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Extrait

Extrait ajouté par Spika 2017-07-12T10:35:06+02:00

On pelleta la terre dans la tombe de ton père.   Sur le cercueil vide de mon fils.   Il n’y avait rien là.

Ma voix et tous mes sons étaient enfermés en moi.

La limousine nous ramena.

Personne ne dit rien.

Arrivés à mon immeuble, tu m’accompagnas jusqu’à la porte.

Le portier me dit qu’il y avait une lettre pour moi.

Je lui dis que je verrais ça le lendemain ou le surlendemain.

Le portier dit que le monsieur venait de la déposer.

Je dis, Demain.

Le portier dit, Il avait l’air désespéré.

Je t’ai demandé de me la lire.   J’ai dit, Mes yeux ne valent pas tripette.

Tu l’as ouverte.

Je suis désolé, as-tu dit.

Pourquoi es-tu désolé ?

Non, c’est ce que dit la lettre.

Je te la pris pour la regarder.

Quand ton grand-père me quitta il y a quarante ans, j’effaçai tout ce qu’il avait écrit.   Je lavai à grande eau les mots sur les miroirs et les planchers.   Je repeignis les murs.   Je nettoyai les rideaux de la douche.   Je rabotai même les planchers.   Pour me débarrasser de tous ses mots, il me fallut longtemps.   Autant qu’il s’en était écoulé depuis le jour où j’avais fait sa connaissance jusqu’à celui de son départ.   Ce fut comme un sablier qu’on retourne.

Je pensais qu’il lui fallait chercher ce qu’il était en train de chercher pour se rendre compte que cela n’existait plus ou n’avait jamais existé.   Je pensais qu’il écrirait.   Qu’il enverrait de l’argent.   Ou qu’il demanderait des photos du bébé, sinon de moi.

Pendant quarante ans, pas un mot.

Rien que des enveloppes vides.

Et puis, le jour de l’enterrement de mon fils, trois mots.

Je suis désolé.

Il était revenu.

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