Extraits

- Parce que tu étais avec un autre, avoua-t-il ensuite. Et que c'était insupportable. Skye...

Il ne finit pas sa phrase. Il l'agrippa et plaqua sa bouche contre la sienne.

Cette fois-ci, il ne s'interrompit pas au bout de deux baisers, ou cinq ou dix. Cette fois-ci, il laissa ses mains caresser ses cheveux, son dos, son corps entier. Cette fois-ci elle n'eut pas à insister. Elle succomba au déferlement d'émotions qui les envahissait tous les deux, réclament qu'il la touche, qu'il l'embrasse, qu'il hume tout son être.

Quand sa main glissa sous sa robe et remonta le long de sa cuisse, elle tressaillit - de plaisir, mais cela le sortit de sa transe.

Skye recula et observa Balthazar. Les rayons de lune éclairaient son visage d'une lueur argentée. Sans réfléchir, elle approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa. Un baiser léger et rapide, d'à peine une seconde. Balthazar ne bougea pas. Tout à coup, elle réalisa ce qu'elle venait de faire, mais avant qu'elle ait pu s'excuser, Balthazar l'embrassa à son tour.

Cette fois-ci, elle enroula ses bras autour de son cou, ferma les yeux et répondit avec élan comme si le monde entier pouvait s'écrouler. Son baiser était si passionné qu'elle sentit comme un choc électrique la traverser.

Si elle comprenait, pensa-t-il. Si elle savait combien je suis une menace pour tous ceux que j'aime...

Et c'est à cet instant qu'il sut qu'il l'aimait-à l'instant où il quitta sa maison avec la ferme attention de ne jamais plus revenir.

Pendant un instant, sa vision se brouilla, tant il était obsédé par l’idée de Skye approchant ses lèvres de celles d’un autre garçon que lui…

Juste à ce moment-là, quelqu’un traversa la route, lui barrant le passage. Trop tard pour l’éviter ! Même en appuyant sur les freins de toutes ses forces, au point de faire une embardée dans la neige. Le corps roula sur le capot jusqu’au pare brise.

Balthazar resta quelques secondes pétrifié, à observer cette masse informe et brisée devant lui. Puis, lentement, sa victime leva la tête et se tourna vers lui.

— Je t’ai bien eu, s’exclama Charity avant d’éclater de rire.

De rage, Balthazar donna un grand coup dans le volant.

— Mon Dieu, Charity ! Tu m’as fait peur !

Elle se tortilla sur le capot, riant comme une gamine.

— Imagine si ça avait été un humain ! Tu aurais pu le manger ! Et tu n’aurais même pas eu à culpabiliser.

— Ta conception de la culpabilité n’est pas la même que la mienne, grommela-t-il.

problème : le type qui me faisait craquer est a présent en mission infiltree dans mon lycée et passe la plus par de son temps dans ma maison. Je l'apprécie à peu près mille fois plus qu'avant, mais c'est un vampire, c'est quand même très délicat. Comment je fais ?

Solution : que Balthazar soit à moi.

elle était assise au bout d'une longue table blanche, et les reyons du soleil baignaient ses cheveux bruns de lumière. Elle avait un visage délicat - plus que delicat que dans son souvenir-, des cils épais, la peau pâle, rosée au niveau des joues, une nuque elegante...

Et c'était bien pour ça qu'il s'interdisait de fréquenter des jeunes filles humaines. A cause de ce genre de pensees..

— Je voulais juste te dire… Je suis désolé pour hier soir.

— Pour quoi ?

— Pour être allé plus loin que je n’aurais dû.

— J’espérais que tu dirais : d’être parti si tôt.

L’idée de traîner dans la chambre de Skye le fit frissonner de plaisir. Il repoussa cette idée bien loin.

— Je te trouve géniale. Tu le sais. Mais je pensais ce que j’ai dit. Je ne peux pas m’investir avec des humains. C’est une limite que je refuse de franchir.

— Il y a une première fois à tout.

Il leva la tête afin de la regarder ; au même moment, elle fit pareil. Elle essayait de paraître détachée, mais ses yeux racontaient une autre histoire. Il y vit sa fragilité, son incertitude. Et ce mélange de vulnérabilité et de séduction le toucha au plus profond.

La réponse de Balthazar lui servit de rappel autant qu’à Skye :

— On ne peut être qu’amis.

— Je sais, répondit-elle, ce qui était étonnamment raisonnable – puis vint la suite. Mais personne n’a dit que je devais te rendre la tâche facile.

Il aurait dû être exaspéré, préoccupé, agacé.

Au contraire. Il lui fallut résister de toutes ses forces pour ne pas sourire.