Commentaires de livres faits par fan06
Extraits de livres par fan06
Commentaires de livres appréciés par fan06
Extraits de livres appréciés par fan06
Voici ce que je lance à mon oncle après deux heures de balade nocturne. Il émet un rictus fier :
— Réjouis-toi que nous soyons en paix.
Je fais rouler mes yeux.
— BLA, BLA, BLA… On dirait mon père !
Lucien m’expédie une tape derrière la tête.
— Fais attention à ce que tu dis !
Vexée, je déclenche mon pouvoir et je grogne :
— Je dis ce que je veux !
— Euh...
Racisme anti-Schtroumpf ? susurra dans son esprit la petite voix ironique qui se manifestait souvent dans les moments les plus inopportuns, manquant la faire rire toute seule, même quand la situation ne s’y prêtait pas. Surtout quand la situation ne s'y prêtait pas !
En elle se perdirent deux frères dont te plaire était l’ambition.
Ta bouche, tes yeux, tes cheveux, tout ton corps leur était source d’inspiration !
Et c’est en murmurant ton nom qu’en eux s’éteignit la lumière de la Création.
Tu adorais Koros, l’aîné magnifique, cette âme forte et passionnée,
Capable de dompter les océans et de plier toutes ses créatures à sa volonté.
Mais c’est en Kayar, le cadet au physique disgracieux, que tu décidas de lier ton destin,
Car comme la Terre nourricière avant toi, la pureté de son cœur avait touché le tien.
Si Koros aimait tendrement son frère avant cela,
Il ne parvint point à comprendre ton choix, Syria.
Car comment Splendeur peut-elle s’abandonner en Laideur ?
Faisant d’un second éternel le premier de tout, même de son bonheur ?
Âmes passionnées, prenez garde !
Jalousie, à vous consumer, jamais ne tarde !
Des cendres de Koros naquit une vague immense,
Déferlante avide de destruction où y déferlait la haine la plus intense.
Vengeant la mort du Magnifique, elle frappa, frappa, et anéantit,
Menaçant bientôt le monde et tout ce qui, de bon, il y avait en lui.
Pour toi, Ô Syria, Kayar était prêt à tout !
Avec l’aide de la Terre il s’éleva plus haut que la vague mortifère,
Devenant autour de toi un rempart rocheux qu’elle ne put contourner ni venir à bout.
Ainsi périt ton amour, l’âme résignée, le cœur offert.
Tes larmes donnèrent naissance à de nouvelles rivières et à un océan unique,
Berceau de vie que la Terre nourricière aida à se développer
Dans cette partie du monde que Kayar avait sauvée,
Épargnée, quand, de l’autre, rien n’avait subsisté.
Déesse esseulée, sur la Terre plus rien ne te retenait encore.
Tu rejoignis donc ton Ciel où tes doigts, en souvenir de ton aimé,
Caressent la montagne infranchissable, car trop haute et escarpée,
Et que ton peuple vénère en sa mémoire désormais sous le nom de Ce’or.
Jazz était l’Intelligence Naturelle du vaisseau. Conçues à partir de cerveaux d’espèces évoluées, les IN étaient peu répandues en raison d’une lenteur relative face aux Intelligences Artificielles. Une faiblesse compensée par leur capacité à improviser.
Mallory ne savait pas grand-chose de son passé, si ce n’est que l’être humain ayant servi à sa fabrication avait connu une mort brutale. Un assassinat au couteau, dans un quartier glauque de Nogartha, qui indiquait une implication dans de sombres affaires.
Au centre de la console de bord, un voyant bleu s’illumina et une voix masculine se fit entendre :
— Présent ! Ô capitaine, ma capitaine ! répondit Jazz, dont le sens de l’humour laissait franchement à désirer.
Les lieux étaient entièrement recouverts de pétales de fleurs blanches et rouges. Des lanternes en papier de riz flottaient dans les airs, comme suspendues par une multitude de fils invisibles.
Plusieurs siècles s’écoulèrent encore et maintenant, nous voici au grand jour, sortant de l’ombre.
L’objet de feu plongea obliquement dans l’océan, faisant bouillir l’eau pendant quelques secondes dans un chuintement crépitant…
Ma sœur pousse un cri d’étonnement qui me fait sursauter.
— Oui, lui sourit Mamita, les humains ont tenté d’accepter leurs différences pendant plusieurs siècles. Des hommes noirs se mariaient avec des femmes blanches et inversement. On appelait cela le métissage. Toutes les couleurs se mêlaient sur des peaux magnifiques.
— Attends, j’ajoute, je te donne ma carte.
Il me reste quelques cartes de visite chiffonnées au fond de mon portefeuille et je lui en tends une. Elle la lit.
— « Mona Harker, chasseuse de monstres » ? Tu viens pas de me dire que t’étais détective privée ?
J’explique :
— Je suis en pleine reconversion. J’ai laissé filer quelques monstres sans leur faire la peau dernièrement. Je commence à m’attacher à certains d’entre eux.
— Ah.
Et j’en suis pas tout à fait certaine, mais je crois bien que je suis en train de virer monstre moi aussi.
Sérieux. C’est quoi ce nouveau délire ?
Enfin, je crois. Sinon, je ne vois pas pourquoi cette bête aurait de la magie en elle.
La bête en question cligne des yeux et geint en essayant de se redresser. Elle retombe en poussant un couinement.
— OK, je sais ce que vous êtes, dis-je. Je vais vous aider. Je suis… euh, une sorcière. Mais je suppose que vous pouvez le voir avec votre… euh… super vision.
Bordel, ce que je me sens idiote de dire ça à une bestiole couchée devant mes phares !
Le Dragon Noir.
Mis à part cette dernière, dont elle se méfiait, Claire ne les détestait pas. Ils étaient son peuple, les Éphulones. Pourtant, en cet instant, elle avait à leur égard les pensées les plus amères. Elle n’avait attendu qu’une seule chose de leur part : la sincérité. Et ils n’avaient pas su en faire preuve.
Il avait fallu qu’elle détruise un Seigneur Noir pour qu’enfin ils lui apprennent la vérité à son sujet. Elle n’était pas une Éphulone comme les autres. Elle était l’héritière de la lignée royale qui avait jadis régné sur son peuple. Un passé méconnu qu’ils ne lui avaient révélé qu’à contrecœur. Faustine, sa nouvelle amie Sang Rouge, les y avait forcés.
Un frisson d’excitation lui parcourut l’échine. Un changement radical dans sa vie venait de lui être annoncé… Il n’y avait plus une seconde à perdre…
Il embrassa tendrement sa partenaire. Pendant ce temps, l’autre individu s’approcha de la jolie rousse par-derrière, sortit une seringue de sa poche, planta l’aiguille dans le cou gracile et injecta le liquide.
En quelques secondes, la jeune femme s’effondra dans les bras de son compagnon qui affichait un sourire béat. Il se sentait tellement heureux qu’il en aurait pleuré.
— Maintenant, occupe-toi de la gosse, ordonna-t-il à son subalterne.
Celui-ci, sans aucun état d’âme, fit une injection à l’enfant qui sombra à son tour dans les bras de son gentil papa.
— Il avait une haleine de poney mort et il parlait trop près de mon visage, se justifia Gaert.
— Et bien il fallait arrêter de respirer, môssieur le baron ! Ça nous aurait évité de devoir cavaler dans ces bois et de nous retrouver avec les loups aux fesses ! D’ailleurs, si on a échappé à la garde, c’est bien grâce à eux ! Et je n’ose pas trop imaginer ce qui a bien pu dissuader la meute de nous poursuivre…