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Une fois que l'inspecteur eut rempli les papiers, il déposa sa fille à la garderie et son fils à la morgue. Chaque enfant reçut un baiser et des excuses.
Afficher en entier[…] Environ soixante-dix pour cent des hommes entre dix-huit et quarante-cinq ans à Victory ont un casier judiciaire. Et il y a fort à parier que ceux qui vivent dans les zones abandonnées et les égouts font monter ce nombre à quatre-vingts pour cent. Un huit suivi d’un zéro, donc…
Bettinger fit la grimace.
-Bon, les chiffres sont effrayants. (Zwolinski fit craquer les jointures de ses doigts.) Chaque agent dans ce commissariat est responsable d’au moins sept cents criminels, parmi lesquels quatre à cinq cents ont commis des actes violents.
L’inspecteur se demanda si sa famille ne devrait pas vivre à plus de cent vingt kilomètres de Victory.
Afficher en entier-Vous le feriez pas vraiment, hein?
-Ca, c'est la question la plus débile que j'aie jamais entendue. Et j'ai une ex-femme qui m'a demandé si on allait rester amis.
Afficher en entierLe pigeon mort vola dans la nuit, frappa Doggie au visage et retomba sur le sol, où ses griffes rigides raclèrent bruyamment l’asphalte tandis qu’il roulait sur le trottoir vers l’est. Des yeux qui ressemblaient à des huîtres rouges se levèrent pour regarder au fond de la ruelle.
Afficher en entierLes narines épatées du capitaine frémirent.
- Vous venez de manger une pomme ?
- Le type m’a donné du jus de pomme.
- Nancy a eu droit à une omelette.
Zwolinski désigna une femme policier qui avait des coquilles d’œuf et du jaune dans les cheveux.
- Ça fait moins mal qu’un parpaing.
- Comment arrivez-vous à vivre avec autant d’empathie pour les autres ?
Afficher en entier- Ouais. Le nom de la ville, c'est Victory. (Bettinger ricana.) Pense au pire bidonville que tu aies jamais vu, chie dessus pendant quarante ans et tu auras une idée de ce à quoi ça ressemble.
Afficher en entierAchevé, l’homme d’affaires se leva du canapé, franchit laporte, traversa la salle principale. Il n’était plus qu’un célibataire de quarante-sept ans qui avait perdu sa famille, sonargent et sa dignité non pas à cause d’une jeune et belle prostituée, mais à cause de ses propres faiblesses, de son ingratitude, de sa lubricité et de son incroyable capacité à se raconter des histoires. Robert s’imagina debout devant un prêtre, les yeux rivés sur ceux de Traci, en train d’échanger leurs voeux, et en un instant, il sut qu’il était un idiot trompé et ridicule, en rien différent d’une des pièces du jeu d’échecs qu’il avait vu sur le bureau du policier – le chien qui portait une couronne sur sa tête et pensait qu’il était le roi.
Afficher en entierBettinger avala une cuillerée de soupe.
- Ouais.
- Vous mangez épicé ?
- ça me maintient éveillé.
- J'y ai mangé une fois. C'était très bon, mais mon trou de balle m'a dit "jamais plus".
Afficher en entierLes narines épatées du capitaine frémirent.
- Vous venez de manger une pomme ?
- Le type m’a donné du jus de pomme.
- Nancy a eu droit à une omelette.
Zwolinski désigna une femme policier qui avait des coquilles d’œuf et du jaune dans les cheveux.
- Ça fait moins mal qu’un parpaing.
- Comment arrivez-vous à vivre avec autant d’empathie pour les autres ?
Afficher en entierLes premières lignes
Le pigeon mort vola dans la nuit, frappa Doggie au visage et retomba sur le sol, où ses griffes rigides raclèrent bruyamment l’asphalte tandis qu’il roulait sur le trottoir vers l’est. Des yeux qui ressemblaient à des huîtres rouges se levèrent pour regarder au fond de la ruelle.
Quatre hommes vêtus de costumes bien taillés soutinrent le regard du clochard, l’observant à travers le nuage de buée créé par leur respiration. Le premier du groupe était un grand type noir, celui qui avait fait voler le pigeon d’un coup de pied comme s’il s’était agi d’un ballon de foot.
— Foutez-moi la paix, dit Doggie, bien installé sur un bon morceau de carton.
Les yeux de l’individu le plus proche brillèrent d’un coup, et les narines béantes de son large nez qui ressemblait à celui d’un taureau émirent un jet de buée. À hauteur de son épaule gauche se tenait un Asiatique très mince dont le visage grêlé semblait ne pas être doté des muscles nécessaires à la production d’un sourire (…)
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