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– On est dans deux écuries concurrentes, ce qui arrive là ne se reproduira jamais.
– Jamais… entendu.
Ses dents viennent se poser sur le lobe de mon oreille, un frisson me parcourt, électrique.
– Une fois, une seule fois, balbutié-je, en me cambrant brutalement. Et personne ne doit le savoir.
– Une fois… personne… d’accord, acquiesce-t-il sans même prendre le temps de m’écouter.
– Je suis sérieuse !
Il consent à me regarder dans les yeux, les mains toujours entremêlées aux miennes.
– Ce qui se passe à Melbourne reste à Melbourne, c’est ça ?
– C’est exactement ça, fais-je, soulagée.
– Parfait, déclare-t-il avant de m’embrasser de nouveau dans le creux de mon cou.
– J’adore Melbourne, gémis-je.
Afficher en entier- Oh, je ne sais pas ce qui m'arrive, je suis en train de devenir une vraie madeleine, déclare-t-elle, sans cesser de pleurer.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire.
- C'est pire, je crois que tu es en train de me faire confiance, murmuré-je.
Elle glousse, puis relève la tête et me sourit, les yeux noyés de larmes.
- C'est vraiment la merde, alors, fait-elle.
- Complètement.
Afficher en entier- J’ai gagné, je mérite mon trophée et tu m’as dit de venir le chercher, réplique-t-elle, sur le même ton.
Cette fois, je ne peux retenir un rire. J’aime sa façon spontanée de prendre des initiatives, d’assumer son désir et de savoir le dire, sans pour autant perdre le sens de l’humour.
Afficher en entier– Surtout que la presse va rapidement parler de ça, ajouté-je, après un moment de silence.
– J’imagine, oui, soupire-t-il. Ils vont sans doute dire que nous étions en train de faire l’amour d’une manière tellement torride que tout s’est enflammé autour de nous. La pin-up du circuit…
– Et le satyre du Paddock Club ! terminé-je.
Afficher en entierJe ne suis peut-être pas un parangon de moralité, mais je refuse d'être considéré comme un obsédé ayant le comportement d'un adolescent idiot.
- Mais en fait, tu me prêtes vraiment des pensées et des propos répugnants, fais-je, sans cacher mon indignation.
- Oh, je t'en prie, ne me fais pas le coup de la vertu outragée, hein ! rétorque Jo, avec aplomb. Quand on se fait surnommer "le play-boy du bitume" par toute la presse à scandale, on ne doit pas non plus s'attendre à passer pour un gentleman !
Toujours aussi mordante.
Afficher en entier- Tu débarques sur le circuit, tu es une femme, tu deviens ingénieure course en un clin d'oeil et ton pilote améliore drastiquement ses performances habituelles, listé-je, ironique. Qu'est-ce que tu veux, il y a des gens qui ont remarqué ton talent. C'est horrible, je sais. Se faire embaucher pour ses compétences, quelle plaie ! Il y a vraiment de quoi monter sur ses grands chevaux.
Afficher en entierSa franchise me plaît, mais sa proposition me laisse une impression mitigée. La coïncidence est trop énorme : je me fais renvoyer à la suite d'une altercation entre Nate et mon directeur d'écurie, puis son écurie cherche à me recruter.
On dirait la version "Formule 1" d'un bouquet de fleurs pour s'excuser de quelque chose.
Afficher en entier- Je vois ça, vous n’avez pas l’air de craindre grand-chose, Jo.
- Non, Nate, pas grand-chose, affirmé-je, insistant à dessein sur son prénom, qu’il ne m’a pas invitée à utiliser.
- Une femme qui n’a pas froid aux yeux. Sexy.
Euh… j’ai bien entendu, là ?
Afficher en entierDans le garage de l’écurie Loocke & Faster, la température monte un peu plus à chaque seconde. Les parois de tôle sont léchées par des flammes si hautes que je les aperçois à travers les fenêtres situées tout en haut des murs. L’odeur d’huile chaude se mêle désormais à celle, âcre et irritante, du caoutchouc brûlé. Une quinte de toux violente me plie en deux, au point que je dois m’agenouiller sur le sol déjà tiède. L’espace de quelques secondes, j’ai l’impression que je vais être prise de nausées et ne plus réussir à reprendre mon souffle.
Il faut qu’on se bouge, l’atmosphère va vite devenir irrespirable !
Voyant Nate se prendre la tête, les yeux clos et le souffle court, je comprends qu’il n’est plus avec moi, mais de nouveau pris au piège de ses souvenirs traumatisants. Je me relève péniblement, la respiration prudente. Mon premier élan est d’aller vers lui, pour l’aider, mais je risque de perdre de précieuses secondes et on ne peut pas se le permettre.
Afficher en entierTom et moi restons silencieux dans sa voiture de sport. Il conduit prudemment, précédé par une voiture de police, qui nous ouvre le chemin. Agacée, impatiente d’arriver à l’hôpital, je me tourne vers lui avec l’intention de lui demander d’accélérer un peu quand je constate qu’il essuie régulièrement ses larmes d’une main rapide.
Il faut que je me calme, lui aussi a vu l’accident et…
Je secoue la tête, refusant de laisser mes pensées suivre leur cours. J’ai trop peur et en même temps, je me sens froide. Presque morte.
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