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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-02-03T15:38:34+01:00

L'OEil d'Ophania se referma doucement.

Spoiler(cliquez pour révéler)Sous un autre plan d'observation, les deux individus guettaient la progression du petit groupe. Ils avaient suivi avec attention l'affrontement de Kaelan et d'Ever. L'homme arborait un air satisfait, tandis que le garçon ne manifestait qu'un pâle intérêt pour la scène. Derrière son apparente désinvolture, il savait qu'il regardait aussi.

– Il apprend vite.

– C'est toi qui l'as initié, rétorqua l'adolescent sur le ton évasif de l'observation.

L'homme eut un rire contenu. Il baissa le regard et réajusta son haut-de-forme. Il se recomposa une expression et offrit un clin d’oeil au garçon.

– Un gardien n'a-t-il pas le droit d'enseigner à son disciple quelques secrets ?

– Ah, j'oubliais que tu l'endoctrinais, aussi.

Cette fois, l'adolescent ne put refréner son cynisme.

– Ne cesseras-tu donc jamais d'être en colère ? soupira l'homme avec un sourire résigné.

– Contre toi ? Jamais.

– Contre toi-même.

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-02-03T15:37:19+01:00

Ever Lightwess avait très vite su faire la différence. Ses nombreux triomphes tenaient surtout du fait qu'il ne s'impliquait jamais personnellement dans une enquête, là où la plupart des cellules d'investigation fonçaient tête baissée sur le premier semblant de piste, négligeant toutes les autres options qui continuaient pourtant de graviter autour d'eux.

Ces options, il les saisissait une à une, les disséquait jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus aucun point d'ombre. Et si le pourcentage était faible, tant qu'il restait une probabilité, existât-il un millième de chance qu'elle soit avérée... Ever l'exploitait.

Le recul qu'il prenait dans le but d'être impartial lui donnait l'image d'un être insensible et dénué de sentiments, mais ce qu'il renvoyait était le cadet de ses soucis. Après tout, c'était son esprit, non sa projection, qui résolvait les énigmes. Il lui avait fallu s'affranchir de pensées ou d'émotions, pour voir réellement. Considérer la situation dans son ensemble, sous tous les angles possibles et imaginables, sans jugement préliminaire, sans arrière-pensées... C'était sa façon de procéder.

Qu'elle plaise ou non, Ever l'appliquait systématiquement.

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-02-03T15:35:24+01:00

Ever ouvrit finalement le journal d'Ophania. Le message de la première page avait disparu...

Les feuilles suivantes, en revanche, étaient intégralement noircies.

Il tourna la page et tressaillit. Une inscription était isolée, tout en haut à gauche. Une seule phrase qui réveilla en lui un ouragan.

Spoiler(cliquez pour révéler)« Ce jour-là, le tintement des cloches avait une résonance différente. »

L'espace d'un instant, son coeur sombra dans sa poitrine. L'écho du choc se propagea douloureusement en lui. Ses doigts se crispèrent malgré eux sur la couverture. Sa lèvre inférieure trembla, mais il se mordit pour faire cesser cette réaction de son corps. Il faillit lâcher le carnet en poursuivant sa lecture.

« J'ignore combien de temps son calvaire a duré, combien de temps ce pauvre garçon a été torturé... Je crois qu'il l'ignore davantage. Sait-il seulement encore qui il est ? »

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-02-03T15:34:47+01:00

S'assurant qu'aucun danger immédiat ne les menaçait, Randall autorisa la police à entrer. Les agents tirèrent sans ménagement Nash des flammes, lui versèrent une grande quantité d'eau pour stopper la course du brasier. Pourtant, de là où il se tenait, le détective pouvait toujours sentir la colère qui l'animait. Les menottes vinrent agripper sa peau à vif. Il eut un rictus nerveux, mais ne se plaignit pas une seule fois de la douleur, et dieu savait qu'il devait souffrir. Le feu avait avalé une bonne partie de son bras gauche. L'autre était presque intact.

Nash accrocha le regard d'Ever jusqu'à la toute fin, et ce dernier sut qu'il lui réservait un sort autrement plus cruel. Le détective l'observa passivement être conduit hors de la maison. L'homme se décrocha presque la nuque pour pouvoir ancrer ses yeux dans les siens. Une esquisse de sourire fendit son visage. Il ne semblait pas inquiet outre mesure des conséquences de ses actes. Pourtant, Ever avait le pouvoir de le faire croupir en prison pour le reste de ses jours.

– Ce n'est que le commencement, Ever Lightwess.

Ses paroles n'étaient qu'un murmure, mais en lisant sur ses lèvres, le détective eut l'impression qu'il les lui adressait directement dans le creux de l'oreille. L'espace d'un instant, son champ de vision subit la distorsion de ses divagations et les plans s'entremêlèrent. Le fond de la pièce s'étirait à l'infini, tandis que la silhouette de Nash fondait sur lui, inexorablement. Le temps sembla s'accélérer et un tintement suraigu lui vrilla les tympans. Le son d'un miroir brisé le précéda. L'illusion ne dura qu'un bref moment, mais elle suffit à déstabiliser Ever. Il tenta de n'en rien laisser paraître, mais à l'expression de satisfaction qu'affichait Nash, il comprit que cet aperçu avait fait son petit effet.

« Nous nous retrouverons... très bientôt. » put-il lire dans ses iris clairs.

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-01-11T13:48:10+01:00

Citations notables :

« Connaissez-vous le secret des oiseaux ? »

- Ever

« La connaissance est une telle arme... Ce sera peut-être celle qui changera le monde.

Ou ce qui le détruira. »

- Ophania

« Une cage ne conviendra jamais à un animal sauvage. »

- Kaelan

« Vous seriez surpris... Vous n'avez vraiment pas idée à quel point les choses peuvent devenir tordues. À quel point ce qui vous entoure peut devenir, disons... ÉTRANGE. »

- Nash

« J'ai un faible pour les choses brisées... »

- Nash

« Tu es d'une indélicatesse légendaire, Ever Lightwess »

- ??

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-01-11T13:44:49+01:00

Il écouta d'une oreille distraite les bavardages de ses nouveaux compagnons et songea avec mélancolie au silence de ses années d'enfance, à ses heures passées à se perdre dans cet étrange monde, avec pour seule compagnie la muette mélodie des lieux. Ce calme lui manquait. Il lui était essentiel pour réfléchir. Alors, il se concentra sur l'écho de l'espace, l'aura de la pièce et ses alentours. Il eut un sourire intérieur. C'était comme un instinct, un mécanisme qu'il avait développé pendant ses jeunes années. Perdre son regard dans le vide lui permettait de mieux ressentir son environnement. Il ne pressentit aucun danger ; simplement la vie dont semblaient être empreints les murs, qui respiraient à une cadence régulière.

Il s'interrogea sur la capacité de ses compagnons à capter cette aura. Peut-être Wynrie était-elle la seule à le pouvoir ? Elle était dotée d'une sensibilité toute particulière... et, comme lui, d'une incroyable prédisposition à comprendre le monde qui les entourait.

Alors qu'ils pensaient qu'Ever avait définitivement quitté la conversation au profit de ses réflexions, une question imposa le silence. Une unique interrogation, qui les ramena tous à l'effroyable réalité.

- Depuis combien de temps êtes-vous prisonniers de ce monde ?

Lunmeï et Kaelan se concertèrent du regard. D'un commun accord, ils firent comprendre à Moonray de s'exécuter. Sous la lueur de la dernière chandelle qui éclairait les lieux, dans une attitude solennelle, elle s'approcha de l'un des murs et révéla, d'un simple balayage, une multitude de signes gravés. Des traits, horizontaux, verticaux, où que son regard se portât... et cela n'en finissait plus. Un frisson parcourut l'échine d'Ever. Un silence lugubre planait dans la pièce. Chacun observait la fresque, comme un instant de recueillement qui communiait leurs sentiments. Ever fut déstabilisé par ce que ce simple fragment dégageait. Il portait chacune de leurs peurs, de leurs doutes... leur solitude, leurs victoires et leurs défaites. Les moments de camaraderie, les disputes, les réconciliations... il pouvait sentir tout cela dans chaque trait qui figurait sur ce mur.

- Mille trois cent soixante-cinq jours, très exactement, annonça Meryll dans un sourire résigné.

- Mille trois cent soixante-cinq... répéta Ever dans un murmure.

...ou comment résumer l'éternité en cinq mots.

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Extrait ajouté par AlexaneGuth 2020-01-11T13:39:14+01:00

Prologue :

Dans la pénombre de sa cage, un enfant attendait. C'était une pièce froide, humide et sans vie, au plafond démesurément haut. Il n'existait pas d'ailes assez grandes pour le porter là-haut, pourtant, il rêvait encore de liberté. La même promesse intérieure le tenait vivant. Un jour, il se construirait ses propres ailes. Et un jour, il transcenderait l'air.

Son ennemie de toujours le toisait de son voile d'argent. À travers ses yeux à demi clos, elle en ressortissait plus écrasante que jamais, dans sa prestance nébuleuse. Il pouvait deviner le sourire étiré à l'extrême qui déformait sa face disproportionnée.

La lune écarlate se dressait là. Son estomac se tordit. Dans sa terreur, il n'échappa un mot. Pas même un son. Il se contentait de la fixer comme si c'eût été la seule chose à faire. Ses rêves venaient constamment s'échouer contre cette sphère infernale. Combien de temps encore devrait-il attendre dans l'obscurité ?

Brusquement, l'image de la lune, de l'endroit tout entier grésilla, comme devant un vieux film à la pellicule abîmée. Quelque chose s'agita d'instinct au fond de lui. Son corps fut parcouru de frissons. L'air lui-même avait une sensation différente. Il bascula en avant, sonné. Un fil intérieur venait de se briser et il basculait... basculait...

Basculait.

Jusqu'où ?

Il l'ignorait lui-même.

Une toux compulsive fragmenta sa respiration déjà difficile, tandis qu'une douleur lancinante lui lacérait l'estomac. Il s'attrapa la gorge, les yeux révulsés. Ça ne servait à rien de lutter. Il le savait, pourtant.

Il connaissait le voyage qui l'attendait. Il ne voulait pas y retourner.

Le mal grandissait comme une bête à l'intérieur de lui. Sa conscience était sur le point de l'abandonner. C'était la première fois qu'il résistait ainsi. Il n'était pas certain de pouvoir continuer à le faire bien longtemps. À ce stade, il ne maîtrisait plus rien.

Les branches nues des arbres, semblables à de longs doigts crochus, prenaient une dimension effrayante. Un vent sans fin les agitait. L'ombre franchissait sa prison sans difficulté, mais lui était incapable d'en sortir.

Pourtant, il y avait une feuille. Une dernière feuille résolument accrochée à cette branche. Pouvait-elle survivre ? La tempête semblait impitoyable... mais s'il y avait de la place pour cette petite chose, alors il y avait aussi sûrement une place pour lui, au-dehors...

Et puis, le fil se brisa de nouveau. Tout s'accéléra. Dans la violence du temps qui piétinait ses rêves et prenait un malsain plaisir à le détruire, morceau après morceau, un cri s'éleva.

Une volée d'oiseaux quitta la branche sur laquelle elle avait trouvé refuge. Dehors, un éclair flasha, imprimant dans sa rétine l'image rémanente de leur vol. Le beffroi chanta de nouveau, recouvrant le timbre éraillé de son agonie.

La douleur s'évapora d'elle-même. L'enfant tremblait de la tête aux pieds. Les yeux exorbités, il se frictionna les bras. Sans même en prendre conscience, son crâne rencontra le sol glacé et parfaitement régulier. Son souffle se dissipa dans l'air.

Les cloches avaient une résonance différente, ce jour-là. Un rire amer, froid et distant se propagea.

Il s'évanouit, accompagné d'une seule pensée, aussi étrange qu'utopiste.

Il ne voulait pas mourir...

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