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N'affronte pas tes problèmes, brûle-les.
Afficher en entierEt quand ils demanderont ce que nous faisons, vous pourrez répondre: nous nous souvenons. C'est comme ça que nous finirons par gagner la partie. Et un jour nous nous souviendrons si bien que nous construirons la plus grande pelle mécanique de l'Histoire, que nous creuserons la plus grande tombe de tous les temps, et que nous y enterrerons la guerre.
Afficher en entierJe les écoute dans les métros ou je les écoute aux distributeurs de sodas et vous savez quoi?
- Quoi?
- Les gens ne parlent de rien.
- Oh! c'est impossible.
- Non, non, de rien. Ils citent des marques de voitures , de vêtements, des adresses de piscines surtout et ils disent: "C'est drôlement chic!". Mais ils disent tous les mêmes choses et personne n'est jamais d'un avis différents.
Afficher en entierRemplis-toi les yeux de merveilles, disait-il. Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est plus extraordinaire que tous les rêves fabriqués ou achetés en usine.
Afficher en entierSi nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit, disait mon grand-père, elle viendra un jour nous emporter car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et réelle.
Afficher en entier"Je bazarde les enfants à l'école neuf jours sur dix. Je n'ai à les supporter que trois jours par mois à la maison; ce n'est pas la mer à boire. On les fourre dans le salon et on appuie sur le bouton. C'est comme une lessive ; on enfourne le linge dans la machine et on claque le couvercle."
Afficher en entier« Monsieur Montag, c'est un lâche que vous avez en face de vous. J'ai vu où on allait, il y a longtemps de ça. Je n'ai rien dit. Je suis un de ces innocents qui auraient pu élever la voix quand personne ne voulait écouter les "coupables", mais je n'ai pas parlé et suis par conséquent devenu moi-même coupable. Et lorsque en fin de compte les autodafés de livres ont été institutionnalisés et les pompiers reconvertis, j'ai grogné deux ou trois fois et je me suis tu, car il n'y avait alors plus personne pour grogner ou brailler avec moi. Maintenant il est trop tard. [;..]
Ce n'est pas de livres que vous avez besoin, mais de ce qu'il y avait autrefois dans les livres. De ce qu'il pourrait y avoir aujourd'hui dans les "familles" qui hantent nos salons. Télévisions et radios pourraient transmettre la même profusion de détails et de savoir, mais ce n'est pas le cas. Non, non, ce ne sont nullement les livres que vous recherchez ! Cela, prenez-le où vous pouvez le trouver, dans les vieux disques, les vieux films, les vieux amis ; cherchez-le dans la nature et en vous-même. Les livres n'étaient qu'un des nombreux types de réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier. Ils n'ont absolument rien de magique. Il n'y a de magie que dans ce qu'ils disent, dans la façon dont ils cousent les pièces et les morceaux de l'univers pour nous en faire un vêtement.
[...]
Est-ce que vous voyez maintenant d'où viennent la haine et la peur des livres ? Ils montrent les pores sur le visage de la vie. Les gens installés dans leur tranquillité ne veulent que des faces de lune bien lisses, sans pores, sans poils, sans expression. "
Afficher en entierLes Noirs n'aiment pas Little Black Sambo. Brûlons-le. La case de l'oncle Tom met les Blancs mal à l'aise. Brûlons-le. Quelqu'un a écrit un livre sur le tabac et le cancer du poumon ? Les fumeurs pleurnichent ? Brûlons le livre. La sérénité, Montag. La paix, Montag. A la porte, les querelles. Ou mieux encore, dans l'incinérateur. Les enterrements sont tristes et païens ? Éliminons-les également. Cinq minutes après sa mort une personne est en route vers la Grande Cheminée, les Incinérateurs desservis par hélicoptère dans tout le pays. Dix minutes après sa mort, l'homme n'est plus qu'un grain de poussière noire. N'épiloguons pas sur les individus à coups de memoriam. Oublions-les. Brûlons-les, brûlons tout. Le feu est clair, le feu est propre.
Afficher en entierIl espérait qu'un jour, nos cités s'ouvriraient pour laisser plus largement entrer la verdure, la terre et les espaces sauvages, afin de rappeller aux hommes que c'est un tout petit espace terre qui nous a été imparti que nous ne faisons que survivre dans une immensité qui peut reprendre ce qu'elle a donné aussi facilement qu'elle peut déchainer son souffle sur nous ou envoyer la mer nous dire de ne pas crâner. Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit[...} elle viendra un jour nous emporter, car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et bien réelle.
Afficher en entierLa dignité de la vérité se perd dans l'excès de ses protestations.
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