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Extrait ajouté par Rayathea 2012-10-20T12:24:08+02:00

LE LION S' EN ALLANT EN GUERRE

Le Lion dans sa tête avait une entreprise.

Il tint conseil de guerre, envoya ses Prévôts,

Fit avertir les Animaux :

Tous furent du dessein, chacun selon sa guise :

L'Éléphant devait sur son dos

Porter l'attirail nécessaire,

Et combattre à son ordinaire ;

L'Ours s'apprêter pour les assauts ;

Le Renard ménager de secrètes pratiques ;

Et le Singe, amuser l'ennemi par ses tours.

Renvoyez, dit quelqu'un, les Ânes qui sont lourds,

Et les Lièvres sujets à des terreurs paniques.

Point du tout, dit le Roi ? je les veux employer.

Notre troupe sans eux ne serait pas complète.

L'Âne effraiera les gens, nous servant de trompette;

Et le Lièvre pourra nous servir de courrier.

Le monarque prudent et sage

De ses moindres sujets sait tirer quelque usage,

Et connaît les divers talents.

Il n'est rien d'inutile aux personnes de sens .

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Extrait ajouté par Rayathea 2012-10-20T12:23:18+02:00

LE LION DEVENU VIEUX

Le Lion, terreur des forêts,

Chargé d'ans, et pleurant son antique prouesse,

Fut enfin attaqué par ses propres sujets

Devenus forts par sa faiblesse.

Le Cheval s'approchant lui donne un coup de pied,

Le Loup, un coup de dent ; le Bœuf, un coup de corne.

Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,

Peut à peine rugir, par l'âge estropié .

Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes,

Quand, voyant l'Âne même à son antre accourir :

Ah ! c'est trop, lui dit-il, je voulais bien mourir ;

Mais c'est mourir deux fois que souffrir tes atteintes.

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Extrait ajouté par Rayathea 2012-10-20T12:21:19+02:00

L'ANE PORTANT DES RELIQUES

Un Baudet chargé de reliques

S'imagina qu'on l'adorait.

Dans ce penser il se carrait,

Recevant comme siens l'encens et les cantiques.

Quelqu'un vit l'erreur, et lui dit :

Maître Baudet, ôtez-vous de l'esprit

Une vanité si folle.

Ce n'est pas vous, c'est l'idole,

A qui cet honneur se rend,

Et que la gloire en est due.

D'un magistrat ignorant

C'est la robe qu'on salue.

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Extrait ajouté par Rayathea 2012-10-20T12:14:51+02:00

La Poule aux oeufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.

Je ne veux, pour le témoigner,

Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,

Pondait tous les jours un oeuf d'or.

Il crut que dans son corps elle avait un trésor.

Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable

A celles dont les oeufs ne lui rapportaient rien,

S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.

Belle leçon pour les gens chiches :

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus

Qui du soir au matin sont pauvres devenus

Pour vouloir trop tôt être riches ?

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Extrait ajouté par Rahan 2012-05-14T17:57:58+02:00

La Poule aux œufs d'or

L'avarice perd tout en voulant tout gagner.

Je ne veux, pour le témoigner,

Que celui dont la poule, à ce que dit la fable,

Pondoit tous les jours un œuf d'or.

Il crut que dans son corps elle avoit un trésor :

Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblable

A celles dont les œufs ne lui rapportoient rien,

S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.

Belle leçon pour les gens chiches!

Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vus

Qui du soir au matin sont pauvres devenus,

Pour vouloir trop tôt être riches!

Livre cinquième - Fable 13

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-29T11:36:26+02:00

L'Horoscope

On rencontre sa destinée

Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter.

Un père eut pour toute lignée

Un fils qu'il aima trop, jusques à consulter

Sur le sort de sa géniture

Les diseurs de bonne aventure.

Un de ces gens lui dit, que des Lions sur tout

Il éloignât l'enfant jusques à certain âge ;

Jusqu'à vingt ans, point davantage.

Le père pour venir a bout

D'une précaution sur qui roulait la vie

De celui qu'il aimait, défendit que jamais

On lui laissât passer le seuil de son Palais.

Il pouvait sans sortir contenter son envie,

Avec ses compagnons tout le jour badiner,

Sauter, courir, se promener.

Quand il fut en l'âge où la chasse

Plaît le plus aux jeunes esprits,

Cet exercice avec mépris

Lui fut dépeint : mais, quoi qu'on fasse,

Propos, conseil, enseignement,

Rien ne change un tempérament.

Le jeune homme, inquiet, ardent, plein de courage,

A peine se sentit des bouillons d'un tel âge,

Qu'il soupira pour ce plaisir.

Plus l'obstacle était grand, plus fort fut le désir.

Il savait le sujet des fatales défenses ;

Et comme ce logis, plein de magnificences,

Abondait partout en tableaux,

Et que la laine et les pinceaux

Traçaient de tous côtés chasses et paysages,

En cet endroit des animaux,

En ce autre des personnages,

Le jeune homme s'émut, voyant peint un Lion.

Ah ! monstre, cria-t-il, c'est toi qui me fais vivre

Dans l'ombre et dans les fers. A ces mots, il se livre

Aux transports violents de l'indignation,

Porte le poing sur l'innocente bête.

Sous la tapisserie un clou se rencontra.

Ce clou le blesse ; il pénétra

Jusqu'aux ressorts de l'âme ; et cette chère tête

Pour qui l'art d'Esculape en vain fit ce qu'il put,

Dut sa perte à ces soins qu'on prit pour son salut.

Même précaution nuisit au poète Eschyle.

Quelque Devin le menaça, dit-on,

De la chute d'une maison.

Aussitôt il quitta la ville,

Mit son lit en plein champ, loin des toits, sous les Cieux.

Un Aigle, qui portait en l'air une Tortue,

Passa par là, vit l'homme, et sur sa tête nue,

Qui parut un morceau de rocher à ses yeux,

Etant de cheveux dépourvue,

Laissa tomber sa proie, afin de la casser :

Le pauvre Eschyle ainsi sut ses jours avancer.

De ces exemples il résulte

Que cet art, s'il est vrai, fait tomber dans les maux

Que craint celui qui le consulte ;

Mais je l'en justifie, et maintiens qu'il est faux.

Je ne crois point que la nature

Se soit lié les mains, et nous les lie encor,

Jusqu'au point de marquer dans les cieux notre sort.

Il dépend d'une conjoncture

De lieux, de personnes, de temps ;

Non des conjonctions de tous ces charlatans.

Ce Berger et ce Roi sont sous même planète ;

L'un d'eux porte le sceptre et l'autre la houlette :

Jupiter le voulait ainsi.

Qu'est-ce que Jupiter ? un corps sans connaissance.

D'où vient donc que son influence

Agit différemment sur ces deux hommes-ci ?

Puis comment pénétrer jusques à notre monde ?

Comment percer des airs la campagne profonde ?

Percer Mars, le Soleil, et des vides sans fin ?

Un atome la peut détourner en chemin :

Où l'iront retrouver les faiseurs d'horoscope ?

L'état où nous voyons l'Europe

Mérite que du moins quelqu'un d'eux l'ait prévu ;

Que ne l'a-t-il donc dit ? Mais nul d'eux ne l'a su.

L'immense éloignement, le point, et sa vitesse,

Celle aussi de nos passions,

Permettent-ils à leur faiblesse

De suivre pas à pas toutes nos actions ?

Notre sort en dépend : sa course entre-suivie,

Ne va, non plus que nous, jamais d'un même pas ;

Et ces gens veulent au compas,

Tracer les cours de notre vie !

Il ne se faut point arrêter

Aux deux faits ambigus que je viens de conter.

Ce Fils par trop chéri, ni le bonhomme Eschyle,

N'y font rien. Tout aveugle et menteur qu'est cet art,

Il peut frapper au but une fois entre mille ;

Ce sont des effets du hasard.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-29T11:31:53+02:00

Le Coche et la Mouche

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

Et de tous les côtés au Soleil exposé,

Six forts chevaux tiraient un Coche.

Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu.

L'attelage suait, soufflait, était rendu.

Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ;

Prétend les animer par son bourdonnement ;

Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment

Qu'elle fait aller la machine,

S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;

Aussitôt que le char chemine,

Et qu'elle voit les gens marcher,

Elle s'en attribue uniquement la gloire ;

Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit

Un Sergent de bataille allant en chaque endroit

Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.

La Mouche en ce commun besoin

Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;

Qu'aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire.

Le Moine disait son Bréviaire ;

Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;

C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !

Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,

Et fait cent sottises pareilles.

Après bien du travail le Coche arrive au haut.

Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :

J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.

Ca, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,

S'introduisent dans les affaires :

Ils font partout les nécessaires,

Et, partout importuns, devraient être chassés.

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Extrait ajouté par Judice 2011-09-16T15:11:40+02:00

La Tortue et les deux Canards

Une Tortue était, à la tête légère,

Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays,

Volontiers on fait cas d'une terre étrangère :

Volontiers gens boiteux haïssent le logis.

Deux Canards à qui la commère

Communiqua ce beau dessein,

Lui dirent qu'ils avaient de quoi la satisfaire :

Voyez-vous ce large chemin ?

Nous vous voiturerons, par l'air, en Amérique,

Vous verrez mainte République,

Maint Royaume, maint peuple, et vous profiterez

Des différentes moeurs que vous remarquerez.

Ulysse en fit autant. On ne s'attendait guère

De voir Ulysse en cette affaire.

La Tortue écouta la proposition.

Marché fait, les oiseaux forgent une machine

Pour transporter la pèlerine.

Dans la gueule en travers on lui passe un bâton.

Serrez bien, dirent-ils ; gardez de lâcher prise.

Puis chaque Canard prend ce bâton par un bout.

La Tortue enlevée on s'étonne partout

De voir aller en cette guise

L'animal lent et sa maison,

Justement au milieu de l'un et l'autre Oison.

Miracle, criait-on. Venez voir dans les nues

Passer la Reine des Tortues.

- La Reine. Vraiment oui. Je la suis en effet ;

Ne vous en moquez point. Elle eût beaucoup mieux fait

De passer son chemin sans dire aucune chose ;

Car lâchant le bâton en desserrant les dents,

Elle tombe, elle crève aux pieds des regardants.

Son indiscrétion de sa perte fut cause.

Imprudence, babil, et sotte vanité,

Et vaine curiosité,

Ont ensemble étroit parentage.

Ce sont enfants tous d'un lignage.

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Extrait ajouté par aciantar 2010-12-19T14:58:48+01:00

Certain Renard gascon, d'autres disent normand,

Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille

Des Raisins mûrs apparemment,

Et couverts d'une peau vermeille.

Le galand en eût fait volontiers un repas ;

Mais comme il n'y pouvoit atteindre :

"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "

Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-08-28T16:53:02+02:00

La Lice et sa Compagne Une lice étant sur son terme, Et ne sachant où mettre un fardeau si pressant, Fait si bien qu’à la fin sa compagne consent De lui prêter sa hutte, où la lice s’enferme. Au bout de quelque temps sa compagne revient. La lice lui demande encore une quinzaine ; Ses petits ne marchaient, disait-elle, qu’à peine. Pour faire court, elle l’obtient. Ce second terme échu, l’autre lui redemande Sa maison, sa chambre, son lit. La lice cette fois, montre les dents, et dit : « Je suis prête à sortir avec toute ma bande, Si vous pouvez nous mettre hors. » Ses enfants étaient déjà forts. Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette. Pour tirer d’eux ce qu’on leur prête, Il faut que l’on en vienne aux coups ; Il faut plaider, il faut combattre. Laissez-leur un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre

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