie reprend, mais le départ de Charles laisse un grand vide dans la vie d'Eugénie.
Le jour de l'an 1820, le Père Grandet demande comme chaque année, à voir tout l'or qu'il a donné à sa fille.
Quand il apprend sa disparition, il explose de colère. Malgré les menaces de son père, Eugènie refuse de livrer son secret. Le vieil avare décide alors d'enfermer Eugénie dans sa chambre. Madame Grandet, qui adore sa fille, est minée par cette décision. Elle tombe malade et s'affaiblit peu à peu. Apprenant qu'à la mort de sa mère, Eugènie, seule héritière, pourrait exiger le partage de la succession, le Père Grandet décide de se réconcilier avec sa fille.
En 1822, après deux ans d'un long martyre, Mme Grandet meurt épuisée. Grandet obtient de sa fille qu'elle renonce à l'héritage maternel. Eugènie accepte et vit à ses côtés en s'occupant de lui. Elle attend en vain des nouvelles de Charles qui ne lui écrit pas. Le père Grandet initie sa file à ses affaires, puis, en 1827, meurt à son tour, en admirant fébrilement ses écus.
La riche Eugènie reçoit enfin une lettre de Charles, dans laquelle il lui annonce qu'il a réussi un mariage d'argent. Il a en effet épousé mademoiselle d'Aubrion, qu'il n'aime guère, mais qui a des titres de noblesse. Eugènie se résigne alors à épouser le vieux président Cruchot de Bonfons. Elle ne pose que deux conditions : que ce mariage reste blanc et qu'il paie les dettes de son oncle.
A la mort de son mari, Eugènie revient dans la maison de ses parents. Malgré, sa fortune, elle y vit petitement, reprenant les habitudes de son père et consacrant sa fortune à des œuvres de charité. Solitaire, malgré son cœur généreux, elle mènera une existence monotone...
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