Commentaires

J’aime bien cette conclusion à cette trilogie, au moins les 100 dernières pages. Pour le reste, il y a quelques passages qui ont été un peu confus pour moi mais j’aime beaucoup l’intégration du personnage de Fumée.

J'ai découvert cette série par hasard lors d'une promotion sur la trilogie. Je l'ai dévorée. Ce n'est pas forcément un thème (dystopie post-apocaliptique) que je lit beaucoup mais j'ai particulièrement apprécié que les codes auxquels mes autres lectures m'ont habituées ne soient pas forcément respectés. Je trouve le monde bien construit et suffisamment détaillé pour que l'on puisse imaginer ces plaines désolées parcourues par des rudes nomades et donc s'évader grâce à cette lecture.

« En cet instant, tandis que nous nous aimons dans les premières bourrasques de la tempête à venir, plus rien ne compte que nous, cœurs et corps mêlés. »

Ce dernier opus clos brillamment cette saga si sombre, mais qui laisse entrevoir certains instants un peu d’espoir.

Cela va être dur de faire un post sans spoil, comme à chaque fois que je lis une saga.

L’auteure a vraiment réussi à me plonger dans le monde de Fanal et ses compagnons, si marqués par la vie sur les Landes Transies.

Qu’est-ce qui arrive à les maintenir en vie, à les faire avancer quoi qu’il se passe ? La vengeance ? L’amour ? L’amitié ? ou ce clan créé sans en avoir l’air ?

Cette saga est sombre, dure, sans concession mais laisse apparaître tous les sentiments possibles et imaginables. La force de vaincre, pour ainsi dire la rage, le partage, la volonté de vivre pour la protection des autres.

Mention spéciale à Poussière, rayon lumineux et musical si plein de vie et de bonté et à Hélia, tornade rousse qui a su tous les souder autour d’elle.

Merci beaucoup, pour cette saga, cette dernière danse au centre des braséros et aux sons des tambours.

La vie même la plus dure laisse toujours des instants volés de bonheur et d’espoir. Toujours se battre, toujours avancer, ne jamais renoncer. La vie en vaut la peine malgré toutes les épreuves.

Alors ça vous tente ?

La lutte pour le pouvoir sur les clans a fait des ravages, Contre-Jour est détruite, Fanal est passé proche de la mort et son sort n’est pas enviable. Quand tout votre monde part à vau-l’eau, la vengeance peut devenir un moteur, mais pour aller où ?

Encore d’autres combats pour Fanal et ses amis, pour guérir d’abord, puis surmonter le désastre, enfin contre les éléments car un autre monde est annoncé mais il est bien loin encore, au-delà des Landes. Ce dernier tome est comme une immense bataille, mais il pourrait permettre à Fanal de voir ce qui est le plus important.

Emilie Chevalier se donne du mal pour nous prouver à quel point le monde et la vie de Fanal sont redoutables et la somme de batailles qu’il va devoir gagner ne semble jamais s’arrêter, la souffrance non plus d’ailleurs… Quelques belles lueurs d’espoir quand même : dans un nouveau monde, dans l’amour, l’amitié et surtout dans le sourire d’une petite fille.

La fin est à la hauteur de la saga tout entière : puissante, à l’image de ce héros qui se croit faible, alors même qu’il trouve toujours en lui des trésors de ressources. L’écriture est encore un savant mélange de violence, d’une pointe de tendresse et d’une pincée d’humour. Le cocktail diabolique d’une auteure qui nous mène par le bout du nez.

Ne croyez pas trouver dans ces romans un monde féerique, dont tout le monde sort indemne. On est plus proche du sordide, du sale et du sanglant, paradoxalement cela fait ressortir le meilleur de ces personnages et l’espoir d'une autre vie ailleurs.

Allez donc faire un tour sur les Landes retrouver Fanal, ses amis, les clans, le froid, les combats et laissez la magie d’Emilie Chevallier vous glacer le sang, elle fait ça si bien et moi j’adore ça !