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La conversation dévia sur les tâches du jour et les préparatifs de printemps.

— S’il arrive un jour, grommela Robbie.

— Tu as froid ? demanda Preston avec un sourire espiègle. Je me demande comment c’est possible. Tu portes au moins deux chemises et un pull.

— J’ai vérifié sur Internet. Ils annoncent plus de 20°C dans le Mississippi, répondit Robbie.

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Robbie se leva et tendit en riant la paume dans sa direction.

— Tu veux en parler ? ajouta-t-il.Stone n’avait plus envie de rire. Il se laissa tomber sur le canapé en faisant grincer les ressorts fatigués.

— Mais enfin, qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ? C’est une coalition ou quoi ?

— Je ne peux pas parler au nom des autres. Pour ma part, j’ai noté que tu rafraîchissais une pièce plus vite que le vent du nord depuis le départ de Preston.Robbie posa son livre sur la table basse, avant de reprendre :

— Et ce magnolia sudiste ne supporte plus le froid. À mon avis, le printemps ne reviendra pas avant que tu vides tout ton sac. Je te signale que je frissonne depuis le mois d’octobre !

— Amen, approuva Adelle de la cuisine.

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— Tu crois que Geoff sera d’accord ? C’est sa maison, après tout.Et puis, il faudrait que Geoff le porte encore à l’étage pour qu’il puisse passer la nuit avec Stone.

— Quand j’étais avec lui dans l’écurie, je lui ai demandé s’il y voyait une objection. Il s’est contenté de sourire. Je pense qu’il se prend pour Cupidon.

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Il resta silencieux, revoyant Stone… et la façon dont son jean serré moulait de longues jambes et le petit cul le plus ferme qu’il ait vu depuis bien longtemps.Jasper se mit à rire.

— Tu vois, je te l’avais dit.Preston sourit à son ami.

— Quoi ?

— Que tu finirais par rencontrer quelqu’un d’intelligent, indiqua Jasper, qui se mit en route.

— Si je me souviens de tes paroles exactes, c’était ‘quelqu’un qui avait autre chose que du vide entre les deux oreilles’, précisa Preston en riant.

— Effectivement, je m’en souviens. Et ce jeune homme que tu n’as pas quitté des yeux durant toute la séance me prouve que j’avais raison.

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.— Tu accordes bien trop d’importance à l’aspect physique des gens, leur visage, leurs vêtements. Selon toi, c’est tout ce qui compte.Jasper se pencha davantage, affrontant Preston presque nez à nez.

— Je vais t’en apprendre une bien bonne : il existe dans le vaste monde des gens qui n’ont jamais été ‘mignons’. Il serait peut-être temps que tu cesses d’être aussi superficiel qu’une pelle à tarte !

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Preston fit pivoter son fauteuil, affichant un grand sourire moqueur.

— J’avais cru comprendre qu’une bonne rééducation était à la limite du traitement sadique.

— Je veux bien être sadique, mais je suis aussi ton ami. Je veux te revoir marcher. Simplement, je ne veux pas d’excès dangereux durant ta rééducation.

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Extrait ajouté par chouette 2017-06-05T18:47:42+02:00

Stone ferma les yeux et se sentit flotter. La musique envahit son esprit. D’anciens souvenirs qu’il pensait avoir oubliés depuis longtemps lui revinrent en mémoire. Des images de sa mère, qui dansait avec lui dans le salon, en tourbillonnant gaiement, traversèrent ses rêves.

Il entrouvrit les yeux. Il avait dû somnoler. Pourtant, la musique était toujours là. Lorsqu’il reconnut l’air qu’il entendait, le souffle lui manqua à nouveau. Il se sentait au chaud et bien nourri, des sensations qu’il n’avait pas connues depuis bien longtemps. Il referma les yeux et s’abandonna à un sommeil profond et réparateur.

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