Un passage à la version longue réussi même si, comme à chaque fois, tout se précipite dans le dernier quart de l'histoire. Néanmoins, l'augmentation conséquente du nombre de pages permet de développer un peu plus les personnages secondaires et de s'y attacher aussi un peu plus. Et en prime on retrouve un de mes anciens personnages préférés ! L'intrigue est également un peu plus touffue avec des ramifications parfois inattendues qui laissent de belles portes ouvertes pour la suite des aventures de notre SecUnit préféré·e.
Comme à chaque fois, le thème du libre arbitre est abordé avec brio et l'humour caustique fait toujours mouche. J'ai tout de même quelques réserves pour la suite, j'ai un peu peur que la série bascule tout doucement dans la redite ou la surenchère.

Ayant survolé les commentaires avant de me plonger entièrement dans la lecture, je savais plus ou moins dans quoi je mettais les pieds et j'ai bien fait. C'est effectivement plus proche d'un essai que d'un roman. Les personnages se croisent (et j'avoue que sur la fin j'avais un peu de mal à resituer qui était qui) mais il n'y a aucun dialogue ni scène d'action, juste une succession de faits très solidement documentés avec sources à l'appui. Je n'ai donc pas été déçue en tant qu'ancienne étudiante en histoire : j'ai lu ce que je m'attendais à lire.
Par contre, si j'ai beaucoup aimé la première partie centrée sur l'effort de guerre, la seconde sur la conquête spatiale m'a beaucoup moins captivée et j'avoue que sur la fin j'avais hâte que ça se termine.
Néanmoins, c'est un livre à faire lire à ceux qui pensent encore qu'on exagère sur la ségrégation et la place des femmes, certains passages sont tout simplement édifiants...

Une chouette découverte que ce petit roman grâce à la jungle littéraire !
J'ai beaucoup aimé cette relation père-fils très particulière et très touchante de réalisme. Je pense que, mine de rien, beaucoup de pères se retrouvant dans pareille situation auraient le même comportement. Peut-être faut-il vivre soi-même avec un enfant différent pour le comprendre pleinement, avec tout ce que ça implique comme questionnements pour son avenir. Certes, nous faisons parfois des choix dictés par nos émotions, certains bons, d'autres moins et que l'on regrette après coup mais, comme le disait très justement mon arrière-grand-mère : "quand on est parents, on ne fait pas ce qu'on veut mais ce qu'on peut".
J'espère de tout cœur que la suite va être traduite en français !

Un livre qui m'aurait été d'un grand secours à l'adolescence et qui aurait sans doute figuré dans ma liste de diamant si je l'avais lu à cette époque.
Quoi qu'il en soit, ce roman parlera à tous les adolescents ou anciens adolescents introvertis et je n'hésiterai pas à leur recommander chaudement cette lecture. Vous n'êtes pas seuls !

La seule chose que je ne peux pas enlever à ce roman c'est qu'il se lit vite et bien. Même si je ne l'ai pas apprécié, je n'ai pas eu à me forcer à le finir. Maintenant, ce que j'en ai retiré... pas grand chose au final.
J'ai commencé tout doucement à décrocher vers le premier tiers du livre. Trop de grandiloquent finit par tuer le message dans l’œuf. Du coup j'ai suivi la suite avec un vague intérêt en espérant une fin surprenante mais non, même pas, juste un léger imprévu mais qui m'a laissée de marbre après tout le reste à digérer...
Bref, je ne suis pas déçue de m'être lancée mais j'en espérais franchement mieux. Je surinterprète souvent mais beaucoup de points m'ont fait vraiment tiquer (le rapport à l'argent et aux passe-droits notamment).

J'attendais ce tome avec impatience après la fin du précédent et je ne peux m'empêcher d'être déçue tant l'histoire semble piétiner. Le tome se lit très très vite et il ne s'y passe finalement pas grand chose si bien qu'il reste cette impression qu'on peut boucler comme ça indéfiniment. J'attends mieux du tome 16.

Même si le Livre Premier était en fait une relecture pour moi, force m'est d'admettre que je ne me souvenais de rien ou presque (seul le personnage de Yueh m'avait marquée). J'ai donc bien fait de tout relire pour me lancer dans la suite car je l'ai nettement plus appréciée que lors de ma première approche. Les quelques chapitre du Livre Second me donnent très envie de poursuivre ma lecture et je ne comprendrai définitivement jamais ce découpage...
Pour en revenir à l'histoire en elle-même, difficile de ne pas la trouver très actuelle malgré son âge avancé. L'importance de l'eau, les jeux de pouvoirs, l'omniprésence de la religion, le commerce de l'épice qui fait écho à celui du pétrole... tout ça est très contemporain au final.

Un très beau livre qui m'a finalement fait l'effet d'être à mi-chemin entre les Lames du cardinal et les Annales de la Compagnie noire. Le souci c'est que ces deux échos m'ont empêchée d'y voir quelque chose de réellement nouveau et surprenant. Je regrette de ne pas l'avoir eu à disposition de façon plus rapprochée avec le roman d'origine dont les détails me sont complètement sortis de la tête.

Si j'avais encore besoin de me prouver que la littérature jeunesse francophone avait vraiment des choses intéressantes à raconter, ce serait chose faite avec cette première saison de Sauveur & fils. Il y a longtemps que je n'étais pas réellement éprouvé une telle palette de sentiments à la lecture d'un livre. J'ai souri, franchement ri, eu la gorge serrée, pleuré... un nombre incalculable de fois tout au long de ma lecture. C'est intelligent, magnifiquement bien écrit avec des dialogues aux petits oignons, ça n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat et à appeler un chat un chat, bref ça fait du bien même si parfois ça fait mal. Comme la vie.

Décidément, même après décantation, ce roman me laisse mi-figue mi-raisin. Pourtant, j'en ai adoré un bon 80% avant que tout mon intérêt retombe comme un soufflet dans les 30 dernières pages. Non pas que la fin soit bâclée, loin de là, je pense que c'est plus moi qui me suis d'un coup déphasée par rapport à l’œuvre au point de me rendre compte sur la fin que le sort des personnages m'indifférait profondément. Et c'est justement là que le bât blesse. Pour un premier roman, l'univers est splendide, les personnages sympathiques (on s'apitoie sur le sort de ce pauvre Gésill), le tout se dévoile petit à petit comme j'aime, tout était parfait mais c'est comme si sur la fin tout devenait insipide et que le voyage m'avait plus captivée que la résolution du problème. Bref, j'ai le sentiment d'un rendez-vous manqué...

Une lecture décevante... Je n'ai pas réussi à entrer en empathie avec Jody, le personnage principal de l'histoire, et je me suis demandée l'intérêt de faire lire un tel roman aux enfants car j'en cherche encore la morale. Les illustrations n'apportent pas grand chose à l'histoire et sont plutôt vieillottes.

Un petit éloge à la désobéissance comme Roald Dahl savait les écrire. Les illustrations de Patrick Benson sont magnifiques et ont réussi le tour de force de ne pas me faire regretter Quentin Blake.

Bien difficile de parler de ce roman sans en révéler quoi que ce soit...
En résumé, j'ai tout aimé. Les personnages sont tous crédibles et tellement en nuances qu'on ne peut que s'y attacher facilement (oui, même à Illya, qui est peut-être finalement mon personnage préféré). L'histoire est prenante même si, objectivement, il ne s'y passe pas grand chose, tout est distillé habillement au fur et à mesure mais la lecture reste tout de même par moments très dense (j'ai fait une pause digestion au milieu personnellement pour mieux l'apprécier). La fin m'a surprise dans le sens positif du terme. Et contrairement à beaucoup d'oeuvres d'anticipation, je ne suis pas restée sur le dilemme "c'était bien mais je n'ai pas la réponse à toutes mes questions" à cause de deus ex machina sortis du chapeau.
La seule pensée qui m'habite depuis la fin de ma lecture est qu'on dirait du Ursula Le Guin sans la barrière de la traduction. Et pour ceux qui connaissent mes goûts, ça vaut tous les compliments du monde.

Un très bon roman de littérature jeunesse comme je les aime. J'avais découvert la plume de Jean-Claude Mourlevat avec "L'Homme à l'oreille coupée" et je l'avais déjà trouvée très sympathique mais le roman est extrêmement court. J'ai donc eu plaisir à en découvrir un peu plus dans ce roman nettement plus dense.
Concrètement, j'ai beaucoup aimé l'intrigue et les personnages, la romance toute mignonne même si déjà vue et revue, mais je reste globalement un peu chiffonnée par la fin que je trouve un peu précipitée et qui tend à faire d'Aleks le seul personnage principal ; j'aurais aimé en savoir plus sur le devenir de tout le monde, même de manière succincte.
Quoi qu'il en soit, je pense qu'un jeune lecteur y trouvera son lot de mystère et d'aventure servis par une plume efficace et poétique.

Lorsqu'on est un·e petit·e Picard·e, il y a en général 4 piliers qu'on connait depuis le berceau : les betteraves, Jules Verne, le vase de Soissons et la Première Guerre mondiale avec son fameux Chemin des Dames (dont curieusement j'ignorais la signification). Chaque année au moins un inconscient fait les gros titres de la presse locale pour avoir rapporté dans un sac plastique un obus rescapé de la bataille de la Somme à la gendarmerie créant un vent de panique dans un village entier... Et au moins une fois dans notre scolarité, on effectue un voyage sur le circuit du souvenir, voire même plus d'un depuis le centenaire. Alors forcément, un roman sur ma région ça me parle. Même si comme beaucoup, j'ai été un peu déçue que l'histoire tourne surtout autour des amours des deux héros avant l'arrivée du conflit, au final j'ai beaucoup plus apprécié que ce que laissaient présager les premiers chapitres centrés sur Adrien (mais j'ai globalement préféré les chapitres sur Hadrien, ça ne m'étonne pas que ce soit Silène Edgar qui soit derrière, on reconnaît bien sa plume).
J'ai trouvé le roman touchant dans la mesure où il rend bien hommage à une région qui, paradoxalement, me semble toujours mieux connue et respectée par les visiteurs de Commonwealth qui sont légions à y venir en pèlerinage par cars entiers que part le reste de la France. Avoir un jour foulé une pelouse avec son petit panneau annonçant que vous marchez sur les restes ensevelis de centaines de soldats morts pour ce qui semble un ridicule bout de terre restera toujours une expérience troublante. Ici, on ne risque pas de l'oublier alors au fond, ce n'est pas bien grave que le roman ne tourne pas pleinement autour de ça mais montre encore une fois qu'il y avait de la vie avant dans ces endroits.

J'avais envie de retrouver l'ambiance du film qui m'avait beaucoup plu mais j'avais peur d'éprouver une certaine impression de déjà vu. Or, ça n'a pas du tout été le cas et je me suis pleinement immergée dans ma lecture. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver Elisa et la créature mais aussi tous les personnages qui gravitent autour et qui, s'ils peuvent sembler parfois caricaturaux, dénoncent aussi pas mal de travers de l'Amérique des années 60 et dans lesquels on a parfois l'impression que certains aimeraient bien la faire retomber (intolérance vis-à-vis du handicap, xénophobie,mépris des Noirs et des homosexuels, place des femmes, traumatismes de guerre, Guerre Froide...) Bref, une lecture qui peut sembler légère en apparence mais qui, si l'on prend la peine de gratter un peu, se révèle être bien plus qu'une simple romance à la Belle et la Bête.

J'avais lu la version contenant la novellisation du film suivie de la nouvelle d'origine lorsque j'étais au lycée mais je n'en gardais qu'un vague souvenir. J'étais donc très curieuse de relire cette fameuse nouvelle 20 ans plus tard et sans avoir visionné le film depuis un bon moment. Et finalement je ne sais pas quoi en penser, je suis passée un peu par toutes les phases mais surtout l'ennui pendant les deux tiers du livre pour enfin arriver à un suspense presque haletant dans les dernières pages. Entre temps, on a droit à de belles descriptions mais le tout est noyé dans un récit à la limite du lénifiant. Pour une fois, je pense que le film est tout de même meilleur, Burton ayant su s'inspirer fortement de l'ambiance mais l'agrémenter d'une tension supplémentaire.

Un recueil composé de 6 nouvelles dont deux de Pierre Pevel mais seulement une inédite (Sous les ponts de Paris se trouvait déjà dans l'anthologie officielle de Trolls et Légendes d'où une pointe de déception tout de même).
Ces nouvelles sont de qualité et on comprend aisément pourquoi ces petites fan fictions ont tapé dans l’œil de Pevel : leurs auteurs se sont brillamment approprié l'univers, ses codes et ses personnages. Quoi qu'il en soit, j'ai mis du temps à me motiver pour les lire car je me suis rendue compte que ce que j'aime surtout dans le Paris des Merveilles, se sont ses personnages principaux et le recueil, nouvelles de Pevel mises à part, manque cruellement de la présence d'Isabel (on ne croise que Griffont et Azincourt).
Un livre à recommander aux fans de l'univers créé par Pierre Pevel pour faire durer le plaisir en attendant un hypothétique quatrième tome à la série.

Un recueil acheté pour la bonne cause qui commence bien mais qui lasse au bout d'un moment. J'ai trouvé les premières nouvelles très poétiques et le format très court plutôt pratique à picorer quand on a peu de temps devant soi mais à la longue j'ai fini par m'ennuyer et avoir hâte que ça se termine pour passer à autre chose. À relire peut-être dans quelques années pour se souvenir du confinement et des espoirs qu'on avait pu placer dans le "monde d'après".

J'ai préféré la seconde nouvelle, Madame Bixby et le manteau du Colonel même si la chute est prévisible, la première tombant un peu à plat je trouve. Suite à cette maigre expérience, je préfère les histoires pour enfants de l'auteur que je trouve plus drôles et plus loufoques.

Un panorama exhaustif de toutes les créatures associées à l'au-delà ou à l'immortalité. Ce livre a le mérite de les présenter toutes sans trop approfondir, le tout avec de belles illustrations qui permettent de s'en faire une représentation concrète. Le côté succinct de la présentation permet de ne pas s'appesantir sur les créatures déjà connues voire très célèbres comme le vampire mais pour les moins connues, on reste un peu sur sa faim. Certaines créatures m'ont donc donné envie de faire quelques recherches pour approfondir.

Un recueil que j'ai trouvé assez inégal. J'ai préféré les nouvelles du début, je me suis lassée sur les dernières. Quoi qu'il en soit, les nouvelles de Lisa Tuttle sont à découvrir pour ceux qui aiment les histoires fantastiques où le surnaturel ne vient que légèrement perturber le réel et semer le doute. Ce recueil, offert pendant le confinement, reste une plaisante découverte.

J'avoue que ça se lit bien mais ça s'arrête là. Ça m'a permis de découvrir certains auteurs à succès que je ne connaissais pas et qui ne m'ont pas donné envie d'en découvrir plus. Les nouvelles de Maxime Chattam, Frank Thilliez, Bernard Werber et surtout Éric-Emmanuel Schmitt sortent tout de même du lot mais l'ensemble reste très moyen...

Un merveilleux petit recueil sur les thèmes de la naissance, de l'enfance et de la transmission. Pour une fois, et c'est assez rare avec les recueils, je serais bien en peine de dire quelle nouvelle j'ai préféré et laquelle j'ai le moins apprécié. Une bonne découverte que je suis contente d'avoir faite grâce aux ebooks offerts pendant le confinement.

Je suis assez déçue par ce recueil qui n'est clairement pas celui qui m'aura le plus marquée de l'auteur. J'ai trouvé les nouvelles assez inégales et beaucoup de chutes m'ont surprise pour ne pas dire complètement déroutée. Je n'ai pas tellement retrouvé la poésie et le côté "vallée dérangeante" que j'affectionne chez Bradbury.

Un petit recueil sympathique qui change de la plume loufoque habituelle de l'auteur. J'ai moins aimé "Naufrage" que j'ai trouvé longuette et "Théâtre d'ombres" à laquelle je n'ai pas compris grand chose mais les trois autres nouvelles m'ont beaucoup plu ainsi que les messages qu'elles véhiculent (horreur de la guerre pour "Charbon", sauvagerie des hommes pour "Les Sombres" et tolérance et quête de l'essentiel pour "D'or et de diamant").