Fantômette, Tome 30 : Olé, Fantômette !

Fantômette éteint le poste, mordille distraitement le bout de son arc et murmure :

-« Si je me souviens bien, Pastiz Sanzo a déjà échappé à un attentat. La société secrà¨te des Rastaquouéros avait réussi à glisser un serpent python dans sa chambre, pendant que le président écoutait de la musique stéréophonique. Et en écoutant cette musique, le serpent a fini par s'endormir... -»

Fantômette récupà¨re les flà¨ches qui se sont plantées un peu partout dans le jardin, les glisse dans son carquois.

-« Tout de màªme, ça m'étonnerait que les Rastaquouéros essaient un nouvel attentat pendant le voyage du président. Il va avoir beaucoup de monde autour de lui... Il ne sera pas facile de cacher à nouveau un serpent dans sa chambre!

à€ moins qu'ils n'inventent un autre truc... Voyons... mettons-nous à la place des conspirateurs... Si je voulais supprimer Pastiz Sanzo, comment pourrais-je m'y prendre? Lancer une bombe sur son passage? Le mitrailler pendant qu'il inaugurerait la statue? -»

Ce mot de statue fait sursauter Fantômette.

-« Mais au fait... la statue du taureau, je sais o๠elle est! A Montmartre, dans l'atelier du sculpteur Raudaim. Je vais en profiter pour rendre visite à la grande asperge, qui est en train de faire le portrait d'un perroquet, je crois. -»

Cinq minutes plus tard, l'aventurià¨re dégrafe sa cape de soie rouge et noire, enlà¨ve sa tunique jaune, retire son masque.

Et c'est une jeune personne habillée de bleu ciel qui saute dans un autobus pour se rendre à Paris, sur la Butte Montmartre.