Extraits

Sans penser au passé. Sans penser au futur. Et je le chevaucher au clair de lune, sur les marches de la véranda, de nouveau perdus l'un dans l'autre.

Tout ce que je veux, c'est Grady.

Dylan est partie. La femme qui me reconstruisait à petits pas s'est évaporée. Bon Dieu. Elle est vraiment partie.

" Un jour, j’ai dit que je ne voulais pas que ton monde tourne autour de moi, mais juste faire partie de ton monde. J’ai menti."

Je tourne les yeux vers lui et il rencontre mon regard, un doux sourire sur son visage, alors que nous déambulons dans le centre-ville de Sunnyville avec un cochon en laisse trottinant de mauvaise grâce entre nous.

Un frémissement ondoie dans mon ventre, mais je l’ignore. Le genre de frétillement composé à parts égales de joie, d’espoir et de désir charnel que l’on ressent quand on se rend compte que ce serait une bonne chose que l’homme manifeste de l’intérêt.

Pas ici. Pas maintenant. Pas après une déception amoureuse. Une amourette-pansement, Dylan ? Qui te dit qu’il est partant pour une aventure ?

Il marche vers moi et me surprend en posant un baiser sur ma joue.

— Ne t'attarde pas trop avec l'ennemi, chérie.

Le frottement de ses lèvres me dit qu'il se pourrait bien que Grady Malone dévaste autant mon coeur que Jett, mais d'une manière bien différente.

Je veux être la partie qui gravite autour de toi. Je veux être ton point d’attache, le repaire où nous sommes contraints de nous retrouver tous les jours, même quand nous sommes fâchés. Je veux te fournir les bras qui t’enlacent et la main qui tient la tienne pour traverser toutes les aventures qui nous attendent. Je te veux, quel que soit l’avenir que nous bâtirons.

J’ai appris que je ne suis pas infaillible. J’ai appris que je ne peux pas créer de liens, parce qu’un jour, je pourrais bien être celui qui ne rentre plus jamais chez lui.

Quelquefois, le geste le plus simple peut faire s'effondrer les murs les plus solides. Sa considération. Sa capacité à faire gonfler mon coeur protégé sans rouvrir les vieilles blessures qui n'ont jamais cicatrisé. Sa façon de parvenir à apprécier "le moi" que je m'acharne à dissimuler.

Parce que l'amour, c'est rarement du joli. C'est chaotique. Compliqué. Souvent disgracieux, mais c'est le signe que ça roule. Ce qui est joli ne dure pas. Ce sont les choses qui nécessitent des efforts qui rendent la récompense plus savoureuse.